Le mea culpa du FMI après 35 ans de libéralisation des capitaux

Dans un billet intitulé (cyniquement ?) « S’ouvrir à l’inégalité » et résumant leur travail sur le rapport entre la libéralisation des capitaux et l’augmentation des inégalités, deux économistes du FMI, Davide Furceri et Prakash Loungani, concluent :  
« une fois que les pays suppriment les barrières sur les flux de capitaux, les inégalités empirent fréquemment ».
« À moyen terme, au bout de cinq ans les inégalités augmentent beaucoup plus sur les marchés émergents » que dans les économies développées.

Pourquoi la libéralisation des capitaux entraîne une certaine montée des inégalités ?

Ils avancent plusieurs raisons :

La libéralisation des capitaux est une source de volatilité tant sur les volumes que sur les prix et cette volatilité est source de crise financière. Leurs « données suggèrent que la combinaison de la libéralisation des comptes financiers et d’une crise financière a un impact significatif sur les inégalités ».

La libération favorise les nantis quant à l’accès aux produits financiers, car « dans beaucoup de pays les institutions financières n’offrent pas une large gamme de produits financiers et un grand nombre de personne n’ont pas accès au crédit ».

« Dans les pays développés, la libéralisation des capitaux permet aux entreprises d’être [en position de force] pour menacer de délocaliser », « les données montrent que la libéralisation des capitaux est suivi par un déclin certain de la part du travail dans les revenus ».

En conclusion du billet, Les auteurs relativisent : selon eux l’impact de la libéralisation est très faible (« voilé ») si « les pays ont auparavant atteint un certain niveau de développement financier » et « ont renforcé de manière adéquate leur réglementation financière ».

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