Covid 19 : Point-presse de l'OMS du 25 mars et masques pour tous

Extraits du discours d'ouverture du directeur général de l'OMS lors du point presse sur la COVID-19, 25 mars 2020


Pour ralentir la propagation de COVID-19, de nombreux pays ont introduit des mesures sans précédent, à un coût social et économique important : fermetures d'écoles et d'entreprises, annulations d'événements sportifs et demandes aux gens de rester chez eux et de se protéger. Nous comprenons que ces pays essaient maintenant d'évaluer quand et comment ils pourront assouplir ces mesures. La réponse dépend de ce que les pays font pendant que ces mesures à l'échelle de la population sont en place.

Demander aux gens de rester chez eux et mettre un terme aux mouvements de population, c'est gagner du temps et réduire la pression sur les systèmes de santé. Mais à elles seules, ces mesures ne suffiront pas à éteindre les épidémies. Leur but est de permettre la mise en place de mesures plus précises et plus ciblées qui sont nécessaires pour arrêter la transmission et sauver des vies. Nous appelons tous les pays qui ont introduit des mesures dites de “confinement” à utiliser ce temps pour s'attaquer au virus.

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Covid-19 : Que savons-nous sur le risque de décéder ? 1/3

Que savons-nous sur le risque de mourir de la COVID-19 ? Our World In Data, 25 mars 2020 [Traduction des points essentiels de l'article]


Il y a une question directe à laquelle la plupart des gens aimeraient avoir une réponse. Si une personne est infectée par le COVID-19, quelle est la probabilité qu'elle meure ? Cette question est simple, mais il est étonnamment difficile d'y répondre.

Définitions

  • Le taux de létalité des cas (TLC, Case Fatality Rate, CFR) est le rapport entre le nombre de décès confirmés dus à la maladie et le nombre de cas confirmés.
  • Le taux brut de mortalité est calculé en divisant le nombre de décès dus à la maladie par la population totale.
  • le taux de létalité de l'infection (TLI) est le nombre de décès dus à une maladie divisé par le nombre total de cas.

    Létalité de l'infection

    Pic épidémique, durée du confinement, dépistage massif [Le Quotidien du Médecin]

    Le Quotidien du médecin, Covid-19 : pic épidémique, durée du confinement, dépistage massif, masques


    Le quotidien du médecin, fil d’actu covid-19
    « Samedi 21 mars. 250 millions de masques commandés
    Face au manque criant de masques, dont se plaignent les soignants et qui crée une polémique sur la gestion des dernières années, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué que la France en a commandé « plus de 250 millions ». Le stock d’État n’est actuellement que de 86 millions de masques, pour une consommation prévue de « 24 millions de masques par semaine », a-t-il précisé. »
    Remarque : en 2010, le stock de masques en France était d'au moins 1 milliard !

    Covid-19 : le rapport épidémiologique qui informe les gouvernements européens

    Résumé du rapport « Impact de mesures non pharmaceutiques pour réduire la mortalité du Covid-19 et la demande de soins »


    Lundi 16 mars, une équipe de trente chercheurs dirigée par l’épidémiologiste Neil Ferguson de l’Imperial College (université britannique prestigieuse) a publié les résultats d'une modélisation sur l’évolution de l'épidémie en Grande-Bretagne (65 millions d’habitants) et aux États-Unis en fonction des politiques sanitaires choisies.

    Selon le journal “Le Monde” en date du dimanche 15 mars, « l'équipe a été sollicitée par plusieurs gouvernements européens pour établir différents scénarios de progression de l’épidémie. »
    « Il existe des incertitudes quant aux hypothèses retenues et au comportement du virus – pourcentage d’asymptomatiques, transmissibilité, impact des mesures de quarantaine – mais, « même en divisant par deux, trois ou quatre, c’est une situation très sérieuse », insiste Simon Cauchemez, l’épidémiologiste de l’Institut Pasteur qui a présenté ces modélisations. « S’il y a une situation où je serais heureux que les modèles se trompent, c’est celle-là », ajoute le scientifique, en insistant sur le fait que les observations de terrain coïncident avec les prédictions du modèle et ont tout autant concouru au processus de décision. »
    Pour une information complète et correcte, se référer au rapport.

