" la plupart des gens ont tendance à évaluer les risques de manière émotionnelle plutôt que de manière rationnelle. Plutôt que de calculer mathématiquement la probabilité qu’un événement se produise, ils vont donner plus d’importance à un risque dont les effets sont particulièrement choquants, facilement accessibles à la mémoire, et donc associés à une réaction émotionnelle forte. Par conséquent, ils auront aussi tendance à négliger les risques plus insidieux ou plus routiniers. Cela explique pourquoi les gens ont davantage peur d’une attaque terroriste que d’un accident de voiture, alors que les statistiques indiquent clairement que la probabilité de mourir d’un attentat terroriste est d’environ 1 sur 20 million, alors que la probabilité de mourir dans un accident de voiture est de 1 sur 19 000. Cela veut dire qu’un individu a 1052 fois plus de chances de mourir d’un accident de voiture que d’un attentat terroriste. Pour autant, on n’observe aucune baisse dans l’utilisation de la voiture alors que l’on observe une baisse significative dans la fréquentation des lieux susceptibles d’être des cibles d’attentats." Qu’est-ce que le courant « evidence-based » dans les politiques publiques ? (1/2) par Cécilia Barbry
Evaluation des risques : nous sommes guidés par l'émotion
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