Vite Lu Vite Vu de la semaine 48

Black Friday

« Aujourd'hui, c'est le Black Friday, un rituel absurde inventé par des entreprises à but lucratif dans le seul but de faire de l'argent. En faisant vos achats aujourd'hui, vous enrichissez volontairement une petite classe de super-pollueurs propriétaires d'entreprises qui baignent dans des profits destructeurs d'écosystèmes. Les 10 % d'humains les plus riches possèdent 76 % de la richesse mondiale et génèrent 50 % de l'ensemble des émissions de carbone. L'empreinte des 1 % les plus riches du monde équivaut à celle des 66 % les plus pauvres de l'humanité. On nous dit que consommer toujours plus fait partie de la nature humaine. C'est de la foutaise. La course au prestige, apparemment inéluctable, est construite par une armée d'influenceurs, de “growth hackers” et de concepteurs de publicités. Lisez-le encore une fois : la destruction de la vie sur Terre est organisée. Achetez plus, soyez plus, disent-ils, même si nous savons que le bonheur par la consommation est une escroquerie. Travailler plus pour acheter plus, disent-ils, ce qui est d'ailleurs vrai puisque tout ce que vous achetez est payé en heures et en minutes. C'est une tragique pyramide de Ponzi où l'on meurt à la fin, en réalisant que la vraie richesse n'était pas sur le compte en banque. C'est l'escroquerie ultime où vous réalisez que votre vie a été gâchée par la réalisation d'un rêve écrit à Hollywood. Réveillez-vous. La bonne vie n'est pas celle qui maximise le PIB. Personne ne se souvient de la liste des dix personnes les plus riches il y a dix ans. Mais nous nous souvenons encore d'histoires et de symphonies vieilles de cent ans ; nous nous émerveillons encore devant des cathédrales et des pyramides et nous pleurons pour des montagnes et des rivières. L'histoire se contrefiche de l'appât du gain. La consommation rapide encouragée par la propagande commerciale est une distraction éphémère, qui nous coûte de manière catastrophique l'habitabilité de la Terre. La majorité d'entre nous souffre sur le tapis roulant d'une accumulation de richesses par une élite qui brûle le monde. Toutes ces choses inutiles que nous achetons et ces choses inutiles que nous fabriquons portent la perte tragique d'une vie qui pourrait être tellement plus riche si la prospérité pouvait parler sa propre langue. Alors, au diable les publicités [Fck Ads]. Six lettres minuscules pour raviver une critique électrique du réalisme capitaliste. Deux mots pour nous permettre de rêver plus grand, d'éduquer nos désirs pour de précieux futurs post-capitalistes. Petit mais beau. Lent mais délicieux. Il y a des futurs radicalement différents à inventer et cela commence aujourd'hui. » Timothée Parrique, 24 nov. 2023

COP28

Ouverture de la COP 28 à Dubaï

  • « Bilan de Paris. Les Émirats entendent faire de cette COP 28 la plus importante depuis la COP21 de 2015 à Paris, en accueillant plus de 100 000 personnes. C’est en fin de semaine, vendredi et samedi, que la plupart des chefs d’État s’y trouveront. Le grand moment de la COP 28 réside dans le Global Stocktake (GST) ou “Bilan mondial”, qui consistera à établir un point d’étape officiel par rapport à l’accord de Paris.
  • Échec. Les conclusions montreront combien les États sont en retard. Les émissions de gaz à effet de serre doivent diminuer de 43% d’ici 2030 afin de respecter la cible de l’accord de Paris et de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C en 2050 par rapport aux niveaux pré-industriels. L’objectif de ce GST est donc de redéfinir les contributions au niveau national de tous les États, qui auront ensuite deux ans pour modifier leurs politiques.

  • Finance climatique. En 2009, à la COP 15 à Copenhague, les pays développés s’étaient accordés afin de fournir 100 milliards de dollars par an de soutien financier climatique aux pays en développement. C’est seulement en 2022 que cet objectif a finalement été atteint, selon l’OCDE. Les pays en développement vont insister à Dubaï pour que ce montant annuel de 100 milliards soit augmenté, pour que l’écart par rapport aux 100 milliards sur toutes les années jusqu’en 2022 soit comblé, et pour enfin que les pays développés accordent davantage de subventions que de prêts. La discussion se fera dans la droite ligne de l'agenda de Bridgetown présenté par la Première ministre de la Barbade. » Le Grand Continent, 27 nov. 2023

Les trois sujets qui vont crisper les débats sur le climat et l'environnement

« Arrêt des énergies fossiles, développement du renouvelable et financement de la transition seront au coeur des deux semaines de négociation. »

La COP 28 vient de s’ouvrir. Quels seront les principaux sujets de négociation ?

« Présentation de la première édition du Bilan mondial (ou Global Stocktake, prévu par l’Accord de Paris) et la conclusion de la phase de discussion politique des résultats. (…)

Le Bilan mondial est crucial dans la mesure où il peut aboutir à une correction de la trajectoire avec la réévaluation à la hausse des Contributions déterminées au niveau national (CDN), fondement de l’Accord de Paris, qui fixent l’effort de réduction des émissions pour chaque pays (…)

Le financement de la lutte contre le changement climatique et de l’adaptation est un autre thème-clef de négociation (…) Les parties ont convenu d’exhorter les pays riches à respecter leur objectif de 100 milliards de dollars par an fixé en 2009 pour la lutte contre le changement climatique.

Un appel à la mise en place d’une taxe carbone mondiale a également été inclus dans les conclusions du Sommet. (…) La mise en œuvre du Fonds pertes et dommages, dont la création a été approuvée à la COP 27, fait également l’objet de tensions.(…) le traitement de la question de la sortie des énergies fossiles ainsi que le rythme de diminution de la production et de la consommation font l’objet d’une attention particulière (…) » Le Grand Continent, 30 nov. 2023

Les grands sujets à suivre à la COP28 à Dubaï

« Transition énergétique

Tous les regards seront tournés vers les termes adoptés sur la transition énergétique, des énergies fossiles vers les renouvelables. (…)

Lors de la COP26, à Glasgow en 2021, les parties s'étaient accordées sur une réduction de la part du charbon. Depuis, les activistes et certains gouvernements poussent pour que le pétrole et le gaz soient à leur tour nommés - mais la formulation exacte reste à trouver.

Les attentes tourneront également autour des engagements des pays à tripler leurs capacités en énergies renouvelables d'ici 2030 - un objectif soutenu récemment par le G20, puis réitéré par les Etats-Unis et la Chine dans une déclaration commune au début du mois - et à doubler le rythme d'amélioration de l'efficacité énergétique.

Idéalement, ces engagements prendraient la forme d'une réponse à un bilan technique de l'accord de Paris publié début septembre, ayant mis en lumière les efforts hautement insuffisants réalisés jusqu'ici. (…)

Fonds “pertes et dommages”

La percée majeure de la COP27 à Charm-el-Cheikh, en Egypte, a été la création d'un fonds destiné à compenser les “pertes et dommages” des pays particulièrement vulnérables face aux désastres climatiques, et moins responsables historiquement des émissions de gaz à effet de serre.

