Pétrole : This is the end my friends ?

Un petit clin d'oeil aux Doors en passant.
Depuis longtemps j'ai cette petite vidéo dans les cartons.
J'ai beaucoup hésité à la poster, un coup à vous mettre le moral dans les chaussettes! Elle me permet en fait d'introduire le sujet.


Le point de rupture

Deux éléments sont justes dans cette animation, l'Asie centrale entre Russie, Chine, Turquie et Iran sera  l'un des derniers réservoirs de pétrole conventionnel. Un bon nombre de guerre servent au contrôle de l'énergie et des matières premières (eau et terres arables y compris). Au fait, quel est le plus gros producteur de pétrole en 2010 ? Non ce n'est pas l'Arabie Saoudite mais la Russie !


La vision de cette vidéo est-elle exagérée ? Oui, je le pense mais ce n'est qu'une croyance et je ne suis pas spécialiste. Pour autant, après avoir lu des "experts" de chaque bord, la raréfaction du pétrole disponible me semble une évidence. Ne vous attendez pas à ce que les hommes politiques vous l'expliquent en vous regardant dans les yeux : on n'annonce pas de mauvaises nouvelles quand on veut être élu ou réélu. Quoique en dehors de la France, certains commencent à parler.

Le litre d'essence à  1,70€ (prix constaté pendant le blocage des raffineries) n'est pas cher comparé au service que nous rend ce litre d'essence. L'augmentation du prix du baril touche en premier les plus pauvres. Et puis vient un jour où cela vous touche aussi. Chaque hausse importante du prix du baril s'est terminée par une  récession c'est à dire des entreprises qui font faillites, plus de pauvres et plus de chômage. Comme la demande en pétrole se réduit pendant la crise économique, le prix redescend et la production avec, la tension entre offre et demande se réduit. Trente ans séparent les deux derniers chocs pétroliers, celui de 1978 était artificiel, le prochain sera cette fois plus rapproché dans le temps. Et pourquoi donc ?

La production de pétrole conventionnel est déclinante il faut donc se rabattre sur les nouvelles sources  (profond, sables bitumineux, gaz de schiste qui est ensuite liquéfié). La découverte et la mise en exploitation de ces "nouveaux pétroles" demandent de lourds investissements qui pour être rentables nécessitent un prix du baril élevé.
Malgré tout, ces nouvelles découvertes, bien que représentant un formidable bol d'air pour nos économies tout en étant une incroyable destruction/pollution de notre habitat, ces nouvelles découvertes donc, sont peu de choses par rapport à ce que "l'ogre économique" réclame en énergie. Cela fait plus de trente ans que, chaque année, les découvertes sont, et de loin, inférieures à la production ( en moyenne 1 baril trouvé pour 3 consommé).

Comment cela va t-il évolué ? Le  scenario moyen est le suivant. La  production est arrivée sur un  long plateau en  forme de tôle ondulé (ça monte un peu, ça baisse un peu, etc...). Combien de temps cela va-t-il durer ? 10-20 ans plus ou moins, pendant lesquels la consommation des pays occidentaux va fortement baisser tandis que celle de la Chine, de l'Inde et du Brésil (etc...) va  augmenter. Suivra ensuite une diminution définitive de la production. A quel rythme ? Les experts font des prévisions très variables mais ils soulignent qu'en raison de nos techniques d'exploitation la pente pourrait être abrupte et c'est ce que nous constatons déjà sur les champs de la Mer du Nord.

Les innovations technologiques comme la voiture électrique vont nous aider. Les algues comme source de biocarburant sont pleines de promesses mais le temps est très long entre le laboratoire et une production mondiale à plein régime. Les autre énergies comme celles dites "renouvelables" sont utiles. Toutes ces réponses et d'autres pas évoquées sont chacune, une petite partie de la solution. Cependant en les additionnant toutes, nous sommes encore loin de remplacer le pétrole. Cela ne suffira pas.

Nous n'allons pas revenir à l'âge de pierre mais il s'agit de se prendre en main. Ce sont les structures de nos sociétés (transport, circuit économique) et nos habitudes de vie qui sont à refonder  pour faire durer la ressource en pétrole. Si nous ne nous engageons pas de suite par nos gestes et par des demandes fortes à  nos hommes politiques,  nos gouvernements deviendront autoritaires pour nous faire avaler la pilule au dernier moment.

En ces temps de chômage important, diminuer les charges sur les salaires pour les transformer par des taxes supplémentaires sur l'énergie fossile donnerait un boost aux entreprises qui pourraient recréer de l'emploi tout en encourageant des innovations/produits/comportements consommant peu d'énergie.
 


Pour ceux qui doutent encore que la disponibilité du pétrole soit un problème, voici quelques liens rapportant des sources officielles, solides et récentes:

De « nombreux chocs » pétroliers à venir, selon le secrétaire d’Etat à l’énergie britannique

Peak Oil : l'ancien ministre de l’énergie de Jimmy Carter sonne l’alarme 

La Lloyd’s et Chatham House : une pénurie de pétrole menace le monde 

Peak Oil : rapport cinglant de l’armée allemande révélé par Der Spiegel 

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