Les 10 lectures de la semaine


Astrid, une belle salope… - Biosphère - Blog LeMonde.fr
Les contradictions du nucléaire français
Le groupe nucléaire Areva et le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) ont signé un accord* de collaboration portant sur les premières études de conception du prototype de ce réacteur de 4ème génération. Il serait construit à Marcoule à partir de 2017. Pour connaître un emballement du cœur de ce réacteur, il suffit d’une fuite de sodium peut provoquer la catastrophe.
La mise à l’arrêt définitif de Superphénix a été prononcée par décret du 30 décembre 1998. Aujourd’hui, en 2010, les 5500 tonnes de sodium, dont la majorité est irradiée, ne sont pas encore traitées. Les ateliers nécessaires n’avaient pas été prévus à la construction de la centrale ! Le sodium primaire est donc maintenu depuis douze ans à la température de 180 °C pour rester à l’état liquide.

Les actifs de BNP Paribas dépassent le PIB de la France | Les mots ont un sens
Début novembre, BNP Paribas devenait la plus grosse banque du monde en termes d'actifs
Car Bloomberg affirme aussi que l'exploit de BNP Paribas a été rendu possible par la nonchalance du législateur français, qui se moque totalement de la régulation bancaire, en flagrante opposition avec les envolées lyriques de Nicolas Sarkozy...
d'une part, BNP possède certainement l'un des ratios de capitalisation les plus faibles de la place européenne, et, d'autre part, la France (avec l'aide de l'Allemagne) s'emploie systématiquement à torpiller les propositions de régulation avancées dans le cadre des négociations internationales en cours (Bâle III). Au grand dam de la Suisse, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, qui ont déjà commencé à serrer la vis.
BNP Paribas est exposée à hauteur de 15% de son capital sur la zone (à forte activité sismique) Portugal-Irlande-Grèce-Espagne.
Et la France se retrouve dans la situation de l'Irlande, en début d'année dernière. Que BNP éternue et c'est la France qui s'enrhume.

L'optimisme de la raison | Ploutopia
Cet article extrait la substantifique moëlle d'un magnifique, profond et optimiste texte de Jean Zin,
"Quelque critiques que puissent être la situation et les circonstances où vous vous trouvez, ne désespérez de rien; c’est dans les occasions où tout est à craindre, qu’il ne faut rien craindre; c’est lorsqu’on est environné de tous les dangers, qu’il n’en faut redouter aucun; c’est lorsqu’on est sans aucune ressource, qu’il faut compter sur toutes; c’est lorsqu’on est surpris, qu’il faut surprendre l’ennemi lui-même." (Sun-Tse, L’Art de la Guerre)

On peut prendre pour une provocation de parler d'optimisme de la raison au moment de la montée de tous les périls, pourtant c'est justement dans ces moments qu'il ne faut pas céder à la panique mais préparer les "lendemains qui chantent", car les beaux jours reviendront même si beaucoup en doutent. On peut dire qu'on en voit déjà les premières lueurs, un peu comme les premiers résistants annonçaient la libération au coeur de la nuit nazie.

Société d’abondance par Christophe Faurie | Changement
Notes de lectures/résumé d'un bouquin de John Kenneth Galbraith (économiste) par Christophe Faurie
Extraits:
GALBRAITH, John Kenneth, The Affluent Society, Mariner Books, 1998.
Écrit il y a plus d’un demi-siècle, il explique les mécanismes de notre univers.
Le projet de Galbraith est un peu celui de Montesquieu : il cherche « le principe » de notre société, la règle fondamentale qui la fait ce qu’elle est.

Principe de notre société 

Nos idées et celles des économistes se sont formées à une époque de misère, de manque. Ainsi la théorie économique explique-t-elle qu’il est normal de crever de faim. Que c’est bon pour la société. Mais le monde a changé, il s’est mis à produire de plus en plus, et, sans pour autant réduire les écarts de fortune, il a amené la pauvreté de cas général à cas particulier. Nous vivons dans une société d’abondance. Du coup nous sommes devenus dépendants de notre capacité à produire : elle signifie emploi et revenus, donc sécurité.
L’histoire du monde est marquée par cette quête de la sécurité, d’abord ce sont les entreprises qui l’ont acquise en verrouillant le marché, puis c’est le citoyen qui l’a désirée. C’est elle qui nous pousse à produire.
 

Maux 
Ce modèle engendre naturellement deux fléaux, qui viennent de ce que notre désir de sécurité, qui s’exprime par le mythe d’une production poussée à ses limites, place le système dans une situation instable :
La dette.
L’inflation.

Investir dans l’homme plutôt que dans le capital

Pour Galbraith, il faut sortir de ce cercle vicieux :
Il faut déconnecter notre préoccupation de sécurité (emploi, revenu) de la production. Salaire pour les chômeurs, travaux non directement productifs. Le travail doit devenir enrichissant.

Il faut éliminer l’armement comme moteur de l’innovation et de l’économie, et comme stabilisateur.
Il faut supprimer la pauvreté. Un revenu minimum ne coûte rien à une société riche.
Il faut renforcer le service public qui apporte à l’humanité l’essentiel de ses besoins, en taxant systématiquement l’activité économique. Par contre utiliser le salaire et l’impôt pour réduire les inégalités est inefficace (c'est attirer inutilement les foudres des plus riches) : rien ne fait plus pour le pauvre qu’un secteur public efficace.
Maintenant que nous savons satisfaire nos besoins, il faut passer d’une civilisation obsédée par un bien matériel de plus en plus futile, et qui lui a asservi l’homme, à une civilisation qui investit dans le développement de l’individu.