    Introduction

    Le paramètre clé d’un modèle épidémiologique est le taux de reproduction noté R0. Il indique le nombre moyen d’individus contaminé par une personne infectée[1]. Le virus SARS-Cov-2 est récent. Il peut évoluer et beaucoup reste à comprendre quant à sa transmission.

    Pour construire le modèle, les chercheurs ont du faire de nombreuses hypothèses sur le modèle de transmission, la progression de la maladie et la demande de soins, elles sont issues des données chinoises et italiennes.

    Covid-19 Revue de web du Mercredi 18 Mars


    extraits (25 minutes) d'une vidéoconférence entre un épidémiologiste de l’hôpital Bichât à Paris et des chefs de service réanimation tenue le mercredi 11 mars 2020

    "Le document vidéo que nous diffusons est exceptionnel par la vérité qui y transparaît sur l’état de l’épidémie, des recherches et des moyens de la combattre. La diffusion la plus large possible de ce document nous a semblé souhaitable car l’échange entre ces spécialistes est très éclairante. Elle confirme la grande incertitude et les tensions du monde médical quant à l’avenir de la pandémie, l’inquiétude des personnels soignants, les risques pris par les équipes ayant à faire face à l’afflux de malades."


    Pour les articles ci-dessous ce sont des extraits copié-collés.
    • Test every suspected #COVID19 case.

      If they test positive, isolate them & find out who they have been in close contact with up to 2 days before they developed symptoms & test those people too"-@DrTedros #coronavirus
      — World Health Organization
    • De fait, la France est aujourd’hui très loin de ce dépistage massif. Ce qui tient autant à une stratégie revendiquée qu’à une tension croissante sur les capacités de dépistage. «Face à l’afflux de malades, on doit faire des choix. Même au niveau des personnels soignants, nous ne pouvons tester tout le monde. Nous testons les cas les plus graves, qui sont pris en charge et hospitalisés», explique ainsi un médecin dans un grand hôpital parisien. Priorité est donné depuis plus d’une semaine aux seuls malades présentant des symptômes de maladies respiratoires sévères. Les personnes présentant des symptômes bénins se voient, elles, prescrire sans dépistage un retour à leur domicile et le seul respect des consignes de confinement.
    • En théorie, cette limitation des tests aux seuls patients graves devait s’opérer en phase 3 (qui n’a été annoncée officiellement que samedi). Dans les faits, elle a été anticipée, sinon précipitée, dans plusieurs hôpitaux, face à la croissance exponentielle des cas dans certaines régions, et au sous-dimensionnement des capacités de dépistage.
    • Ainsi, dès le 10 mars, Marc Noizet, chef des urgences de l’hôpital Emile-Muller de Mulhouse, avait annoncé : «nous ne prélevons plus tous les patients qui présentent une suspicion de coronavirus. L’établissement n’est plus en capacité de prélever que ceux qui présentent des critères de sévérité.» Même chose à Paris, donc, plusieurs jours avant le passage au stade 3. Un état de fait assumé par les autorités. « Il faut bien comprendre que les tests sont utiles pour comprendre où circule le virus. Ils deviennent moins indispensables dans les zones de circulation active où c’est la prise en charge sanitaire qui devient centrale », justifie le gouvernement sur le site d’information consacré au Covid-19
    • Alexandre Bleibtreu, infectiologue à la Pitié-Salpêtrière le confirmait, la semaine dernière : «On n’a pas les capacités, ni humaines, ni au niveau des laboratoires, pour tester à la fois les nouveaux cas et les guéris. On délaisse le suivi. C’est un choix pragmatique. Ça ne veut pas dire que les gens ne guérissent pas.» Le constat est le même à Bichat : «la décision de renvoyer des patients chez eux se fait sur l’amélioration symptomatique», expliquait le professeur Jean-Christophe Lucet.
    • le dernier bulletin épidémiologique publié le 10 mars faisait état de plus de 2 350 tests réalisés ce jour. Soit trois fois plus que sept jours avant (interrogée par CheckNews sur des chiffres plus récents, la direction générale de la Santé ne nous a pas répondu). Mais on était encore très loin des volumes de tests pratiqués quotidiennement dans d’autres pays, comme en Italie (où cela n’a pas suffi à endiguer l’épidémie) ou surtout en Corée, qui a fait le choix d’un dépistage très massif (plus de 260 000 tests depuis janvier, soit probablement plus de dix fois les données françaises) dès le début de l’épidémie. 
    • Un décret du ministère de la Santé, toujours selon les Echos, autorise depuis lundi les laboratoires de ville à réaliser ce test.
      Signe que la France va essayer de virer de bord pour essayer de se conformer à la recommandation de l’OMS? L’appel solennel de l’organisation mondiale à multiplier les tests interroge en tout cas la parcimonieuse stratégie hexagonale. Qui est déjà critiquée, y compris par certains médecins français. Dans l’après-midi de lundi, Didier Raoult, infectiologue à la tête de l’Institut Méditerranée Infection, s’est livré à un comparatif sévère des pratiques selon les pays. Se félicitant d’avoir, sur le site marseillais, effectué 8000 tests PCR, l’infectiologue a ensuite taclé tous azimuts : «On a pris une stratégie qui n’est pas la stratégie du reste du monde technologique. Qui est très basse. Qui est de très peu tester. Depuis le début, pour de multiples raisons, et notamment l’idée que cela devait se faire dans des centres de référence, alors que c’est un test PCR banal que tout le monde est capable de faire. C’est pas la technique. Pas la capacité de diagnostic. C’est un choix stratégique, qui n’est pas le choix de la plupart des nations, en particulier des Coréens qui avec les chinois ont réussi à maîtriser l’épidémie, en faisant ça : dépistage, traitement. »



