Problématiques écologiques et économiques : une petite liste

Dans un court mail, Julien me demande quelles sont les actions qui existent pour résoudre tous ces problèmes dont je parle au fil des billets. Ici, avant de parler des actions et des solutions, je tente de faire un récapitulatif des problématiques.
Cette liste est surement brouillonne et incomplète, je serai heureux que vous la complétiez/modifiez dans les commentaires...


Tout d'abord quels sont les "grands" domaines ?
  • écologique
  • économique
  • sociétal... social
  • culturel... civilisation?
  • philosophique et épistémologique: quelles sont les conceptions du monde et comment se fabrique les connaissances, le savoir ?
  • philosophique et... spirituel ?

Évidemment, les champs de cette catégorisation non exhaustive s'interpénètrent et sont interdépendants.
Détaillons un peu les champs de l'écologie et surtout de l'économie :

Les ressources: matières premières, énergie, eau, terres arables.
Rareté versus abondance ?
Guerres et tensions géopolitiques
Quand est-il de l'alimentation mondiale ?
Et chez nous, pour ne prendre qu'un exemple, comment transformons-nous notre société pour économiser les ressources ? ( quels investissements, quelle politique pour l'isolation des bâtiments ? 250kwh/m2/an en moyenne de consommation d'énergie pour nos constructions, la norme h.q.e est de 50kw, une maison passive c'est moins de 15kw)

Le climat et son réchauffement.

La diversité des espèces.
Au passage que fait on des organismes génétiquement modifiés(petit rappel: les OGM sont des plantes qui fabriquent des pesticides au sein de leurs cellules) et des nanotechnologies?C'est une de nos tâches de citoyen de comprendre les enjeux des sciences pour peser  sur les hommes politiques qui prennent les décisions. Allez voir le site de  la Fondation sciences citoyennes.

La prise en compte de l'apport de la nature dans la création de richesse.

Le modèle des sociétés dites développées: production/consommation, croissance, richesse...et bonheur ?
Nous sommes arrivés à un point où nos besoins sont créés artificiellement pour subvenir à la production (un monde à l'envers). Pourtant les contraintes actuelles nous poussent à revoir l'économie de la propriété (une vache sacrée depuis des lustres) en allant vers une économie fonctionnelle, [économie fonctionnelle(2), économie fonctionnelle(3)], une économie circulaire et une écologie industrielle.
La remise en cause du progrès technique (ex : les pesticides).
Les innovations technologiques suffiront-elles à maitriser les enjeux?
Notre niveau de vie est-il généralisable à l'ensemble de la planète?


Les valeurs des individus et des sociétés, le sens (la signification), sont interrogés, et ce, à tous les étages. Compétition vs coopération... fermé vs ouvert... connecté vs isolé, etc...


L'organisation de la politique (la vie de la cité) l'est également, quels sont les pouvoirs et qui les maitrisent? Un peu de promotion pour un homme politique que j'ai découvert récemment:   le discours de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) à la convention  nationale sur le plein emploi du même parti politique le 10 avril.

Les  problématiques plus particulièrement axées sur l'économie et/ou le social:
  • Les capitalistes (les possesseurs du capital, les actionnaires) demandent d'énormes rendements pour leurs investissements: au moins 15%. C'EST LE PROBLÈME QUI INDUIT PRESQUE TOUT LES AUTRES. Si cette condition n'est pas remplie les capitaux vont voir ailleurs. Cette pression est transmise à tous les éléments de l'entreprise du pdg à l'employé en passant par les fournisseurs. Ici il y a la petite musique du toujours plus, du meilleur rendement possible et je vous renvoie également à la notion de courbe exponentielle (bien que dans cet article le sujet soit la démographie et l'énergie) .  Lire L’insoutenable logique du capital.
  • Comment évolue la répartition des revenus entre le capital et le travail (salariat pour l'essentiel dans nos pays) ? est-ce soutenable sur le long terme? quid du chômage et de la pauvreté: 10% de la population active au chômage en France, 19% si on rajoute les données non comptabilisées et 25% de pauvres en Europe. Lire Crise et répartition des richesses (1 page)
  • Les taux d'interêts, le crédit et les dettes , d'ordre privé (les ménages les entreprises et les banques) ou public (les états, les collectivités territoriales). Pour avoir de la croissance (création de richesse monétaire, augmentation du produit intérieur brut) il faut du crédit, l'un ne va pas sans l'autre. Pour avoir plus de croissance, il faut plus de crédit. C'est une des premières condition à la croissance (avec la disponibilité de l'énergie et des matières premières).
  • Le fonctionnement des banques, celui des marchés financiers et la question de leur réglementation (les bonus des traders c'est juste une cerise sur le gâteau). A l'origine, la finance est l'activité qui s'applique à trouver l'utilisation la plus efficiente à la monnaie. Avec le temps la finance est devenue une industrie en elle même, déconnectée de la production physique réelle et basée sur des modèles mathématiques que seuls les ingénieurs financiers comprennent (mais pas leurs patrons). Ces modèles ont oublié certains facteurs, la ligne directrice ayant été de répartir/diluer/supprimer/cacher les risques, chose impossible sauf à répartir. Voir l'interview de Benoît Mandelbrot, l'inventeur de la théorie mathématique des fractales dans Le Monde du 17 octobre 2009 : "Il était inévitable que des choses très graves se produisent".
  • La fiscalité et les paradis fiscaux ou comment les capitalistes ne paient plus d'impôts, je grossis le trait.
  • Le commerce international : libre-échange, protectionnisme... vrai ou faux libre-échange ? 
  • Le système international de changes (système monétaire international) c'est à dire comment est organisé la conversion entre les différentes monnaies pour les opérations commerciales et financières entre les pays, changes flottants et/ou changes fixes ? Liberté des échanges et fausse liberté des changes sont-elles compatibles ? 
Cette liste a le mérite de déblayer le terrain et de cerner le cœur, au moins en partie.
Ces sujets sont ardus pour un non économiste comme moi, comme vous. Il s'agit de  comprendre un peu mieux les enjeux de notre monde pour acquérir un peu de recul et d'esprit critique sur le flot envoyé par les médias. Il faut égalemment lire des économistes de tout bord  pour ne pas trop vit s'enfermer dans des visions idéologiques qui biaisent la compréhension.

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