The end of growth par Richard Heinberg | Energy Bulletin
La fin de la croissance. Un extrait du nouveau livre de Richard Heinberg pour qui veut comprendre les liens entre la croissance économique, les ressources naturelles et le système monétaire et financier. (en anglais)
Finally, we have created monetary and financial systems that require growth. As long as the economy is growing, that means more money and credit are available, expectations are high, people buy more goods, businesses take out more loans, and interest on existing loans can easily be repaid. But if more new money isn’t entering the system, the interest on existing loans cannot be paid; as a result, defaults snowball, jobs are lost, incomes fall, and consumer spending contracts—which leads businesses to take out fewer loans, causing still less new money to enter the economy. This is a self-reinforcing destructive feedback loop that is very difficult to stop once it gets going
In fact, the original Limits to Growth scenarios have held up quite well. (A recent study by Australian Commonwealth Scientific and Industrial Research Organization (CSIRO) concluded, “[Our] analysis shows that 30 years of historical data compares favorably with key features of [the Limits to Growth] business-as-usual scenario...”).
  • Introduction: The New Normal
  • Why Is Growth Ending?
  • Why Is Growth So Important?
  • But Isn’t Growth Normal?
  • The Simple Math of Compounded Growth
  • The End of Growth Should Come as No Surprise
  • The Peak Oil Scenario
  • From Scary Theory to Scarier Reality
  • The Financial Component of Economic Contraction
  • What Comes After Growth?

Catastrophes naturelles et météo extrême... Le climat va-t-il s'emballer? Est-il possible de s'adapter? | ParisTech Review
Si la communauté scientifique est toujours divisée sur les causes du réchauffement climatique (même si, selon les sondages, pour 11 climatologues sur 12, les énergies fossiles sont bien les principales responsables), pour les non-initiés, la série de températures records, d’inondations et autres épisodes météorologiques extrêmes de 2010 a tranché le débat: la question n’est plus de savoir si le climat est en train de changer mais quel sera le prochain épisode.

La banque centrale américaine fait-elle n’importe quoi ? par Guillaume Duval | magazine Alternatives économiques
Il faut rappeler tout d'abord que, en temps normal et contrairement à ce qu'on croit souvent, ce ne sont pas les banques centrales qui créent de la monnaie dans les économies modernes. Elles ont certes la responsabilité d'imprimer des billets de banques, mais de nos jours billets et pièces de monnaies ne jouent plus qu'un rôle négligeable dans l'activité économique vis-à-vis de l'océan de monnaie qui n'existe que sous forme d'écritures, d'où son nom de monnaie scripturale, dans les comptes des institutions financières. Et ce sont ces dernières pour l'essentiel qui créent de la monnaie supplémentaire en accordant des crédits aux entreprises et aux ménages. Parce qu'en fournissant ces crédits sans contrepartie immédiate, elles font le pari que, grâce à la croissance économique, les revenus futurs de leurs clients leur permettront de rembourser effectivement leur dette. Et en retour, c'est cette création monétaire par les banques qui conditionne l'accroissement de l'activité économique en permettant les investissements supplémentaires des ménages et des entreprises. Sur ce plan le rôle des banques centrales consiste surtout à faciliter ou à freiner cette création monétaire en jouant sur le niveau taux d'intérêt directeur à court terme auquel elles-mêmes accordent des financements aux banques. Taux qui sert également de référence dans les financements que les banques s'accordent entre elles sur le marché interbancaire.

Démocratie de la manipulation | une image juste
Reprise d'un entretien d' Emmanuel Todd paru en 2008 à l'occasion de la publication d' "Après la démocratie" sujets: sarkozy, obama, protectionnisme européen.
Si je mets ce texte à nouveau en ligne, c'est que les deux années écoulées ont confirmé la justesse accablante du constat. Y compris dans l'émergence, qui me réjouit, d'une contestation des classes moyennes, manifestée dans l'opposition à la dégradation du régime des retraites.

L'essentiel du rapport 2010 de l'agence internationale de l'énergie et ses prévisions pour le pic pétrolier (en anglais) | Energy Bulletin
New analysis pegs 2006 as highpoint of conventional crude production

That’s the year that the world’s conventional oil production likely reached its peak, the
International Energy Agency (IEA) in Vienna, Austria, said Tuesday.

In this scenario, crude oil production "never regains its all-time peak of 70 million barrels per day reached in 2006," said IEA’s
World Energy Outlook 2010.

the new outlook also flies in the face of recent warnings from the UK Industry Taskforce on Peak Oil & Energy Security, the US military and a German think-tank, all of which released studies this year indicating that we have either already reached peak global oil production or will do so within the next two to five years.
(9 November 2010)

It sees crude oil output hitting an “undulating plateau of around 68-69mbpd by 2020″, while total oil production including unconventional oil and natural gas liquids is expected to peak at around 96mbpd after 2035, under the “new policies scenario”.


The IEA appears to shy away from the wider implications of this shift, such as the potential for the much higher costs associated with unconventional oil production to reduce the amount of net energy represented by oil output, which could actually fall despite an apparent increase in volumes and act as a brake on the world economy.

L'allocation universelle : une voie libérale vers le communisme, par Jacques Marseille
Jacques Marseille, disparu le 4 mars dernier, était un économiste et un historien aussi brillant qu’iconoclaste. Issu de la gauche marxiste, il était devenu l’un des rares – et probablement le meilleur – défenseur d’un libéralisme authentique dans les médias hexagonaux.

Dans son ouvrage “L’argent des Français”, paru en 2009, il jetait une fois de plus un pavé dans la mare de la pensée économique unique, en proposant une réforme radicale de notre système social, fondée sur l’« allocation universelle ». Si l’idée avait déjà été avancée en France dans les années 90, notamment par le philosophe André Gorz, l’économiste Marseille en détaillait le chiffrage, démontrant ainsi qu’elle était parfaitement réalisabler.

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