La balance des paiements en vidéo




Après 11’09’’, commentaires et interprétations dans la droite ligne du mainstream.

Le dilemme du compte courant 2/2 - Michael Pettis

“The current account dilemma” (19 juillet 2011) de Michael Pettis professeur de finances à Pékin - traduction libre et accentuation captainshortman (première partie)



Le dilemme du compte courant

Dans le monde d’aujourd’hui les choses sont différentes. Il n’y a pas de mécanisme d’ajustement – un flux de monnaie en espèces ou de l'impérialisme – qui permette ou empêche des déséquilibres persistants des comptes courants.

Cela signifie que si l’Allemagne enregistre des excédents commerciaux continus avec l’Espagne, il n’y a que trois issues possibles. Tout d’abord, l’Espagne peut toujours emprunter pour financer le déficit (dont la capacité à vendre des actifs nationaux est un sous-ensemble). Cela peut sembler une affirmation absurde – aucun pays ne dispose d’une capacité d’emprunt illimité – mais ce ne l’est pas tant que cela. Si l’Allemagne est très petite – par exemple la taille du Sri Lanka – ou si l’Allemagne conduit un très léger excédent commercial, à toutes fins pratiques, nous pouvons considérer la capacité d’emprunt de l’Espagne comme illimitée tant que la croissance de la dette est plus ou moins en ligne avec la hausse du PIB de l’Espagne. Mais si l’Allemagne est un grand pays ou entretient d’importants excédents, ce n’est clairement pas une issue possible.

Le dilemme du compte courant 1/2 - Michael Pettis

“The current account dilemma” (19 juillet 2011) de Michael Pettis professeur de finances à Pékin - traduction libre et accentuation par captainshortman. Si pour vous, le terme "compte courant" est du chinois, vous pouvez aller faire un tour rapide sur "Facile la balance des paiements".



Les pays créanciers sont inquiets. Leurs débiteurs semblent déterminés à prendre des mesures, ils déclarent vouloir diminuer la valeur de leurs dettes – au détriment, bien sûr, des créanciers.

Au cours des deux dernières années, nous sommes devenus accoutumés au spectacle du gouvernement chinois rappelant aux États-Unis,  leur responsabilité à maintenir la valeur de l’énorme volume de bons du trésor américain que la banque centrale chinoise a accumulé. Plus récemment, nous avons entendu des plaintes en Allemagne sur la possibilité que des défauts au sein de l’Europe périphérique entraîneraient des pertes parmi les nombreuses banques allemandes qui détiennent des obligations grecques, portugaises, irlandaises, espagnoles ou d’autres états européens.

Facile la balance des paiements

 Pour comprendre les relations économiques entre les pays et saisir par exemple, comment fonctionne l’accumulation de dettes avec l’étranger, il faut examiner les flux qui les relient.

Les résidents d’un pays échangent des biens avec le reste du monde. La différence entre les importations et les exportations, s’appelle comme vous le savez la balance commerciale.
Quand les médias parlent de commerce international, ils ne citent souvent que le chiffre de la balance commerciale. S'en contenter, c’est ne prendre en compte qu’une partie des transactions. Ajoutons les échanges de services et nous avons alors la balance extérieure des biens et des services. Certes, les services s’échangent à l’international beaucoup moins que les biens  mais leur part n’est pas négligeable. Il reste ensuite, à prendre en compte les flux de revenus avec l’extérieur: les salaires versés ou reçus, les dividendes payés ou perçus sur des actions, etc.

L’accord de libre-échange États-Unis - Union européenne | audio 13’




L'accord transatlantique en question - La Vie
Le projet d'accord transatlantique de libre-échange divise les Européens. La Vie a interrogé deux spécialistes aux convictions bien tranchées. D'un côté, Philippe Moreau Defarges, politologue spécialiste des questions européennes et de la mondialisation, qui juge cet accord nécessaire pour l'avenir économique de l'Europe. De l'autre, Benjamin Coriat, professeur d'économie et co-président des Économistes Atterrés, très opposé au projet.
L'accord transatlantique : un marché de dupes - Jean-Michel Quatrepoint | vidéo
 
Marché transatlantique: le mandat (définitif) de négociation de la Commission européenne traduit en français
 
Une sélection de 13 articles sur le site des enjeux internationaux


Comment ne pas être dupe ? – audio


Le 29 mai dernier, Caroline Lachowsky  invitait Le sociologue Gérald Bronner pour tenter de répondre à la question : «Comment ne pas être dupe ?»
 
