La répartition des usages de l'eau en France et les niveaux de restrictions sécheresse

Qui prélève et consomme l’eau en France ?, Centre d'information sur l'eau

« Pour bien comprendre la disparité dans la répartition entre les usages de l’eau prélevée et consommée, il faut bien distinguer ces deux notions. Les prélèvements désignent la quantité d’eau prélevée dans le milieu naturel puis rejetée après utilisation (donc à nouveau disponible), tandis que la consommation correspond à une quantité d’eau prélevée, réellement consommée, absorbée. Elle ne peut pas être renvoyée directement dans la nature après usage. (...)

La production d’énergie en France représente 64% de l’eau prélevée qui est essentiellement utilisée pour le refroidissement des centrales thermiques et nucléaires. Ces volumes sont ensuite très rapidement restitués à la nature, à l’endroit même où ils ont été prélevés. La ressource est donc disponible localement et la quantité d’eau effectivement consommée est faible.

À l’inverse, l’activité agricole équivaut à 9% des prélèvements. Cette eau étant, pour partie, utilisée pour irriguer les plantes, infiltrée dans le sol ou encore évaporée, la quantité d’eau effectivement consommée est, en revanche, importante : 48%. »

Prélèvements 2012, consommation 2010, Centre d'information sur l'eau

Quelle est la consommation d’eau en France ?, Futura Planète

« En 2007, 32,6 milliards de mètres cubes d'eau ont été prélevés dans l'environnement, soit à peu près 19% de la ressource hydrique naturelle française.

L'utilisation sectorielle de ces prélèvements est le suivant :

  • 59% pour la production d'énergie ;
  • 18% pour la production d'eau potable ;
  • 14% pour l'agriculture ;
  • 9% pour les industries.

Sur le volume d'eau prélevé, la consommation nette, à savoir la quantité d'eau non restituée au milieu ou évaporée, est de 5,75 milliards de mètres cubes. Répartie par secteur, la consommation d'eau en France est de :

  • 23% pour la production d'énergie ;
  • 24% pour l'eau potable ;
  • 49% pour l'agriculture ;
  • 4% pour l'industrie. »
Exemple des rapports entre les prélèvements et la consommation sectorielle d’eau dans le cas de la Garonne 2000-2005

La carte de France des arrêtés des eaux superficielles et souterraines, Propluvia

« Les niveaux de restrictions

Vigilance (gris)
L’état de la ressource en eau pourrait s’aggraver en l’absence de pluie. Particuliers comme professionnels sont incités à faire des économies d’eau.

Alerte (jaune)
Interdiction à certaines heures d'arroser les jardins, espaces verts, golfs. Restrictions possibles quant au remplissage des piscines, au lavage des voitures, …. Réduction des prélèvements à des fins agricoles inférieure à 50% (ou équivalent en limitation horaire, journalière ou en tour d’eau), mesures d'interdiction de manœuvre de vanne, d'activité nautique. Consultez l’arrêté préfectoral pour accéder au détail des mesures.

Alerte renforcée (orange)
Limitation plus forte des prélèvements pour l'arrosage des jardins, espaces verts, golfs, lavage des voitures, allant jusqu'à l'interdiction de certains prélèvements. Réduction des prélèvements à des fins agricoles supérieure ou égale à 50% (ou équivalent en limitation horaire, journalière ou en tour d’eau). Consultez l’arrêté préfectoral pour accéder au détail des mesures.

Crise (rouge)
Arrêt des prélèvements non prioritaires y compris des prélèvements à des fins agricoles. Seuls les prélèvements permettant d'assurer l'exercice des usages prioritaires sont autorisés (santé, sécurité civile, eau potable, salubrité). Consultez l’arrêté préfectoral pour accéder au détail des mesures. »

Sécheresse, où en est-on en Haute-Savoie ?, Préfecture de Haute-Savoie, 20 mai 2022

En Haute-Savoie, la neige est tombée dès le début de la saison hivernale et s’est maintenue sur nos sommets ; cependant, elle est tombée en quantité moindre par rapport à un hiver normal. Fin mars, le stock de neige restant à fondre était seulement de la moitié de la moyenne des 30 dernières années.

De plus, le printemps a été peu pluvieux. Les précipitations printanières sur le département sont de 30 à 50 % inférieures à la moyenne des précipitations attendues. Seul le secteur de l’Arve amont a été un peu plus épargné avec un déficit de 20 à 30 %. Les quelques précipitations ont permis de maintenir l’humidité des sols à la moyenne ou à moins de 20 % sous la moyenne, de maintenir le niveau des cours d’eau en dessous du seuil d’alerte, mais ne permettent pas une recharge complète des nappes phréatiques. Les températures et le manque de précipitations attendues dans les jours à venir risquent d’aggraver la situation.

Compte tenu de la situation, le département de la Haute-Savoie est placé en vigilance, à l’exception du sud ouest lémanique, plus touché, qui est placé en alerte à compter du vendredi 20 mai 2022.

Sécheresse consignes niveau alerte pour le sud-ouest lémanique, Préfecture Haute-Savoie

Sécheresse consignes niveau vigilance, Préfecture Haute-Savoie


Les causes souterraines de la sécheresse [interview, 12'], France Culture, 12 mai 2022

« Au 12 mai 2022, déjà deux grandes régions subissent la sécheresse : le sud-est et l'ouest de la France. Pour évaluer les risques qui pèsent sur les cours d’eau, les agriculteurs et les piscines, nous avons invité Laurence Gourcy, hydrogéologue au Bureau de recherches géologiques et minières." »

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