Mais la mise en oeuvre de ce nouveau fonds se révèle complexe, et les négociations patinent depuis un an. Parmi les questions à régler: qui doit payer? Qui en bénéficiera? Qui doit être chargé de sa gestion? (…)

Finance climat

Des groupes d'experts estiment que le monde doit investir plus de 3.000 milliards de dollars par an d'ici 2030 pour atteindre les objectifs climatiques. Mais jusqu'ici, les pays développés en sont loin, qu'il s'agisse des investissements pour la transition énergétique ou l'adaptation face aux conséquences du changement climatique.

En 2009, les pays riches, principaux émetteurs et responsables historiques de la crise climatique, avaient promis d'atteindre 100 milliards de dollars par an pour les pays plus pauvres, et ce en 2020. Un but finalement “probablement” atteint l'année dernière, avec deux ans de retard, selon l'OCDE. » AFP, 29 nov. 2023

Monarques, carbone et dollars: une COP28 hors norme s'ouvre à Dubaï

« La première grande décision de la COP28 pourrait intervenir dès jeudi, avec l'adoption en séance plénière de la mise en oeuvre du nouveau fonds pour compenser les pertes et dommages liés au climat dans les pays vulnérables (…)

Plus de 97.000 personnes (délégations, médias, ONG, lobbys, organisateurs, techniciens…) sont accréditées, deux fois plus que l'an dernier, et environ 180 chefs d'Etats et de gouvernements sont attendus selon les organisateurs d'ici le 12 décembre (…)

Les Emiratis préparent un déluge inaugural d'engagements volontaires d'Etats pour, par exemple, tripler les renouvelables d'ici 2030 ou doper les aides financières des pays riches vers les plus vulnérables.

Mais seuls les textes officiels adoptés pendant la COP, dans le méticuleux processus onusien où le consensus est obligatoire, auront une force comparable à ce que fut l'accord de Paris. Un fiasco n'est pas à exclure, tant les résistances à parler explicitement des fossiles sont fortes chez certains pays producteurs. (…)

depuis la COP21 et l'accord de Paris, les émissions de gaz à effet de serre ont continué à augmenter. Mais alors qu'on tablait à l'époque sur 16% d'augmentation d'ici 2030, l'ONU Environnement ramène désormais la hausse à 2%.

Ce ralentissement n'est pas attribuable au seul texte mais la transition énergétique est indéniablement engagée, bien que plaçant toujours le monde sur une trajectoire de réchauffement invivable.

Depuis 2015, une centaine de pays se sont engagés à la neutralité carbone, le solaire est devenu l'énergie la moins chère pour générer de l'électricité, le pic de la demande en énergies fossiles est en vue cette décennie et l'Agence internationale de l'énergie s'attend à ce que plus du tiers des voitures neuves dans le monde soient électriques en 2030, un scénario impensable avant 2015. » AFP, 30 nov 2023

La COP28 à Dubaï s'ouvre en fanfare avec la naissance du fonds pour les dommages climatiques

« Première avancée majeure de la COP28, la concrétisation du fonds destiné à financer les « pertes et dommages » climatiques des pays vulnérables a été adoptée, un pas positif pour espérer dégripper les tensions financières entre le Nord et le Sud (…) Cette décision historique (…) concrétise le principal résultat de la COP27 en Egypte l’an dernier, où ce fonds avait été approuvé sur le principe mais dont les contours, très débattus, n’avaient pas encore été définis. (…)

Reste à savoir de combien sera doté ce fonds, qui sera provisoirement accueilli par la Banque mondiale, contre l’avis initial des pays en développement. Les premières promesses ont commencé à pleuvoir: 100 millions de dollars pour les Emirats, autant pour l’Allemagne, 10 millions pour le Japon, 17,5 millions pour les Etats-Unis, jusqu’à 40 millions de livres (environ 50 millions de dollars) pour le Royaume-Uni… La commission européenne et d’autres pays membres de l’UE ont promis une « contribution substantielle », chacun devant annoncer sa part vendredi et samedi. Les pays développés font aussi pression pour élargir la base des donateurs aux riches émergents, comme la Chine et l’Arabie saoudite.

Madeleine Diouf Sarr, présidente du groupe des Pays les moins avancés, qui représente 46 des nations les plus pauvres, a salué une décision d’une « signification énorme pour la justice climatique ». « Mais un fonds vide ne peut pas aider nos citoyens », a-t-elle souligné, alors que les pertes se chiffrent en centaines de milliards. « On attend des promesses en milliards, pas en millions », a pressé Rachel Cleetus, du groupe américain Union of Concerned Scientists (UCS).

« Le travail est loin d’être achevé », a aussi réagi l’alliance des petits Etats insulaires (Aosis). « On ne sera pas tranquilles tant que ce fonds ne sera pas financé convenablement et commencera à alléger le fardeau des communautés vulnérables ». » AFP, 30 nov. 2023

Les premières promesses d'argent pour les pays dévastés par le changement climatique : La COP28 débute par une décision historique

« Un fonds qui fournira des financements essentiels aux pays les plus touchés par le changement climatique a attiré plus de 400 millions de dollars de promesses après avoir été annoncé le 30 novembre au début de la 28e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP28) à Dubaï.

Le projet de résolution sur un fonds “pertes et dommages” marque un moment historique pour la stratégie mondiale de lutte contre le changement climatique. C'est l'aboutissement de 30 ans d'efforts de la part des pays à faibles et moyens revenus pour être indemnisés par les pays à hauts revenus pour les dommages causés par les effets du changement climatique. (…)

Sur les 197 pays représentés à la COP28, les Émirats arabes unis et l'Allemagne se sont engagés à verser 100 millions de dollars chacun au fonds ; d'autres États membres de l'Union européenne ont promis ensemble 125 millions de dollars, et le Royaume-Uni s'est engagé à verser environ 50 millions de dollars. Les États-Unis ont promis 17,5 millions de dollars et le Japon 10 millions de dollars. Le fonds sera administré par la Banque mondiale à Washington DC jusqu'à ce qu'un siège plus permanent soit trouvé. (…)

Les promesses ne sont pas la même chose que l'argent à la banque.

“Il reste à voir combien d'argent les pays riches, les pays développés et les pays pollueurs seront prêts à mettre dans ce fonds.

Les nations ont accepté le principe d'un fonds pour les pertes et dommages - qui est plus proche de la compensation que de l'aide - à la fin de la COP de l'année dernière en Egypte (…)

D'autres détails, tels que la part de l'argent qui sera distribuée soit sous forme de subventions soit sous forme de prêts, et qui pourra bénéficier de ce financement, n'ont pas encore été annoncés.

“Maintenant, le plus dur commence, c'est-à-dire à faire fonctionner le système et acheminer l'argent jusqu'à la ligne de front des impacts climatiques”. » Nature (anglais), 30 nov. 2023

Du Vanuatu à la COP28, le long parcours du Fonds pour « pertes et dommages »

« Un fonds sur les « pertes et dommages » pour aider les pays vulnérables à faire face à la crise climatique a été décidé à la COP28. L’idée en a été forgée il y a 32 ans par un avocat new-yorkais devenu ambassadeur des Vanuatu. (…)

En 1991, il est devenu le premier président de l’Alliance des petits États îliens (Aosis). Riche d’une quarantaine de pays, cette petite organisation n’avait qu’un mot d’ordre : pour maîtriser la montée du niveau de l’océan, ne renforçons plus l’effet de serre. Message inaudible à une époque où le lien formel entre gaz à effet de serre et réchauffement n’était pas encore totalement prouvé. Robert Van Lierop tourna le message autrement.

Au cours d’une réunion avec des représentants de nations favorisées, il proposa que le fardeau des « pertes et dommages » subis par les petits États îliens et les pays en développement de faible altitude soient pris en charge par les nations les plus industrialisées. Pertes et dommages, l’expression était lancée. « Elle n’a pas été accueillie très favorablement par les grands pays. En fait, ils ne l’ont pas du tout aimée » (…)

Trente-deux ans ont passé. Et les pertes et dommages sont (presque) une réalité. Le 30 novembre, lors de la première journée de la COP28, les délégués des 195 pays ont validé une décision forgée dans la douleur. Début novembre, les diplomates ont officiellement porté sur les fonts baptismaux un fonds dédié au soutien financier des pays en développement touchés par les conséquences du réchauffement. (…)

Hébergé pendant quatre ans par la Banque mondiale, ce fonds sera abondé par qui voudra : pays, entreprises, voire financements innovants. « Cela pourrait correspondre aux recettes d’une taxe sur le carbone ou sur les transactions financières », dit Fanny Petitbon. Pour le moment, on ne se presse pas au guichet. Seuls les Émirats arabes unis, l’Union européenne, l’Allemagne, les États-Unis et le Japon ont sorti leur chéquier. Leur promesse collective s’élève à 400 millions d’euros. La Norvège devrait aussi mettre au pot dans les jours prochains. Ce ne sera évidemment pas suffisant pour protéger les États de l’Aosis des fureurs océanes. Mais c’est un début. (…)

On peut lui faire d’autres reproches : pas d’objectif de montant, absence de critère de sélection des projets ou des bénéficiaires. Le texte prévoit que les subventions pourront être allouées à tout pays en développement. Or, selon la nomenclature de la Banque mondiale, la Chine est toujours classée dans cette catégorie. De quoi faire hurler les membres du Congrès américain. « Tous ces critères devront être définis par le conseil d’administration du fonds, dès qu’il sera constitué » » Reporterre, 1 déc. 2023

Au moins 118 pays s'engagent à tripler les capacités d'énergies renouvelables d'ici à 2030

« Les autres pays se sont engagés à “travailler ensemble” en vue de porter les capacités mondiales d'énergies renouvelables (éoliennes, solaires, hydroélectricité…) à 11.000 gigawatts (GW) à cet horizon, contre environ 3.400 GW aujourd'hui, (…)

Fin 2022, les capacités mondiales étaient de 3.372 GW, selon l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), dominées par l'hydraulique (37%) et le solaire (31%).

Les pays ont également promis de doubler le rythme annuel de progression de l'efficacité énergétique jusqu'en 2030, de 2% à 4%. Ces engagements n'ont toutefois pas de valeur contraignante. (…)

Avec cet objectif mondial, on envoie un message très fort en direction des investisseurs et des marchés financiers. On montre le sens de la marche. Et c'est pour eux une façon de dérisquer leurs investissements parce qu'ils savent que le monde entier se dirige vers cet objectif”, a dit la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen » AFP, 2 déc. 2023

Les engagements volontaires pleuvent, avant le dur des négociations sur les fossiles

  • « Tripler les renouvelables (…)
  • Sortir des fossiles ? (…)

bras de fer sur la sortie ou la réduction des énergies fossiles: pétrole, gaz et charbon. “Chacun est resté sur ses positions traditionnelles”, a déclaré cette source à l'AFP, l'Arabie saoudite plaidant pour le déploiement massif des techniques de captage de carbone tandis que l'Union européenne défendait la sortie des fossiles. (…)

l'annonce la plus importante de la journée, selon les experts du think-tank E3G, fut l'engagement des Etats-Unis et de six autres pays à fermer leurs centrales au charbon sans captage de C02, la façon “la plus sale” de générer de l'électricité (…)

  • N'oubliez pas le méthane (…)

Après le dioxyde de carbone (CO2), le méthane est le deuxième gaz à effet de serre ayant le plus contribué au réchauffement, à hauteur de 30%. C'est le gaz naturel qui s'échappe des gazoducs, des mines de charbon et de nos gazinières… mais aussi des estomacs des vaches ou de la décomposition de la paille dans les rizières. (…) Réduire le méthane est régulièrement décrit comme relativement facile et tout de suite très efficace contre le réchauffement. Pour les compagnies, il suffirait de mettre fin au torchage du gaz. Un engagement qui fait partie d'une charte signée samedi par 50 compagnies pétrogazières. (…)

  • Tripler le nucléaire (…)

appel d'une vingtaine de pays à tripler les capacités de l'énergie nucléaire dans le monde d'ici 2050 par rapport à 2020. (…)

Outre les États-Unis et le Canada, la vingtaine de signataires inclut les pays européens pro-nucléaires, selon une liste publiée par les Etats-Unis, ainsi que la Corée du Sud, le Ghana, les Émirats qui ont construit leurs premiers réacteurs, et le Japon, qui relance ses centrales. Mais la Chine et la Russie, premiers constructeurs dans le monde mais rivaux des Occidentaux, n'ont pas signé. (…) l'appel n'est en aucun cas contraignant dans le cadre de l'ONU, mais sert à donner des signaux de coopération et à établir des rapports de force dans les négociations. » AFP, 2 déc. 2023

La capture et le stockage du carbone (CCS) en ébullition

Les Émirats arabes unis vont commencer à capter du CO2 dans l'air et le séquestrer dans la roche

« Une usine aux Émirats arabes unis va commencer à capter du C02 dans l'air et le séquestrer dans la roche, apportant de l'eau au moulin du pays pétrolier qui appelle à lutter contre le réchauffement climatique sans abandonner les combustibles fossiles. (…) ADNOC a engagé 15 milliards de dollars dans des projets de décarbonation (…) Les Émirats arabes unis, qui sont déjà le septième producteur mondial de pétrole, prévoient d'investir 150 milliards de dollars d'ici 2027 pour accroître leur capacité de production d'hydrocarbures.

Comme d'autres puissances pétro-gazières, ils misent sur les technologies de captage et de stockage du carbone (CCS) pour limiter les émissions responsables du réchauffement de la planète, malgré les critiques des experts du climat qui les jugent insuffisantes pour faire face à la crise.

Ces techniques, peu développées à grande échelle et très coûteuses, sont encore loin de faire la différence au niveau mondial. (…) Sur le site de Fujeirah, alimenté par l'énergie solaire, des ventilateurs géants extraient le CO2 directement de l'atmosphère. Le gaz liquéfié est ensuite stocké dans des réservoirs, puis reconverti en gaz et dissous dans l'eau de mer, avant d'être injecté dans un puits d'un kilomètre de profondeur.

“D'après nos calculs, il faudra environ huit mois pour que le CO2 soit entièrement minéralisé dans le sous-sol”, a expliqué Talal Hasan, le PDG de 44.01. L'entreprise, lauréate du prix Earthshot en 2022, a mené un projet pilote à Oman permettant de séquestrer environ 1,2 tonne de CO2.

