Revue d' Août

La première guerre civile mondiale | ploum.net
(...) Il y a 40 ans, deux journalistes révélaient au monde que le président de la nation la plus puissante utilisait les services secrets pour mettre sur écoute ses adversaires politiques. Ce travail d’investigation leur vaudra le prix Pulitzer et mènera à la démission du président.
Aujourd’hui, des acteurs imprégnés de culture numérique révèlent au monde que le président à mis le monde entier sur écoute ! Qu’il envoie des hommes massacrer cyniquement des civils. Ces révélations leur vaudront 35 ans de prison pour l’un et une traque à travers le monde entier pour l’autre. Le président en question est, quant à lui, titulaire d’un prix Nobel de la paix.
Un 21ème siècle ni communiste ni néolibéral - L'espoir
Karl Marx a très vite perçu les failles du système capitaliste non régulé. Malheureusement, le système communiste, proposé comme solution aux failles capitalistes, s’est révélé trop défectueux pour constituer une alternative crédible. Le 21ème siècle devra donc innover afin de trouver un système viable et d’éviter de tomber dans les travers néolibéraux qui ont déjà trop fait souffrir les peuples.
Game over, Bitcoin ! À quand des monnaies virtuelles valorisant l'humain ?
La monnaie virtuelle Bitcoin est la preuve que les monnaies cryptées distribuées ont de l’avenir, mais ses défauts soulèvent des critiques justifiées. Il est temps de passer à l’étape suivante de la révolution monétaire pour créer un système au service de l’humain.
Pour cent BRICs, t'as plus rien | Classe éco
Que se passe-t-il dans les pays émergents?
Depuis la seconde quinzaine d'août, les grands pays émergents voient leur situation se dégrader brutalement. Leurs devises nationales et leurs indices boursiers sont en chute libre. On parle beaucoup de l'Inde, mais cela concerne tous les BRICS, et de nombreux autres pays, comme l'Indonésie, la Thailande, la Turquie, ou la Malaisie. Cela traduit une fuite des capitaux qui s'accélère, mais qui a en pratique commencé il y a quelques mois. La croissance économique ralentit fortement en Inde depuis le début de l'année, ainsi qu'en Chine.
(...) Reste donc le contrôle des flux de capitaux. Rey montre que les avantages de la libéralisation financière internationale, depuis qu'elle a commencé dans les années 80, sont bien difficiles à détecter, ce qui est étonnant vue l'ampleur de celle-ci. Considéré comme inimaginable il y a peu, ce contrôle pourrait très rapidement devenir tentant pour les gouvernements, mettant fin à l'ère de la globalisation financière. Nous vivons, décidément, une époque intéressante.
 La véritable dette de la France - Michel Volle
On dit « la dette de la France » (ou « de l'Espagne », « de la Grèce » etc.) alors qu'il s'agit de la dette de l'État français, espagnol, grec. Or la dette d'un État et celle d'un pays sont deux choses différentes : outre l’État, un pays comprend des ménages et des entreprises, et sa dette est la somme de celle de ces trois acteurs.
La véritable nature de la crise de la zone euro - Le blog de Raphaël DIDIER
  • L'Espagne, l'Italie, la Grèce et les autres pays en difficulté ont un déficit  extérieur structurel (c'est-à-dire une balance courante structurellement déficitaire) qui les oblige à s'endetter sans cesse à l'étranger. Or, cette dette extérieure est devenue excessive au  point de rebuter les prêteurs non-résidents à continuer de prêter. Ces pays n'arrivent par conséquent plus à financer leur déficit extérieur et renouveler leur dette extérieure. 
      
    Comme ces pays font partie de la zone euro, leurs difficultés extérieures ne se traduisent plus par des variations de taux de change... mais par des taux d'intérêts  très élevés
  • Quelles sont les solutions pour arrêter cette crise ? 

