Vite lu, vite vu du samedi 1 mai

Sommaire

  • La bille bleue
  • Ce que nous voyons n'est pas la réalité, notre cerveau nous joue des tours
  • Bien vivre : dialogue entre un pêcheur mexicain et un américain
  • Anomalies de température
  • Politique climatique et transition énergétique : capture du CO2 et finance "verte"
  • Réserves de gaz en Méditerranée orientale, explosif ?
  • La fraude fiscale écrase la fraude sociale
  • Haut-parleurs sanitaires, pas à pas avance le totalitarisme
  • Deepfakes et manipulation géopolitique, c'est parti !
  • Comment créer un marché : l'exemple de l'industrie de la diffamation

 

La bille bleue

Toby Ord est philosophe. il a passé beaucoup de longues soirées à restaurer les photos prisent par les astronautes de la NASA.

Apollo 17 - La bille bleue, 7 déc 1972.

« Seules 24 personnes ont voyagé assez loin pour voir la Terre entière dans le noir de l'espace. Les images qu'elles ont rapportées ont changé notre monde. (...) L'une des photographies les plus célèbres jamais prises. L'équipage d'Apollo 17 a capturé cette image de la Terre cinq heures après le décollage, soit 29 000 km après le début de son voyage vers la Lune. » (Toby Ord)

Version haute-définition


Ce que nous voyons n'est pas la réalité : "notre cerveau nous joue des tours pour nous faire croire que le monde a une certaine apparence"

Microscopie à fond noir

Microscopie à fond clair                               





Microscopie à lumière polarisée
Microscopie à contraste de phase





[Microscopie à fond clair, microscopie à fond noir, microscopie à contraste de phase, microscopie à lumière polarisée], « bien sûr, il existe de nombreuses autres techniques de microscopie qui utilisent la lumière de différentes manières, mais nous pensons qu'il est incroyable qu'avec ces quatre techniques, le monde microscopique [microcosme] ressemble presque [à chaque fois] à des univers très différents, intégrés dans le monde invisible [microscopique] qui nous entoure. Le voyage, semble-t-il, ne se résume pas à ce que l'on voit, mais aussi à la manière dont on le voit. Et en fin de compte, aucune de ces vues ne correspond à ce à quoi ressemble réellement le microcosme, ou alors toutes ces vues sont le microcosme. Notre cerveau nous joue des tours pour nous faire croire que le monde a une certaine apparence, mais le monde a une apparence différente la nuit et le jour, et ces deux choses ont plus à voir avec la physiologie de nos yeux et de notre cerveau qu'avec la réalité objective. Demander à quoi ressemble réellement un microbe revient, dans une certaine mesure, à imposer à notre propre expérience quelque chose qui la dépasse. » Les microbes ne ressemblent pas à n'importe quoi en réalité [vidéo, en anglais], Un voyage dans le monde microscopique, 14 janv 2021


Bien vivre : dialogue entre un pêcheur mexicain et un américain

source : Bon Pote


Anomalies de température



Politique climatique, transition énergétique : capture du CO2 et finance "verte"

William S. Becker, journaliste, auteur et expert du climat résume à merveille la technologie de capture de carbone : « Le ministère américain de l'énergie et des entreprises privées ont investi des milliards de dollars depuis 1997 pour faire baisser suffisamment les coûts du CSC (captage et séquestration du carbone) pour qu'il puisse être utilisé de manière économique dans les centrales électriques au charbon et au gaz. Mais les échecs des projets pilotes et de démonstration entachent l'histoire de cette technologie, qui est encore trop coûteuse pour être utilisée à grande échelle. (...) Le principal objectif des partisans du CSC dans le domaine des énergies fossiles n'est pas de réduire les émissions de carbone; il s'agit de permettre à leurs entreprises d'extraire et de tirer profit d'autant de charbon, de pétrole et de gaz naturel que possible avant qu'il n'y en ait plus, ou que quelqu'un les oblige à s'arrêter. Pour les élus, le CSC est une solution politique commode qui leur permet d'éviter de choisir leur camp dans la compétition entre le carbone et l'énergie sans carbone. » (source)