Le projet émirati est “10 à 15 fois” plus important, l'objectif étant d'atteindre “une tonne de CO2 par jour sur une période initiale de 10 jours”, a ajouté Talal Hasan. Pour être compétitif par rapport aux techniques de stockage plus conventionnelles, il vise “un coût d'environ 15 dollars par tonne de CO2 séquestrée, sans compter le coût du captage”. (…)

Lorsque les parties aux négociations parlent de sortir progressivement des combustibles fossiles "unabated”, elles excluent les combustibles dont les émissions ont été atténuées par le captage et le stockage de carbone", explique Karim Elgendy, du groupe de réflexion britannique Chatham House. Mais le problème est que ces technologies “n'ont pas encore fait leurs preuves à grande échelle”, souligne-t-il. » AFP, 29 nov. 2023

Les Verts allemands demandent un cadre européen sur le CCS pour les émissions difficiles à supprimer

« S'écartant de la position adoptée par leur parti depuis des décennies, les Verts commencent maintenant à considérer le CCS comme un moyen de traiter les émissions de gaz à effet de serre difficiles à éliminer dans “quelques secteurs choisis”, tels que la production de ciment (…).

“Dans ces secteurs, nous voulons utiliser les possibilités technologiques et capturer le CO2 directement pendant la production, le stocker sous une forme sûre et stable et, si nécessaire, l'utiliser dans des cycles de carbone fermés”.

Un cadre réglementaire standardisé à l'échelle européenne devrait être créé à cet effet et une infrastructure avec des installations de stockage de CO2 partagées devrait être mise en place, selon le parti. (…)

La coalition gouvernementale devrait décider d'une stratégie de gestion du carbone en 2023 afin de définir des lignes directrices pour la gestion du CCS. » Clean Energy Wire, 27 nov. 2023

Haut Conseil pour le Climat : Avis sur la stratégie de capture du carbone, son utilisation et son stockage (CCUS)

« Les technologies de capture et séquestration du carbone (CCS) (…) permettent en outre de réduire les émissions des secteurs n’ayant pas d’alternatives. Les technologies CCS couvrent les activités de capture du CO2, de transport, de stockage, et peuvent également permettre la valorisation de tout ou partie du CO2 capturé qui reste marginale à ce stade.

Les technologies CCS présentent des maturités variables pour chaque segment de leur chaîne de valeur respective, ainsi que des contraintes spécifiques qui conditionnent leur déploiement et imposent des délais de mise en œuvre opérationnelle.

Les procédés considérés dans les technologies CCS sont consommateurs d’énergie, et génèrent une « pénalité énergétique » à prendre en compte pour la pertinence climatique et la viabilité économique des projets. Les besoins additionnels en ressource en eau, et en intrants chimiques pour la capture du CO2 sont également à prendre en compte.

Le recours au CCS est conditionné en France par la disponibilité en volumes et en sites de stockage, dont le potentiel réel est difficilement quantifiable faute de données disponibles.

L’absence d’un cadre réglementaire rigoureux maintient quant à lui les incertitudes sur la comptabilité carbone du CCS, les responsabilités des différentes parties prenantes, et les stratégies d’investissement dans ces technologies.

Compte tenu de ces facteurs limitants au plan économique, énergétique, technologique, environnemental, réglementaire, et en sites de stockage, le recours au CCS doit être réservé en priorité aux usages visant à la réduction des émissions résiduelles qui ne peuvent être supprimées à la source, en complément des actions de sobriété et d’efficacité énergétique. (…)

capture directe du CO2 dans l’atmosphère (« Direct air CCS », DACCS) (…) « Bio énergie avec CCS », BECCS (…) Le BECCS pourrait présenter un intérêt dans la valorisation énergétique de la biomasse en complément du renforcement des puits naturels de carbone, mais son potentiel sera toutefois limité par les surfaces disponibles à consacrer à la production de biomasse énergie sans conflits d’usage avec la sécurité alimentaire, l’utilisation des terres y compris pour les puits de carbone, et des ressources en eau. (…) Le DACCS repose quant à lui uniquement sur la valorisation économique d’élimination du CO2, dites « émissions négatives », et implique des pénalités énergétiques importantes. (…)

en appui aux réductions d’émissions du secteur de l’industrie (…) capter 4 à 8 MtCO2 par an à horizon 2030 apparaît ambitieux, alors que potentiel visé de capter 15 à 20 MtCO2 par an à horizon 2050 est cohérent avec les connaissances disponibles (…)

Des études complémentaires et des retours d’expériences sont également nécessaires pour établir les limites opérationnelles et le potentiel effectif des technologies CCS. » Haut Conseil pour le Climat, 30 nov. 2023

Récupérer le CO2 de l'atmosphère est un non-sens selon Vincent Mignerot:

« Nous ne pourrons jamais récupérer les molécules de CO2 qui sont dans l’atmosphère parce qu’elles sont dispersées. Le carbone était concentré sous forme d’hydrocarbure dans les sols. La vie a mis des dizaines de millions d’années pour concentrer de la biomasse. Le pétrole, le charbon, c’est de la biomasse qui s’est concentrée et qui par le jeu de la géologie s’est retrouvée transformée par la chaleur et ensuite sédimenté ou liquéfiée et ça fait le pétrole ou le charbon. C’était concentré au départ, on le brûle, ça c’est la transformation. Il faut de l’énergie au départ pour amorcer la combustion et ensuite ça brûle et ça se retrouve dispersé dans l’atmosphère. Nous ne récupérerons jamais le CO2 dans l’atmosphère. Le GIEC estime que pour 2050 il faudrait des émissions neutres en carbone. C’est-à-dire que nous aurions encore le droit de brûler des hydrocarbures en 2050, mais il faudrait à côté que soit nous ayons replanté suffisamment de forêts, mais on sait aujourd’hui qu’on n’aura pas la place parce que c’est concurrentiel avec l’agriculture soit il faudrait inventer des machines qui sont censées aspirer le CO2 de l’atmosphère. Mais en fait, ces machines à mon sens et selon de plus en plus d’analystes sont des contresens thermodynamiques. C’est-à-dire qu’elles vont forcément consommer plus d’énergie que l’énergie que nous avons dépensée pour disperser le CO2 dans l’atmosphère. En fait ce sont des contresens thermodynamiques. Économiquement ça ne tient pas et si en plus il faut fantasmer sur l’idée de remettre le carbone dans le sol alors là sur le plan énergétique on est complètement hors des clous… »

Faut-il développer les techniques d'enfouissement du CO2 ? [interview, 7']

« La COP28 qui se tient actuellement à Dubaï a vu l'objectif de décarbonation de l'industrie, notamment pétro-gazière, occuper une place non négligeable dans les négociations. Pour y parvenir, le captage et le stockage de Co2 sont vus comme une solution. Peut-on y croire ? Avec Pierre Gilbert Auteur et consultant en prospective climatique à l'Institut Rousseau » France Culture, 6 déc. 2023

