Présentation des marchés financiers, leur fonctionnement, les risques et la probabilité d’une crise financière, en 10 minutes.
Gilles Sanfilippo, Enseignant-chercheur en financeSource : Crise financière : à quand la prochaine ?, Café Sciences et Citoyens de l'agglomération de Grenoble, 5 Nov 2019
Quelques notes augmentées sur l'extrait :
- Les marchés au comptant : le règlement des produits financiers s’effectue immédiatement à l’échange. À l’origine, les actions et les obligations servent à financer les activités économiques, les actions sont des parts de propriété d’entreprise, les obligations sont un équivalent de prêt bancaire que tout intervenant sur les marchés peut acquérir.
- Les marchés de produits dérivés : le paiement des instruments financiers se fait à une date ultérieure, l’objectif premier est de protéger les intervenants d’un risque futur (un peu comme une assurance), les instruments de ces marchés sont liés à d’autres actifs dits actifs sous-jacents (blé, pétrole, actions, etc.).
- Le marché actions, c’est à peu près 80 mille milliards de dollars de capitalisation (80 000 000 000 000).
- La taille du marché obligataire est d’environ 100 mille milliards de dollars.
- Les marchés des dérivés sont estimés à 1,2 million de milliards de dollars (1 200 000 000 000 000).
- Les marchés de dérivés peuvent être soit réglementés — les titres sont côtés publiquement — soit de gré à gré (OTC, over the counter) dans ce cas l’évaluation des titres est laissée à l’appréciation des acteurs qui passent contrat.
- Comment est valorisée une action ?
On établit des prévisions sur les résultats futurs d’une entreprise que l’on compare à la rentabilité (le taux) que l’on souhaite exiger en fonction du risque estimé de cette entreprise. Plus l’écart entre des prévisions optimistes sur les résultats futurs et un taux exigé faible, est grand ; plus le prix de l’action de l’entreprise en question va augmenter.
Aujourd’hui, globalement, les entreprises ont des résultats d’exercice positifs (elles font des bénéfices) et elles se financent (prêts bancaires, obligations) à des taux d’intérêt très faibles. Donc, la rentabilité que les intervenants exigent d’elles est, elle aussi, faible et par conséquence les prix des actions sont au plus haut. - Aujourd’hui, il y a de moins en moins d’entreprises qui cherchent à se financer sur le marché boursier. A contrario, le financement privé (private equity) explose : en trois ans, il a été multiplié par trois. C'est l'évolution que surveille G. Sanfilippo et qui le questionne…
Source: Visual Capitalist via Liliane Held-Khawam |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire