Wikileaks - vidéo : le point de vue des acteurs du net français

Image representing Wikio as depicted in CrunchBase
Olivier Chappaz
Nicolas Kayser-Bril








Benjamin Bayart









Nicolas Kayser-Bril, journaliste de données chez Owni.fr, et Nicolas Rousselin, directeur adjoint de la rédaction du Figaro, débattent sur la publication des câbles diplomatiques américains et le rôle de Wikileaks. La bataille des anciens, porte-voix des pouvoirs en place, contre les modernes qui veulent redonner de la vigueur à l'action citoyenne. Revue et Corrigé du 11 décembre animé par Paul Amar, minutes 34 à 47. Dépêchez-vous ça ne reste pas longtemps en ligne.

Benjamin Bayart dinosaure (respect) de l'internet français mais toujours vaillant défenseur des libertés numériques et ici de la liberté d'expression, délivre son point de vue a Thierry Guerrier en 10' dans C à dire ?! Vendredi dernier. Extraits transcrits :
La question, selon notre invité, de "savoir si c’est une bonne chose ou pas" que ces notes soient sur la place publique, "au fond (...) ce n’est pas tellement mon problème. Est-ce que c’est une bonne chose que les journalistes publient tel ou tel off, tel ou tel document confidentiel qu’ils ont obtenu ? C’est essentiellement une question pour les journalistes. Les documents publiés par WikiLeaks (le) sont (...) après approbation et étude par cinq grands quotidiens mondiaux, dont Le Monde, en France (...) Les gens de WikiLeaks ont obtenu ces documents, Dieu seul sait comment, les ont communiqués aux journalistes, qui les analysent et qui publient leurs analyses".
"Les documents", poursuit notre invité, "sont offerts par WikiLeaks à la presse, qui décide de les analyser et les publier. Il ne faut pas inverser les rôles. WikiLeaks a reçu les documents en offrant un anonymat et une protection à la source, et c’est la presse qui décide de son analyse et de ce qu’elle publie".
Par ailleurs, "que les Etats-Unis cherchent qui, chez eux, a fait sortir les documents. C’est leur bon droit. Mais s’ils ne voulaient pas que cela sorte, il fallait qu’ils les protègent. Que le gouvernement pour autant se mette à prendre des méthodes plus ’barbouzardes’ contre le responsable du site, c’est une atteinte directe à la liberté de la press,e au même titre que l’emprisonnement des journalistes en Tunisie", affirme le président de French Data Network.
Les Etats-Unis, souligne-t-il, "ne se sont pas faits dépasser par des hackers, mais par des gens de chez eux. Il n’y a pas un seul document top secret dans ce qu’a sorti WikiLeaks. Simplement parce que les documents top secret sont vraiment surveillés aux Etats-Unis. C’est d’ailleurs de la responsabilité des Etats de garder leurs secrets".
"WikiLeaks publie des documents depuis quatre ans. Les premières grosses publications qui avaient fait du bruit, c’était sur des scandales au Kenya, qui n’est pas une démocratie notoire. Cela fait quelques mois que WikiLeaks diffuse des documents américains. Ils ont diffusé des centaines de types de documents venant de tout un tas de pays ou d’entreprises différents. Ils annoncent que les prochaines diffusions seront sur le système bancaire. En fait, ils ’fuitent’ les documents qu’on leur fait parvenir sous le manteau, qu’ils vérifient sommairement puis qu’ils relâchent soit dans le public, soit auprès de la presse."
Aujourd’hui, "Internet permet aux gens de communiquer entre eux, d’échanger et donc, fait caisse de résonnance, mais sur un phénomène qui n’a rien de neuf. Par contre, là, ce qui est nouveau", selon Benjamin Bayart, "c’est que WikiLeaks, un site qui diffuse des informations qui déplaisent aux gouvernements, se fasse attaquer par des méthodes si violentes, alors qu’il n’est condamné par aucun juge, qu’il n’y a même pas de plainte déposée contre lui-même aux Etats-Unis".

Enfin Last but not least, le fondateur de Wikio, Pierre Chappaz, très remonté lors de LeWeb10 :



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