Répartition des émissions mondiales de CO2 en 2021

infograhie : Le Grand Continent, nov. 2023

Jo d'hiver 2030 : Alpes et enjeux climatiques

« les Alpes françaises, unique dossier retenu par le comité olympique pour organiser les Jeux d’hiver 2030, Avec des questions : L’enneigement faiblit d’année en année dans les régions concernées : combien coûteront en CO2 les canons à neige ? Et faut-il continuer d’investir dans les sports d’hiver en plein réchauffement climatique ? L’occasion pour nous de revisiter l’histoire et la géographie à la fois des Alpes, et du Ski, devenu Industrie (…) En 1903, la garnison de Briançon ouvre sa première école de ski, diffusant sa pratique via des compétitions entre militaires. Dans les années 1920, on ouvre les stations de Zermatt, Gstaad et Megève. Enfin, en 1924, premiers jeux olympiques d’hiver ont lieu à Chamonix, bientôt suivi des premiers remonte-pentes. Dans les années 1960, ce modèle encore villageois s’industrialise afin de répondre au tourisme de masse. La construction de stations comme la Plagne et Avoriaz, évoque de véritables villes en pleine montagne. (…). Résultat, quatre skieurs sur dix descendent des pistes alpines. Mais cette industrie est aujourd’hui ébranlée par le changement climatique, qui bouleverse l‘enneigement. L’arc alpin en effet se réchauffe deux à trois fois plus vite que le reste du globe : déjà plus deux degrés depuis 1850, plus 4 ou 5 degrés attendus d’ici la fin du siècle. Premières victimes, les glaciers qui ont perdu la moitié de leur superficie. D’ici la fin du siècle, il ne devrait plus y avoir de glaciers en-dessous de 3500 mètres. Le dessous des cartes, Arte, 30 nov. 2023

JO 2030 dans les Alpes françaises : “Pas le bon signal”, selon Jean-Marc Jancovici

« “Une station de ski aujourd'hui, c'est de la neige, et de l'énergie parce qu'il faut que les gens viennent, explique Jean-Marc Jancovici, qu'ils soient chauffés dans les appartements, que la station fonctionne. Le bilan carbone d'une station de ski, la moitié c'est les déplacements pour venir - vous ne remplacerez pas tous les gens qui viennent en voiture dans la vallée de la Tarentaise par des gens qui viennent en train, quand vous calculez les ordres de grandeur, vous vous rendez compte que ça ne marchera pas.”

Il poursuit : “Le deuxième poste, c'est le chauffage des habitations, le troisième c'est le carburant des dameuses, qui fait à peu près 10% de l'ensemble. Dire qu'on va augmenter tout ça à l'avenir, et qu'on va profiter de manière croissante d'une neige qui va se faire de plus en plus rare, c'est pas sûr que ce soit le bon signal. Tant qu'à investir dans les infrastructures, on aurait pu faire autre chose”. (…)

Le projet dit prévoir de se baser sur 95% de sites existants, et s'étendra de Nice au Grand-Bornand, en passant par la vallée de Serre Chevalier à Briançon, avec un pôle ski alpin sur les sites de Courchevel-Méribel et de Val d'Isère, le ski de fond à La Clusaz, et un village olympique basé à Nice, tout comme les épreuves de patinage. (…)

des fédérations écologistes EELV avaient notamment dénoncé cet été “une caution présidentielle qui viendrait à l'encontre de lois zéro artificialisation nette et qui se moquerait des pénuries d'eau, les JO entraînant une accélération phénoménale du bétonnage de nos belles montagnes”. (…)

“On ne peut pas en même temps être à Dubaï (COP 28, ndlr), dire que le monde s'effondre et faire ça sans aucune concertation, prendre une décision en six mois qui engage l'économie des Alpes pendant trente ans, ce n'est pas possible. » France Inter, 1 déc. 2023

l’Allemagne va redistribuer l’argent de sa taxe carbone directement à ses citoyens

« Le Klimageld (se traduit littéralement par “argent du climat”) consiste simplement à redistribuer l’argent de la taxe carbone directement aux citoyens. Un tel mécanisme de redistribution permet de rendre la taxe carbone plus équitable, transparente et juste. (…)

il s’agit d’un levier important pour atteindre notre objectif climatique. Dans son dernier rapport, le GIEC confirme bien que la tarification du carbone est efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. D’après la Banque Mondiale, plus de 40 pays ont déjà mis en place un prix du carbone, pour couvrir environ 23 % des émissions mondiales.

Mais une taxe carbone ne suffit pas : il faut qu’elle soit équitable. En France, elle était profondément injuste. C’est ce qui a été le facteur déclencheur du mouvement des Gilets jaunes.

D’une part, les particuliers automobilistes étaient quasiment les seuls à payer. De nombreux secteurs étaient exonérés, en totalité ou en partie : l’aviation, le transport maritime, le transport routier (bus, camions et taxis), les engins de chantier et les engins agricoles. Les grosses industries, soumises au marché carbone européen, ne payaient quasiment rien à cause des quotas gratuits distribués par l’Union européenne. Pour l’année 2018, la taxe carbone française a représenté 8 milliards d’euros, principalement payés par les particuliers et les petites entreprises. La même année, les industriels soumis au marché carbone européen ont payé 800 millions d’euros, soit 10 fois moins.

D’autre part, les mesures compensatoires étaient beaucoup trop faibles. Un rapport de l’ADEME précise que moins d’un quart des recettes était utilisé pour compenser son impact sur les ménages ou pour investir dans la transition. La majorité allait directement au budget de l’État. En novembre 2017, un avis de la commission des affaires économiques du Sénat alertait sur le fait que la taxe carbone continuait d’augmenter, alors que le prix du pétrole à l’international grimpait en flèche, tandis que les mesures compensatoires stagnaient. Exactement une année après la publication de ce rapport, des manifestants revêtus de gilets de sécurité routière commençaient à bloquer les ronds-points partout en France… Si la hausse du prix à la pompe était majoritairement due à la hausse mondiale du prix du pétrole, la taxe carbone sans compensation, sans transparence et sans équité a mis le feu aux poudres. (…)

Redistribuer les recettes de la taxe carbone directement aux citoyens est une mesure efficace, équitable et transparente. Elle est préconisée dans une lettre ouverte signée par plus de 3 500 économistes académiques dont 28 prix Nobel d’économie. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui regroupe plus de 80 organismes nationaux, a adopté à l’unanimité un avis qui préconise une mesure similaire. Elle est déjà en place au Canada, en Suisse et en Autriche. En France, une telle redistribution est le cheval de bataille de l’association Lobby Climatique Citoyen. » Agir pour le Climat, 28 nov. 2023

Principaux pays producteurs de pétrole en 2022

infographie : Le Grand Continent, 29 nov. 2023

La transition énergétique n'aura pas lieu - Étienne Klein, 18 déc. 2012

L'efficacité énergétique a marqué le pas en 2023, déplore l'AIE

« Le “taux de progression estimé de l'intensité énergétique” est attendu pour 2023 “à 1,3% contre 2%” en 2022, une contre-performance qui s'explique en partie par une “augmentation de la demande énergétique de 1,7% en 2023, contre 1,3% l'année précédente”, indique l'AIE dans son rapport sur ce levier qui permet de consommer moins d'énergie pour un même service rendu.

L'inflation et les taux d'intérêts en hausse “devraient réduire la croissance des investissements” dans l'efficacité énergétique “à seulement 4% en 2023, par rapport à une moyenne de 20% pour les deux années précédentes”, marquées par des plans de relance après la pandémie de Covid-19, souligne l'AIE dans son rapport. Ils s'élèveraient toutefois à “un peu plus de 620 milliards de dollars (environ 569 milliards d'euros) en 2023, soit environ 200 milliards de dollars de plus qu'avant la pandémie”, selon le rapport.

L'agence de l'énergie de l'OCDE, créée à Paris après le choc pétrolier de 1973, souligne que ces résultats sont très en deçà de la feuille de route qu'elle avait tracée au printemps dernier, laquelle visait un doublement par rapport à 2022, à 4% de progression par an.