        • 6 633 cas
          C'est le nombre de cas confirmés du Covid-19, le soir du lundi 16 mars, moment où Emmanuel Macron a annoncé que le pays passait à l'étape du confinement. Mais ce chiffre est en dessous de l'impact réel de la maladie : comme l'expliquent nos confrères de France 3, un cas est uniquement considéré comme "confirmé" lorsqu'un dépistage a été mené et est revenu positif. Or, en phase épidémique, les tests ne sont plus systématiques. Et la France est aujourd’hui très loin du dépistage massif demandé par l'OMS, explique ce mardi CheckNews. De plus, beaucoup de personnes infectées ne présentent pas ou peu de symptômes, et ne sont donc jamais détectées.
        • 1 malade sur 5 hospitalisé
          Si la plupart du temps, les symptômes du Covid-19 sont bénins, ou du moins gérables en restant à son domicile, certains patients peuvent souffrir de complications. D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne malade sur cinq doit être hospitalisée.  
        • Les connaissances scientifiques manquent encore pour savoir avec précision les facteurs aggravant la maladie. Mais l'étude la plus complète à ce jour, menée par le Centre de contrôle des maladies chinois (CCDC), montre que les patients les plus à risque sont les plus âgés. Des complications peuvent aussi toucher les personnes déjà atteintes d'autres maladies (hypertension artérielle, problèmes pulmonaires, cancer, diabète...).
        • 3,9% de décès parmi les malades
          C'est le pourcentage de patients décédés dans le monde : selon les chiffres du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, on compte 6 507 morts sur 167 414  cas confirmés.
          Mais là encore, il faut prendre en compte le fait que beaucoup de malades ne sont pas comptabilisés dans le nombre de cas confirmés, faute de dépistage.
          Une personne infectée contamine 2 à 2,5 personnes
          Le taux de contagiosité de la maladie était estimé le 6 mars entre 2 et 2,5, selon l'Organisation mondiale de la santé. Dans la pratique, cela signifie qu'une personne infectée va rendre malade un peu plus de deux personnes autour d'elle. Ce chiffre est "plus élevé que pour la grippe" (pour laquelle le taux de contagiosité se situe autour de 1), précise l'organisme.
          Jusqu'à 14 jours d'incubation
          Le délai d'incubation du coronavirus est de manière générale de 3 à 5 jours. Toutefois, il peut parfois s'étendre jusqu'à 14 jours. Or, le porteur du virus est contagieux avant même l'apparition des premiers symptômes : voilà pourquoi l'exécutif annonce que le confinement devrait durer au moins deux semaines avant de constater une évolution des chiffres de la maladie.
        • Toujours contagieux 20 jours après les premiers symptômes
          Nouveau signe de la virulence du Covid-19 : selon une étude publiée dans la revue The Lancet, réalisée dans les hôpitaux de Wuhan, les patients guéris restent contagieux. Dans la pratique, leur organisme peut continuer à rejeter des particules virales (aussi nommées excrétions) contagieuses plusieurs jours après leur guérison. Sur les 191 cas testés par les chercheurs, la durée médiane de ces excrétions était de 20 jours. L'un des patients était même encore contagieux 37 jours après l'apparition de la maladie.