Quelques notes pour ouvrir l’appétit:

Le droit au doute est démocratique, c’est aussi la base de la science. Celui qui pratique le doute a le devoir, la nécessité de reconstruire méthodiquement un rapport raisonnable au réel, de reconstruire la connaissance. Le doute qui envahit tout devient du nihilisme.

Fuites de la demande: tout les économistes le savent, aucun n’en parle !

traduction libre et non autorisée de Demand Leakages: The 800lb Economist in the Room de Warren Mosler.
Je ne peux pas dire que j’ ai vu quelqu’un dans les débats sur le déficit [public] parler des fuites de la demande. Aucune mention dans la presse grand public, les médias d’information financières ou l'un des milliers de rapports économiques? C'est comme discuter de la bonne puissance du moteur pour un camion ou un avion sans considérer le poids du véhicule.

Les fuites de la demande sont des revenus non dépensés. Pour une monnaie nationale donnée, si un agent ne dépense pas son revenu, un autre agent doit dépenser plus que son revenu, ou un montant équivalent de la production ne sera pas vendu. Donc, si les secteurs non gouvernementaux [le secteur privé et l’étranger] ne dépensent pas tout leur revenu, il revient au gouvernement de s'assurer que son revenu est inférieur à ses dépenses, ou bien alors autant de production ne sera pas vendu [1]. Cela se traduit par ce qui est communément appelé l’«écart de production»[2], qui est en grande partie une manière aseptisée de parler du chômage.


Et avec le secteur privé nécessairement pro-cyclique[3], l’(énorme) manque de dépenses du secteur privé au sein de l’économie ne peut être comblé qu’avec le gouvernement, par l'intermédiaire  d'une (énorme) réduction d'impôt et / ou d’une augmentation des dépenses (en fonction de ses propres politiques).

Alors d’où viennent les “fuites de la demande" ? La part du lion est due à des avantages fiscaux en faveur de l’épargne comprenant  les cotisations de retraite, les comptes d’épargne-retraite et toutes sortes d’épargne d’entreprise. Ensuite, il y a les réserves étrangères accumulées pour soutenir leurs exportations[5]. Et tout cela devrait être de bonnes choses - tout ce revenu net non dépensé signifie que pour un gouvernement de taille donnée, et une croissance du crédit privé donnée, nos impôts peuvent être beaucoup plus faibles. Personnellement, je préfère avoir une réduction d'impôt qu’une politique visant à obtenir que d’autres personnes dépensent tout leur revenu ou empruntent davantage. Mais c'est juste moi ...

Et puis il y a aussi l’alarmisme sur les dettes gouvernementales américaines non financées autour de 200 000 milliards, sans évoquer aucunement la valeur actualisée de l'ensemble des fuites de la demande - tous ces revenus futurs dont nous venons de parler qui ne seront pas dépensés car il sont épargnés dans les régimes de retraite, l’épargne des entreprises et par les banques centrales étrangères.

Si l'histoire peut nous guider, les fuites de la demande vont probablement continuer à dépasser les soit disantes «dépenses effrénées de notre gouvernement irresponsable", tout comme ils l'ont toujours fait dans le passé, comme en témoignent les écarts de production et le chômage excessif presque continus.

Pire encore, tous les économistes orthodoxes ont appris ce que ce sont les fuites de la demande qui créent le besoin de déficit public, mais en aucune manière ils ne les mentionnent, même avec désinvolture.

Pour finir, ils ne soulèvent aucune objection à l'idée fausse et populaire (un autre mythe pour une autre discussion) que nous avons besoin de plus d'épargne pour disposer de fonds pour l'investissement, soutenant ainsi tacitement des niveaux plus élevés de fuite de la demande, et par conséquent, appelant à la nécessité de niveaux plus élevés de déficit budgétaire, qu'ils jugent pourtant être une “mauvaise chose”.

[1] là on parle de  produit intérieur brut : la valeur de la production d’un pays sur l’année (la somme des valeurs ajoutées exactement). Par définition le PIB est aussi égal à la somme des dépenses et  à la somme des revenus ( PIB).
[2] écart entre le PIB actuel et ce qu’il serait si les capacités de production (le capital et la force de travail c'est-à-dire la population active) étaient utilisées à 100%.
[3] le secteur privé donne le rythme de la croissance économique

