Les abeilles diffusent gratuitement la vie...

« Si l’abeille venait à disparaître, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre », Albert Einstein…

L'étrange silence des abeilles L'étrange silence des abeilles

de Vincent Tardieu - Belin, 2010.



Les abeilles font bien plus que produire du miel : elles pollinisent, c’est-à-dire qu’elles diffusent, gratuitement, la vie. En apportant le pollen de plante en plante, de fleur en fleur, elles permettent leur reproduction.

Sans elles, du Big Mac que nous mangeons chez Macdo, il ne resterait plus que... le pain...
L'INRA a évalué que 80% des végétaux de la planète disparaitraient sans les pollinisateurs. Cela représente 135 milliard de dollars de chiffre d'affaire pour l'agriculture mondiale.

De part le monde les causes de sur mortalité des abeilles sont variées, cela va des produits chimiques aux parasites en passant par les pollutions atmosphériques. L'Agence Française de Sécurité Sanitaire des aliments dans son rapport de 2009 ne conclue pas à la responsabilité des pesticides et autres herbicides[1].
Pourtant pour un apiculteur qui déplace ses ruches, d'un espace protégé (une forêt de châtaigniers par ex) vers une zone agricole envahie par les pesticides herbicides et autres fongicides, c'est évidemment. En quelques semaines, ses abeilles meurent.
Il y a un écueil  important aux études scientifiques : elles n'étudient pas les interactions entre les différents produits chimiques.
Au passage, on retrouve les même symptômes chez certains agriculteurs que chez certains soldats de la guerre du Golfe atteints par des armes chimiques !
Aujourd'hui les agriculteurs/arboriculteurs louent les services des apiculteurs pour polliniser leur cultures car nous manquons d'abeilles alors qu'il y a trente ans c'était l'inverse.

Paradoxe de notre modernité, à Paris, le taux de mortalité chez les abeilles est de 10%, contre 30% à 50% dans les campagnes françaises. Dans la capitale, une ruche produit 3 à 5 fois plus de miel qu'en zone rurale.
Les raisons : il n'y a ni fongicides ni pesticides. Les campagnes  par comparaison sont devenues des "déserts verts", des étendues de monoculture sans aucune variété mais bourrées de produits chimiques.
La diversité d'un écosystème est nécessaire à sa  résilience (c'est à dire sa capacité à résister aux chocs). Tout l'inverse de ce que font les agriculteurs et l'industrie agro-alimentaire qui  pratiquent essentiellement  la monoculture intensive.


"La disparition des abeilles, la fin d'un mystère", un documentaire à voir et à partager :



Autre reportage plus court (30') et encore plus percutant chez Envoyé Spécial le 16 septembre 2010: La guerre des abeilles,  de Pierre Chassagnieux et Richard Montrobert.
Vous pouvez également le visionner directement  dans un lecteur type Real player ou Windows Media player


C dans l'air 20 aout 2010: Qui tue les abeilles ?
 

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Des liens pour approfondir :


[1]mais l'on a vu que ce genre d'institution était sensible aux conflits d'intérêts cf grippe H1N1.

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