      Il n'existe que deux possibilités à ce stade : 
      * créer une Union européenne fédérale où les déficits extérieurs sont compensés par des flux de revenus en provenance des pays excédentaires. 
      * faire disparaître le déficit extérieur si personne n'est prêt à prêter des fonds aux pays en difficulté
  • Comme il est très difficile d'avoir une emprise à court terme sur les échanges de revenus, les gouvernements concentrent leurs efforts sur l'amélioration de la  balance des biens et services afin de faire disparaître le déficit courant. Or, comment améliorer les exportations - c'est-à-dire la compétitivité extérieure d'un pays - lorsque l'industrie des  produits exportables est de petite taille comme c'est le cas en Grèce ou en Espagne ? 

    Les gouvernements se rabattent dès lors sur une réduction des importations pour faire disparaître le déficit courant. Les importations étant liées positivement aux  revenus, ces politiques d'ajustement réel consistent à réduire les coûts salariaux et la demande intérieure. Dans le jargon économique, on dit qu'ils  cherchent à réduire la demande intérieure au niveau de la capacité de production. Or, ces politiques économiques de rigueur conduisent à une forte hausse du chômage mais aussi à une baisse de la  production et de la demande intérieure, ce qui aggrave encore plus le déficit budgétaire et réduit le pouvoir d'achat des ménages !
Saudis offer Russia secret oil deal if it drops Syria - Ambrose Evans-Pritchard
Saudi Arabia has secretly offered Russia a sweeping deal to control the global oil market and safeguard Russia’s gas contracts, if the Kremlin backs away from the Assad regime in Syria. 

How Resource Shortages Sparked Egypt's Months-Long Crisis - Nafeez Mosaddeq Ahmed
  • Since 2010, oil  consumption--currently at 755,000 bpd--has outpaced production. It is no  coincidence that the following year, Hosni Mubarak was toppled.
  • The impact on Egypt's state revenues has been dramatic. Energy subsidies amount to $15 billion a year, about a quarter of the entire budget, driven largely  by expanding consumption needs for a growing domestic population.
  • Over the last decade, government debt has averaged  about 85.5 percent of GDP. In 2011, Egypt registered a balance of  payments    deficit of $18.3 billion    . The situation has become unsustainable as the state is increasingly unable to service myriad debts, has desperately attempted to identify viable sources  of new oil and gas imports, but cannot muster the capital to secure them.
  • With some 40 percent of the population living on $2 a day or less, and rates of  illiteracy and unemployment hovering around a third of the population, it was only a matter of time before economic grievances translated into political outrage.
  • As food subsidies have declined in the context of declining state revenues, local food prices have shot up. Once upon a time--in the 1960s--Egypt was  completely self-sufficient in food production. Encouraged by international financial institutions to foster its export capacity, Egypt is now a net food  importer, importing    about 70 percent of its food    (paywall), and thus, vulnerable to global food price fluctuations.
  • As energy accounts for over a third of the costs of grain production (pdf),  high food prices are generally underpinned by high oil prices. Since 2005, world oil production has remained on    an undulating plateau   that has kept prices high, contributing to surging global food prices. According to the New England Complex Systems Institute, if food prices go over a threshold of 210 on the FAO Food Price  Index, the probability of civil unrest is greatly magnified.
  • Global wheat prices doubled  (pdf) from $157/metric tonnes ($173/ton) in June 2010 to $326/metric tonne ($359/ton) in February 201 (the same month Mubarak fell) while half the population was dependent on food rations.
  •  Droughts and heat-waves in the U.S., Russia, and China since 2010 led to a sharp drop in wheat yields, on which Egypt is heavily dependent. 
  • Egyptians in the 1960s enjoyed a water share per capita of 2,800 cubic meters (98,881 cubic feet) for all purposes. The current share has dropped to 660 cubic meters  (23,307 cubic feet)--well below the international standard defining water poverty at 1,000 cubic meters (35,314 cubic feet).
  • And those systemic issues are hardly unique to Egypt. A similar confluence of climate, energy and economic factors are amplifying political polarization,  in turn fueling conflict, in Syria and Yemen. While each must of course be understood in their own unique local contexts, their common drivers must be  recognized.

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