Revue d' Août

La première guerre civile mondiale | ploum.net
(...) Il y a 40 ans, deux journalistes révélaient au monde que le président de la nation la plus puissante utilisait les services secrets pour mettre sur écoute ses adversaires politiques. Ce travail d’investigation leur vaudra le prix Pulitzer et mènera à la démission du président.
Aujourd’hui, des acteurs imprégnés de culture numérique révèlent au monde que le président à mis le monde entier sur écoute ! Qu’il envoie des hommes massacrer cyniquement des civils. Ces révélations leur vaudront 35 ans de prison pour l’un et une traque à travers le monde entier pour l’autre. Le président en question est, quant à lui, titulaire d’un prix Nobel de la paix.
Un 21ème siècle ni communiste ni néolibéral - L'espoir
Karl Marx a très vite perçu les failles du système capitaliste non régulé. Malheureusement, le système communiste, proposé comme solution aux failles capitalistes, s’est révélé trop défectueux pour constituer une alternative crédible. Le 21ème siècle devra donc innover afin de trouver un système viable et d’éviter de tomber dans les travers néolibéraux qui ont déjà trop fait souffrir les peuples.
Game over, Bitcoin ! À quand des monnaies virtuelles valorisant l'humain ?
La monnaie virtuelle Bitcoin est la preuve que les monnaies cryptées distribuées ont de l’avenir, mais ses défauts soulèvent des critiques justifiées. Il est temps de passer à l’étape suivante de la révolution monétaire pour créer un système au service de l’humain.
Pour cent BRICs, t'as plus rien | Classe éco
Que se passe-t-il dans les pays émergents?
Depuis la seconde quinzaine d'août, les grands pays émergents voient leur situation se dégrader brutalement. Leurs devises nationales et leurs indices boursiers sont en chute libre. On parle beaucoup de l'Inde, mais cela concerne tous les BRICS, et de nombreux autres pays, comme l'Indonésie, la Thailande, la Turquie, ou la Malaisie. Cela traduit une fuite des capitaux qui s'accélère, mais qui a en pratique commencé il y a quelques mois. La croissance économique ralentit fortement en Inde depuis le début de l'année, ainsi qu'en Chine.
(...) Reste donc le contrôle des flux de capitaux. Rey montre que les avantages de la libéralisation financière internationale, depuis qu'elle a commencé dans les années 80, sont bien difficiles à détecter, ce qui est étonnant vue l'ampleur de celle-ci. Considéré comme inimaginable il y a peu, ce contrôle pourrait très rapidement devenir tentant pour les gouvernements, mettant fin à l'ère de la globalisation financière. Nous vivons, décidément, une époque intéressante.
 La véritable dette de la France - Michel Volle
On dit « la dette de la France » (ou « de l'Espagne », « de la Grèce » etc.) alors qu'il s'agit de la dette de l'État français, espagnol, grec. Or la dette d'un État et celle d'un pays sont deux choses différentes : outre l’État, un pays comprend des ménages et des entreprises, et sa dette est la somme de celle de ces trois acteurs.
La véritable nature de la crise de la zone euro - Le blog de Raphaël DIDIER
  • L'Espagne, l'Italie, la Grèce et les autres pays en difficulté ont un déficit  extérieur structurel (c'est-à-dire une balance courante structurellement déficitaire) qui les oblige à s'endetter sans cesse à l'étranger. Or, cette dette extérieure est devenue excessive au  point de rebuter les prêteurs non-résidents à continuer de prêter. Ces pays n'arrivent par conséquent plus à financer leur déficit extérieur et renouveler leur dette extérieure. 
      
    Comme ces pays font partie de la zone euro, leurs difficultés extérieures ne se traduisent plus par des variations de taux de change... mais par des taux d'intérêts  très élevés
  • Quelles sont les solutions pour arrêter cette crise ? 

      Il n'existe que deux possibilités à ce stade : 
      * créer une Union européenne fédérale où les déficits extérieurs sont compensés par des flux de revenus en provenance des pays excédentaires. 
      * faire disparaître le déficit extérieur si personne n'est prêt à prêter des fonds aux pays en difficulté
  • Comme il est très difficile d'avoir une emprise à court terme sur les échanges de revenus, les gouvernements concentrent leurs efforts sur l'amélioration de la  balance des biens et services afin de faire disparaître le déficit courant. Or, comment améliorer les exportations - c'est-à-dire la compétitivité extérieure d'un pays - lorsque l'industrie des  produits exportables est de petite taille comme c'est le cas en Grèce ou en Espagne ? 

    Les gouvernements se rabattent dès lors sur une réduction des importations pour faire disparaître le déficit courant. Les importations étant liées positivement aux  revenus, ces politiques d'ajustement réel consistent à réduire les coûts salariaux et la demande intérieure. Dans le jargon économique, on dit qu'ils  cherchent à réduire la demande intérieure au niveau de la capacité de production. Or, ces politiques économiques de rigueur conduisent à une forte hausse du chômage mais aussi à une baisse de la  production et de la demande intérieure, ce qui aggrave encore plus le déficit budgétaire et réduit le pouvoir d'achat des ménages !
Saudis offer Russia secret oil deal if it drops Syria - Ambrose Evans-Pritchard
Saudi Arabia has secretly offered Russia a sweeping deal to control the global oil market and safeguard Russia’s gas contracts, if the Kremlin backs away from the Assad regime in Syria. 