Si les gouvernements veulent maintenir l'objectif de 1,5 degré celsius (de réchauffement de la planète fixé par les accords de Paris en 2015, NDLR) à portée de main tout en soutenant la sécurité énergétique, il est essentiel de doubler les progrès en matière d'efficacité énergétique au cours de cette décennie”, a rappelé Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE, cité dans le rapport.» AFP, 29 nov. 2023

La réforme du marché de l'électricité doit repenser l'efficacité énergétique pour l'ère des énergies renouvelables

« Le fait est qu'en passant à un système énergétique entièrement électrifié, nous pouvons réduire jusqu'à 40 % de la consommation finale d'énergie. En effet, la plupart des technologies électriques ont un taux de perte d'énergie inférieur à celui de leurs équivalents à base de combustibles fossiles. Prenons l'exemple des pompes à chaleur, 3 à 5 fois plus efficaces que les alternatives à base de carburant. Les véhicules électriques ont une perte d'énergie de seulement 15 à 20 %, contre 64 à 75 % pour les moteurs à combustion interne. (…)

L'efficacité énergétique ne consiste pas seulement à consommer moins d'énergie, mais aussi à l'utiliser intelligemment. L'utiliser au bon moment grâce à la flexibilité de la demande change la donne.

Une étude récente montre qu'en maximisant les technologies de flexibilité existantes, telles que l'écrêtement des pointes* et la production flexible d'hydrogène, l'UE et le Royaume-Uni peuvent économiser 40 millions de tonnes d'émissions de CO2 par an. En effet, la flexibilité du côté de la demande nous permet d'éviter les périodes où la demande est supérieure à l'offre, ce qui nous oblige à faire fonctionner les centrales électriques à combustibles fossiles. Le déploiement de ces technologies peut également permettre de réaliser des économies annuelles de 10,5 milliards d'euros pour la société d'ici à 2030. » Euractiv (anglais), 27 nov. 2023

*Ce terme fait référence au processus d'atténuation des pics de consommation d'électricité. (source)

En Europe, la crise énergétique est terminée

« De la mi-2021 à la fin 2022, l'Europe et certaines régions d'Asie ont été frappées par une crise énergétique. Les prix du pétrole, du gaz, du charbon et de l'électricité ont grimpé, atteignant parfois des sommets, obligeant les ménages et les entreprises à réduire rapidement leur consommation. (…) Mais 18 à 24 mois plus tard, la phase aiguë de l'ajustement est terminée, les stocks d'énergie sont confortables et les prix reviennent vers les moyennes à long terme corrigées de l'inflation. Il y aura sans doute d'autres chocs à l'avenir, mais les perturbations liées à la fin de la pandémie et à l'invasion de l'Ukraine par la Russie sont terminées. Les marchés se sont adaptés.

Le problème résiduel de l'Europe est qu'elle a échangé du gaz de pipeline russe relativement bon marché contre du GNL relativement cher, mettant en péril sa compétitivité industrielle, mais il s'agit d'un problème chronique plutôt que d'une crise. (…)

Gaz (…) La production manufacturière allemande à forte consommation d'énergie a baissé d'environ 17 % depuis le début de l'année 2022 et ne montre aucun signe de reprise. La consommation totale de gaz dans les sept principaux pays consommateurs de l'Union européenne - Allemagne, Italie, France, Pays-Bas, Espagne, Belgique et Pologne - a diminué de 13 % au cours des neuf premiers mois de 2023 par rapport à la moyenne saisonnière sur dix ans avant l'invasion pour la période 2012-2021. (…)

Charbon (…) Du côté de la production, la Chine, premier exploitant de charbon au monde, a augmenté sa production de 425 millions de tonnes (10%) en 2022 et l'a encore augmentée de 144 millions de tonnes (4%) jusqu'à présent au cours des dix premiers mois de 2023. (…)

Ajustement : Chaque marché a connu un processus d'ajustement légèrement différent, mais tous ont été des variations d'une croissance plus rapide de la production et d'une augmentation plus lente de la consommation.

  • Le marché du pétrole a connu un excédent en raison de l'augmentation de la production hors OPEP et du ralentissement de la croissance de la consommation
  • Dans le secteur du gaz, l'hiver chaud en Europe et la réduction de la demande industrielle, combinés à un afflux d'importations de GNL, ont atténué les pénuries antérieures.
  • Les marchés du charbon se sont également ajustés, avec l'augmentation de la production en Chine et la croissance des sources d'énergie renouvelables. (…)

Mais le facteur commun est l'ampleur considérable des hausses de prix en 2021 et 2022, qui ont accéléré et télescopé le processus d'ajustement sur une période relativement courte. Par conséquent, après un ajustement brutalement douloureux en 2021 et 2022, la production, la consommation et les stocks sont devenus beaucoup plus confortables à la fin de 2023 et au début de 2024, et la phase de crise est terminée. » Reuters (anglais), Nov. 29, 2023

Le dilemme énergétique de l’Allemagne

« Alors que le pays s’est engagé à amorcer une sortie progressive du charbon d’ici à 2030, le ministre des Finances a émis des doutes sur la faisabilité de cette transition énergétique. (…)

La sortie du charbon, prévue initialement pour 2038 puis avancée à 2030, est donc remise en question, révélant les divisions existantes au sein de la coalition au pouvoir entre les sociaux-démocrates, les Verts et les libéraux. Le maintien de la production du lignite est justifié par la volonté de contrer la flambée des prix sur le marché européen de l’électricité. Ces combustibles fossiles, extraits dans de gigantesques mines à ciel ouvert sont, en effet, les plus avantageux du fait de leurs prix très compétitifs. En outre, pour faire face à la forte demande à l’approche de la saison hivernale, le gouvernement allemand a annoncé en octobre dernier qu’il allait relancer des centrales à charbon destinées à la fermeture, réitérant ainsi une mesure d’urgence prise à l’hiver 2022 et vivement critiquée à l’époque. (…)

l’interruption de l’approvisionnement en gaz russe bon marché, contraignant l’Allemagne à compenser les 55 % de ses importations, fait peser un risque de raréfaction, voire de pénurie du gaz qui sont à l’origine de l’accroissement des prix. Les répercussions sont immédiates sur la compétitivité de l’industrie chimique qui est une des industries les plus énergivores du fait de son importante consommation de gaz et d’autres produits pétroliers. Dans un pays où l’industrie représente encore 22 % du PIB, le nombre croissant d’industriels tenté par la délocalisation de leur activité aux États-Unis soulève de vives inquiétudes. Le groupe BASF, géant allemand de la chimie, a déjà délocalisé sa production très énergivore d’ammoniac.

Afin d’endiguer cette fuite, la coalition dirigée par Olaf Scholz a dévoilé jeudi dernier un plan d’aide pour alléger la facture d’électricité des industriels en mettant en place de larges baisses d’impôts et des subventions. (…)

L’objectif de la nouvelle coalition allemande est d’atteindre 80 % d’énergies renouvelables dès 2030 dans la consommation d’électricité. Un projet ambitieux car, malgré une tendance à la baisse, les énergies fossiles continuent de représenter plus des trois quarts de la consommation énergétique. » Techniques de l'Ingénieur, 15 nov. 2023

Les retombées de la crise budgétaire : L'Allemagne suspend sa stratégie en matière de centrales électriques

« La crise budgétaire allemande a contraint le ministre de l'économie et de l'action climatique, Robert Habeck, à reporter la stratégie de son ministère en matière de centrales électriques, attendue de longue date (….).