          "Repères | Comment se transmet le coronavirus ? Combien de temps peut-il survivre hors du corps humain ? Sa période d'incubation ? Quels gestes adopter ? Point sur ce que l'on sait exactement du virus alors que le Premier ministre a annoncé la fermeture de tous les lieux publics "non indispensables". "
          • Comment se transmet le virus ?
            Le coronavirus est un virus dit respiratoire : il vit au niveau de la sphère nasale et de la gorge. Le virus n'est pas contenu dans la salive elle-même, mais dans des secrétions venues des sinus ou du larynx : il va alors se mélanger à la salive, et se transmettre, sous forme de micro-gouttelettes, quand un malade tousse ou éternue.
          • Les gouttelettes infectées ne se propagent pas au-delà d'un mètre en moyenne selon les experts, et le virus ne flotte pas dans l'air : voilà pourquoi les autorités sanitaires estiment que le port du masque chirurgical (à la fois par le malade et par la personne en face d'elle) peut aider à limiter sa propagation. 
          • Combien de temps le virus peut-il survivre en extérieur ?
            Hors du corps humain, le virus reste infectieux pendant quelques heures. Sur une surface dite inerte, comme une paillasse en inox par exemple, il persiste entre 4 et 6 heures. Mais la durée de survie du coronavirus peut varier selon de nombreux paramètres : matériau, température, humidité... De manière générale, plus il fait frais et humide, plus le virus a des chances de survivre.
            Si l'on touche une surface infectée et qu'on porte ensuite sa main à la bouche, il est possible d'attraper la maladie. C'est pourquoi le corps médical insiste sur les gestes-barrières à adopter.
          • Pour les personnes se trouvant ou revenant d’une zone où circule le virus :
            • Surveillez votre température 2 fois par jour
            • Surveillez l’apparition de symptômes d’infection respiratoire (toux, difficultés à respirer…)
          • Quelle est la période d'incubation de la maladie ?
            Le Covid-19 peut se transmettre avant l'apparition des premiers symptômes, et des personnes asymptomatiques peuvent également transmettre la maladie. L'école de santé publique de l'université américaine Johns Hopkins, à Baltimore, a publié une étude, cette semaine, qui porte sur 181 cas de malades chinois (en anglais) : leurs symptômes se sont déclarés en moyenne au cinquième jour de la maladie. Selon cette même étude, la quasi-totalité des patients qui contracteront des symptômes les auront au plus tard au onzième jour.
            En revanche, dans 1,01% des cas, les chercheurs ont noté que des symptômes pouvaient encore se déclencher après quatorze jours : ces malades pourraient être contagieux après leur période de quarantaine.
          • "Cette maladie peut commencer par des symptômes assez banals", explique dans La Méthode scientifique, sur notre antenne, la médecin infectiologue Anne-Claude Crémieux, professeure en à l'hôpital Saint-Louis, à Paris : "qui sont une douleur pharingée [un mal de gorge souvent accompagné de douleurs lors de la déglutition], puis de la toux. Et qui peuvent ensuite, à la fin de la première semaine en général, donner une infection pulmonaire avec de la fièvre."
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          Le point sur les températures du mois de Février 2020

          Avec +0,626°C [monde] au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de février 2020 est le 3e plus chaud des archives NCEP-NCAR. (…)

          L’anomalie dans l’hémisphère nord (+0,89°C) est la 2e plus élevée des archives avec une grand région eurasienne anormalement chaude. (…)

          On peut remonter plus loin dans le temps, en utilisant les archives de la NASA, et en retenant comme base la période 1880-1899 (représentative de la période préindustrielle). L’anomalie est de +1,375°C en février 2020 (…)

          L'hiver météorologique (mois de décembre, janvier et février) 2019-2020 a été “le plus chaud” jamais enregistré en Europe, avec une température supérieure de 3,4°C à la moyenne, selon les données du service de suivi climatique européen Copernicus (…)

          La Suède enregistre depuis décembre des températures particulièrement élevées, six à sept degrés supérieures aux normales saisonnières dans une grande partie du pays, selon l'Institut météorologique et hydrologique suédois (SMHI) (…)
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