How Resource Shortages Sparked Egypt's Months-Long Crisis - Nafeez Mosaddeq Ahmed
  • Since 2010, oil  consumption--currently at 755,000 bpd--has outpaced production. It is no  coincidence that the following year, Hosni Mubarak was toppled.
  • The impact on Egypt's state revenues has been dramatic. Energy subsidies amount to $15 billion a year, about a quarter of the entire budget, driven largely  by expanding consumption needs for a growing domestic population.
  • Over the last decade, government debt has averaged  about 85.5 percent of GDP. In 2011, Egypt registered a balance of  payments    deficit of $18.3 billion    . The situation has become unsustainable as the state is increasingly unable to service myriad debts, has desperately attempted to identify viable sources  of new oil and gas imports, but cannot muster the capital to secure them.
  • With some 40 percent of the population living on $2 a day or less, and rates of  illiteracy and unemployment hovering around a third of the population, it was only a matter of time before economic grievances translated into political outrage.
  • As food subsidies have declined in the context of declining state revenues, local food prices have shot up. Once upon a time--in the 1960s--Egypt was  completely self-sufficient in food production. Encouraged by international financial institutions to foster its export capacity, Egypt is now a net food  importer, importing    about 70 percent of its food    (paywall), and thus, vulnerable to global food price fluctuations.
  • As energy accounts for over a third of the costs of grain production (pdf),  high food prices are generally underpinned by high oil prices. Since 2005, world oil production has remained on    an undulating plateau   that has kept prices high, contributing to surging global food prices. According to the New England Complex Systems Institute, if food prices go over a threshold of 210 on the FAO Food Price  Index, the probability of civil unrest is greatly magnified.
  • Global wheat prices doubled  (pdf) from $157/metric tonnes ($173/ton) in June 2010 to $326/metric tonne ($359/ton) in February 201 (the same month Mubarak fell) while half the population was dependent on food rations.
  •  Droughts and heat-waves in the U.S., Russia, and China since 2010 led to a sharp drop in wheat yields, on which Egypt is heavily dependent. 
  • Egyptians in the 1960s enjoyed a water share per capita of 2,800 cubic meters (98,881 cubic feet) for all purposes. The current share has dropped to 660 cubic meters  (23,307 cubic feet)--well below the international standard defining water poverty at 1,000 cubic meters (35,314 cubic feet).
  • And those systemic issues are hardly unique to Egypt. A similar confluence of climate, energy and economic factors are amplifying political polarization,  in turn fueling conflict, in Syria and Yemen. While each must of course be understood in their own unique local contexts, their common drivers must be  recognized.

Le capital au XXIe siècle - Thomas Piketty | vidéo 7’

Dans ce livre Piketty dresse l'histoire du capital depuis trois siècles. Globalement les inégalités de patrimoine ont diminué.  En cause, les deux guerres mondiales qui ont détruite du capital. Les trente glorieuses sont une période singulière de croissance dynamique liée au rattrapage de ces destructions de richesse. Depuis les patrimoines se sont reconstruits. La croissance étant faible, le capital a repris de son importance. Le salaire ne suffit plus pour devenir propriétaire. Aujourd’hui, le rendement du capital  est supérieur au taux de croissance ce qui accroit les inégalités. La résolution de ce problème nécessite une coopération globale.



Le blog “D’un champ L’autre” a synthétisé l’étude correspondante publiée par Piketty et Zucman : Le retour du capital
“En raison des processus cumulatifs à l’œuvre dans les inégalités de richesse, le patrimoine est fortement concentré. Avec le retour des ratios patrimoine sur revenu à des niveaux élevés, les inégalités de patrimoine vont donc jouer un rôle de plus en plus important dans la dynamique des inégalités ces prochaines décennies, ce qui rend plus impérieux une fiscalité progressive du capital et des successions. Si la concurrence fiscale au niveau international empêche un tel changement politique, les auteurs n’excluent pas une nouvelle vague d’antimondialisation et de politiques anti-capital.”

Comment Goldman Sachs transforme l'aluminium en or - Warrant Marrant | vidéo 3’



Goldman Sachs (de nouveau) au cœur du scandale de Stéphanie Ferrère

65% des jeunes grecs sur le marché du travail, sont au chômage !

taux-chomage-grece-juillet-2013-graph
source
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