    
 Tariq Fancy, ancien directeur des investissements durables chez BlackRock, le plus grand gestionnaire d'actifs au monde avec 8 700 milliards de dollars d'actifs : « L'essence même du métier de financier est de "faire de l'argent". Derrière le gestionnaire d'actifs, se trouve, in fine, l'épargnant ou le retraité qui regarde avant tout "ce que ça rapporte". Si plus d'environnement c'est moins d'argent, ce qui sera souvent le cas, comment espérer une bascule en masse ? C'est pour cela que trop de méthodes ou d'engagements du secteur financier revêtent d'habits tout verts une réalité sous-jacente qui est restée identique : le but n'est pas de changer, mais de rassurer. S'aligner à 2°C, c'est en pratique baisser les rendements, car la croissance verte n'existe pas. Pour régler le réchauffement climatique, nous avons besoin que le secteur public fixe des règles. »  (source)

 

Réserves de gaz en Méditerranée orientale, explosif ?

source : Le Grand Continent
Guerres du gaz [émission, 25'], Géopolitis, RTS, 26 mars 2021

« Depuis une dizaine d’années, d’importantes découvertes de champs gaziers ont aussi eu lieu dans toute la Méditerranée orientale : Israël, Égypte, Chypre ont annoncé la présence de gisements prometteurs. Contre vents et marées, contre l’Union européenne et au mépris des frontières maritimes existantes, la Turquie s’est lancée durant l’été 2020 dans une vaste campagne de prospection en mer Égée. »


La fraude fiscale écrase la fraude sociale

source : Alternatives Economiques


Haut-parleurs sanitaires, pas à pas avance le totalitarisme

Nous vivons dans un monde de plus en plus autoritaire où la dystopie devient réalité. Avec la méthode des peintres pointillistes, nos dirigeants façonnent un monde totalitaire*. Grâce à son maire Christian Estrosi, Nice est le fer de lance du "sécuritarisme" et du contrôle social: « Le haut-parleur blanc a été accroché en dessous d’une caméra et au-dessus d’une borne d’appel. Une sorte de réverbère qui parle, voit et entend. C’est un condensé des dispositifs technologiques et sécuritaires développés par le maire Christian Estrosi (LR). (...) Pascale a terminé ses courses. "C’est un stress en toile de fond. On se croirait sous l’Occupation, estime-t-elle. Ça rappelle aussi les vieux films ou des séries comme la Servante écarlate. C’est violent d’entendre ça." » (Direct Media)

*totalitaire dans le sens où l'autorité cherchent à gouverner ce que pensent, ressentent les gens.

 

Deepfakes et manipulation géopolitique, c'est parti ! 

Vous connaissez les deepfakes? Ils font leur entrée dans la vie réelle : « Des politiciens de Lettonie, d'Estonie, de Lituanie et des Pays-Bas ont été incités à tenir des réunions vidéo avec une personne se faisant passer pour des figures de l'opposition russe à l'aide de filtres deepfakes. Un fonctionnaire britannique a également été ciblé. » Des députés européens ciblés par des appels vidéo deepfake imitant l'opposition russe (en anglais), The Guardian, 22 avril 2021 via EU Disinfo Lab.




Comment créer un marché : l'exemple de l'industrie de la diffamation

« Le New York Times enquête sur "l'industrie de la diffamation" : les sites web qui permettent aux utilisateurs de publier des commentaires négatifs sur des personnes et des entreprises ont parfois des liens financiers étroits avec des sites qui demandent des dizaines de milliers de dollars pour supprimer ces messages. »

« Pour faire disparaître les calomnies, de nombreuses personnes font appel à une société de "gestion de la réputation". Dans mon cas, cela devait coûter environ 20 000 dollars. Nous avons rapidement découvert un secret, caché derrière un écran de fumée de fausses sociétés et de fausses identités. Les personnes qui facilitent la diffamation et les gentils autoproclamés qui aident à l'éliminer sont souvent les mêmes. » L'industrie de la calomnie (en anglais), New York Times, 24 avril 2021 via EU Disinfo Lab.

Mise à jour  le 12 mai : 

« Internet pullule de sites dont la seule fonction est de salir des réputations. (...) Quel intérêt ces sites ont-ils à publier ces accusations? Une enquête du New York Times affirme que ce sont en réalité des entreprises spécialisées dans la e-réputation qui hébergent elles-mêmes ces articles, afin de se faire payer pour les supprimer. Beaucoup de ces plateformes de la honte affichent bien en évidence des publicités pour des agences de e-réputation. » Quand les spécialistes de l'e-réputation sont aussi maîtres-chanteurs, Korii, 11 mai 2021

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