Au début du mois, la plus haute juridiction allemande a empêché le gouvernement d'utiliser les 60 milliards d'qu'il prévoyait d'affecter au fonds, initialement destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus. La stratégie relative aux centrales électriques devrait réglementer la construction de nouvelles centrales électriques au gaz prêtes à fonctionner à l'hydrogène, d'une capacité installée allant jusqu'à 25 gigawatts (GW), ce qui correspond à 50 grandes installations. Les nouvelles centrales, qui fonctionneront d'abord au gaz naturel puis à l'hydrogène, neutre pour le climat, devraient être opérationnelles à partir de 2030, mais cela est désormais peu probable (…)

Sans centrales électriques de secours, dont la construction devrait être encouragée par la stratégie, “il n'y aura pas de sortie [rapide] du charbon, et nous devrions toujours en être conscients”. Sans financement ciblé, les investisseurs seront dissuadés de construire des centrales électriques de secours, car les installations devraient fonctionner de moins en moins au fur et à mesure que la part des énergies renouvelables augmentera, ce qui les rendra non rentables, a averti l'industrie de l'énergie. » Clean Energy Wire (anglais), 30 nov. 2023

Production industrielle allemande 2011-2023

Production industrielle intensive en énergie : -20% depuis 2018


Energies dites renouvelables

Comment le 100 % renouvelable est possible : l’exemple du Portugal

« Entre le 31 octobre et le 6 novembre, la production d’électricité à partir de sources renouvelables au Portugal a été supérieure à la consommation totale d’électricité du pays. (…) La production d’électricité au Portugal est l’une des plus décarbonées en Europe. Selon les données du think-tank Ember, 78,02 % du total de l’électricité produite dans le pays en octobre provenait de sources renouvelables (40,06 % par l’éolien, 23,8 % par l’hydraulique, 7,23 % par le solaire et 6,93 % par la bioénergie). (…)

En 2015, près d’un tiers (29,7 %) de l’électricité du pays provenait de la combustion de charbon. Depuis décembre 2021, ce combustible fossile est complètement absent du mix électrique du pays. (…)

La part du gaz dans le mix portugais varie quant à elle selon les périodes. Depuis le début de l’année, elle représente en moyenne 28,6 % — contre 41,2 % en 2022. (…) Dans l’Union, le Danemark et le Portugal ont enregistré la part la plus importante d’électricité produite à partir de sources renouvelables au cours des six premiers mois de l’année 2023 (respectivement 79 % et 75 %)2. Cette tendance, bien qu’à une échelle moindre, est commune à une majorité des États-membres : 17 pays ont produit une part record d’électricité à partir d’énergies renouvelables entre janvier et juin. » Le Grand Continent, 28 nov. 2023

Évolution de la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité, par région

infographie : Le Grand Continent, 28 nov. 2023

Part de renouvelables dans la production d'électricité dans l'Union Européenne, en 2022

infographie : Le Grand Continent, 28 nov. 2023

Éolien : la Commission européenne sur la brèche face aux vents contraires qui soufflent sur le secteur

« Face à un « ensemble unique de défis » auxquels se confronte le secteur éolien en Europe, la Commission a présenté, le 24 octobre dernier, un plan d’action visant à « garantir que la transition vers une énergie propre aille de pair avec la compétitivité industrielle ». Chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri), Cédric Philibert nous livre son point de vue sur les perspectives ouvertes par ce plan, et nous dresse un état des lieux des principaux facteurs qui freinent selon lui le développement de l’éolien européen. (…)

Franchir le seuil des 500 GW de capacité éolienne installée à l’horizon 2030, c’est ce qui serait nécessaire pour atteindre, à cette même échéance, l’objectif fixé par l’Union Européenne d’un mix énergétique composé d’une part de renouvelables d’au moins 42,5 %. La barre semble toutefois placée particulièrement haut : en 2022, la capacité éolienne installée au travers de l’UE ne dépassait pas les 204 GW, progressant de 16 gigawatts par rapport à l’année précédente. Une « augmentation record de 47 % par rapport à 2021 », comme le note la Commission européenne dans un communiqué daté du 24 octobre dernier, qui n’en demeure pas moins largement insuffisante. « C’est nettement moins que ce que l’UE devrait installer pour être en mesure d’atteindre ses objectifs », souligne en effet celle qui se décrit elle-même comme la voix de l’industrie éolienne européenne, l’association WindEurope. À ce rythme, le seuil des 500 GW de capacité installée ne serait en effet franchi… qu’en 2041.

Pour y parvenir comme espéré en 2030, ce ne sont ainsi pas moins de 37 GW de capacités éoliennes supplémentaires qui devraient être installés chaque année par les États membres de l’Union. Une perspective pour le moins incertaine, donc, d’autant que la filière fait face à une série de problèmes qui freinent son développement (…)

l’inflation générale a mis un certain nombre d’entreprises dans la difficulté, notamment chez les fabricants [d’éoliennes], et chez quelques développeurs (…) L’inflation a certes touché les matériaux, mais aussi et surtout les taux d’intérêt, qui se révèlent décisifs pour ce secteur qui est sans doute le plus capitalistique de tous (…)

perturbations de l’approvisionnement en matières premières liées à la crise sanitaire, ou encore les problèmes de raccordement. (…) Les fabricants se trouvent (…) affectés par un ensemble de facteurs plus large encore : annulation de projets, diminution des marges, problèmes techniques, mais aussi forte concurrence chinoise. (…) le problème de la disponibilité en main-d’œuvre qualifiée (…) lenteur – et de la complexité – des procédures d’autorisation (…) » Techniques de l'Ingénieur, 21 nov. 2023

Politique industrielle

France: coup de froid sur la réindustrialisation en 2023

« de janvier à novembre, Trendeo a recensé 125 annonces d'ouvertures de nouvelles usines et 98 de fermetures de sites en France, soit un solde positif de seulement 27 nouvelles usines annoncées depuis début 2023. Ce chiffre se compare à un solde net de 83 nouvelles usines sur les onze premiers mois de 2022, de 116 en 2021 (au plus haut du recensement), une seule en 2020 l'année du Covid, et cinq en 2019. (…)

ce refroidissement touche la France profonde, en particulier les industries alimentaires, la plasturgie et les équipementiers automobiles. Ces derniers sont pris en tenaille dans la transition énergétique et l'abandon des moteurs thermiques au profit des véhicules électriques. Seize annonces de fermetures portent sur l'agroalimentaire, 9 sont dans le caoutchouc/plasturgie et 8 dans l'automobile, selon Trendeo. (…)

des ouvertures d'usines sont annoncées dans le recyclage ou l'énergie, illustrant la transition climatique et industrielle en cours. Et des investissements pour remplacer des fours à gaz émetteurs de CO2 par des fours électriques, notamment dans les métaux ou la verrerie. » AFP, 30 nov. 2023

Décarbonation industrielle : entre progrès tangibles et défis persistants

« différents leviers pour l’industrie pour se décarboner : - Efficacité énergétique et des procédés industriels - Électrification des processus de production qui nécessite l'accès à une énergie bas carbone - Remplacement des chaudières à énergie fossile par des chaudières biomasse ou utilisant des combustibles solides de récupération (…)

Développement de technologies dites de ruptures comme : - L’hydrogène bas carbone - Le captage du CO2 - Le stockage du CO2

Mais toutes les solutions en la matière sont loin d’être matures et ne seraient constituer des solutions miracles.

Ainsi, la sobriété est également une nécessité pour espérer atteindre les objectifs environnementaux (…)

  • mise en place de vraies démarches d’économie circulaire
  • prise en compte des enjeux environnementaux dans la conception et la production des produits avec la réalisation d’une analyse du cycle de vie, et une réduction drastique des emballages
  • L’évolution des comportements de consommation pour privilégier des systèmes de prêt ou de location selon la logique de l’économie de la fonctionnalité à l’achat d’un produit neuf. » Xerfi, 29 nov. 2023

Pâtes, légumes… + 48% de marge pour les agro-industriels

« La marge de l’industrie agroalimentaire a atteint un niveau historique de 48 % et celle de la grande distribution a elle aussi augmenté sur certains rayons de première nécessité comme les pâtes, les légumes ou encore le lait » (UFC QUe Choisir)

L’inflation alimentaire a atteint 20 % en deux ans. (…) l’Autorité de la concurrence avait alerté sur les « profits excessifs » de certaines entreprises grâce à l’inflation (…)

Quatre associations de consommateurs (UFC Que Choisir, Foodwatch, la CLCV et Familles rurales) demandent :

  • La transparence sur les marges, afin de savoir quel profit est réalisé par chaque acteur de la chaîne alimentaire ;
  • des mesures empêchant les marges excessives sur les produits sains tels que les fruits et légumes, les aliments bio, les légumineuses ;
  • la suppression de la disposition qui garantit une marge minimum de 10 % pour la grande distribution. » Reporterre, 30 nov. 2023

Plusieurs milliards de dollars d’amende pour une plateforme de cryptomonnaies accusée de transactions avec des mouvements terroristes

« Binance, la plus grande plateforme d'échange de cryptomonnaies au monde, a passé un accord avec les autorités américaines et a consenti à payer une amende record de 4,3 milliards de dollars pour violation de leurs lois contre le blanchiment. C'est ce qu'ont annoncé mardi le département du Trésor et celui de la Justice des États-Unis. L'administration américaine lui reproche non seulement d'avoir manqué à son obligation de s'enregistrer auprès du FinCEN, le réseau de lutte contre les crimes financiers, mais aussi de ne pas prendre de mesures efficaces pour empêcher le blanchiment d'argent. La plateforme n'a ainsi pas pu empêcher des transactions impliquant des groupes terroristes comme les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, le Djihad islamique palestinien ou encore l'État islamique en Irak et en Syrie (ISIS). Son inattention a également permis à des utilisateurs présents dans les zones sanctionnées, telles que l'Iran, la Corée du Nord, la Syrie ou la Crimée ukrainienne, d'échanger leur argent sans difficulté. Le Trésor américain estime à environ 700 millions de dollars le montant des transactions illégales de cryptomonnaies réalisées sur Binance. En particulier, la plateforme a permis à des individus se trouvant en Corée du Nord de réaliser 80 transferts, équivalent à 4,37 millions de dollars, violant ainsi les sanctions imposées au régime communiste. Dans le cadre de son accord conclu avec les autorités, Binance a accepté de plaider coupable et de se retirer du marché américain. Son fondateur Changpeng Zhao a démissionné de son poste de PDG. Cette entente est particulièrement importante puisqu’elle intervient au moment où les USA entendent réprimer fortement les plateformes de cryptomonnaies utilisées pour financer des activités liées au terrorisme et au développement des armes de destruction massive. Ils redoublent notamment d'efforts pour empêcher Pyongyang d’avoir recours aux cryptomonnaies pour financer son programme nucléaire et balistique. (KBS World Radio, le 22-11-2023) » Renseignor N°1308, 26 nov. 2023

L'apogée de l'empire britannique

« Le 29 septembre 1923, l'ajout de la Palestine mandataire a porté l'Empire britannique à sa plus grande taille : près de quatorze millions de kilomètres carrés (150 fois la taille de la Grande-Bretagne, un quart de la superficie mondiale). Il comptait alors 460 millions d'habitants, soit un cinquième de la population mondiale. Pourtant, comme l'indique clairement le sous-titre de ce livre, il s'agissait également d'un empire en crise, assailli par les dettes et les doutes. » Literary Review via Adam Tooze (anglais), 1 déc. 2023

USA vs. Brésil de Lula

« Anticorruption et zones d'ombre impérialistes : Le rôle des États-Unis dans le long coup d'État brésilien :

Un examen approfondi des preuves disponibles, contenues dans les déclarations du gouvernement américain, les comptes rendus des médias de langue anglaise et les chats Telegram piratés entre les procureurs brésiliens, indique que les États-Unis ont été étroitement impliqués dans le “long coup d'État” qui a écarté la gauche du pouvoir au Brésil en 2016 et assuré l'élection de l'extrême droite en 2018. Tout comme après le coup d'État brésilien de 1964 soutenu par les États-Unis, ces preuves ont été largement ignorées par les universitaires américains. Les latino-américains feraient bien de revenir à la tradition anti-impérialiste qui a fait de notre domaine un des principaux critiques de la politique étrangère des États-Unis. » Mier et al. (2023). Anticorruption and Imperialist Blind Spots: The Role of the United States in Brazil’s Long Coup. Latin American Perspectives. https://doi.org/10.1177/0094582X231213614

Invasion russe de l'Ukraine

Pertes humaines russes en Ukraine depuis le début de l'année, par jour

infographie : Le Grand Continent, 27 nov. 2023

La fausse impasse de la guerre d’Ukraine.

« Une augmentation de l’aide occidentale à l’Ukraine pourrait bien permettre aux forces ukrainiennes de reprendre la manœuvre sur le champ de bataille selon leurs propres conditions. […] L’arrêt ou la réduction significative du soutien militaire américain à l’Ukraine permettrait à la Russie de gagner cette guerre sur le champ de bataille. Ce serait une catastrophe non seulement pour l’Ukraine, mais aussi pour l’OTAN. » Le Grand Continent, 22 nov. 20234

 Guerre en Ukraine : pourquoi la contre-offensive est un échec ?

 

« En juin dernier, l’Ukraine lançait une vaste contre-offensive, dont l’objectif était de rejoindre la mer d’Azov pour couper l’armée russe en deux. Cinq mois plus tard, le front est figé, les Ukrainiens n’ont pas réussi à avancer. Dans une interview au magazine The Economist, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeri Zaloujny, explique être dans « une impasse ». Pourquoi ces difficultés ? On vous explique avec Sylvie Kauffmann, éditorialiste au Monde. » Le Monde, 28 nov. 2023

La Chine à la pointe du progrès

« En dix ans de croissance, les chercheurs chinois ont dépassé leurs homologues américains et européens en termes de publications scientifiques »

« La Chine est également le premier fabricant mondial de panneaux solaires, représentant 80 % de la production de panneaux photovoltaïques (PV), dont les exportations constituent près de 7 % de l'excédent commercial total de la Chine. »

Institut Delors via Adam Tooze (anglais), 27 nov. 2023

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