Une façon simple de comprendre ce qui se passe… et ce qu’il faut faire

Le monde semble s’effondrer. Il est essentiel de comprendre pourquoi, afin d’éviter le pire et de trouver les meilleures réponses pour aller vers l’avenir sain que nous souhaitons sur le plan environnemental et social. Il s’avère qu’il existe un cadre relativement simple pour parvenir à une telle compréhension.

Cette explication simple propose que la principale force motrice du changement sociétal est l’énergie disponible - une affirmation qui est soutenue par un nombre important de recherches scientifiques. Ceux qui ont la patience et la curiosité d’approfondir leurs recherches peuvent trouver d’autres facteurs contribuant à l’évolution de la société - la technologie, les investissements, les lois concernant les droits de propriété, les histoires d’injustice, et bien d’autres encore, dont beaucoup impliquent des interactions systémiques complexes qui prennent du temps à démêler et à comprendre. Ces facteurs sont importants. Mais pas aussi importants que l’énergie.

L’énergie est nécessaire pour qu’un organisme puisse faire quoi que ce soit. Pour les humains, la nourriture est l’énergie qui alimente le travail. Mais, en outre, les humains ont appris depuis longtemps à exploiter l’énergie du feu, de l’eau et du vent. En utilisant le bois de chauffage, les roues à aubes et les voiles, nous avons construit des sociétés agraires avec des systèmes d’irrigation, des villes, des cathédrales, des moulins et des navires à voiles, et nous avons créé l’art, la musique et la littérature en chemin. Les gens ont également utilisé l’énergie de diverses sources pour se lancer dans des guerres et des conquêtes, et pour asservir des millions d’autres personnes afin de leur voler les fruits de leur travail forcé. De plus, les hommes ont déboisé d’énormes régions pour récolter du bois de chauffage et ont ruiné des millions d’hectares de terres avec des méthodes agricoles non durables.

Lorsque l’homme a commencé à utiliser des combustibles fossiles, il y a quelques siècles, il a eu accès à des millions d’années d’énergie solaire que la nature avait recueillie, stockée et transformée en sources d’énergie bien supérieures, du moins à court terme, au bois de chauffage. Ce fut un moment qui changea la donne. Aujourd’hui, les « esclaves » des combustibles fossiles [les machines] peuvent faire plus de travail, et à moindre coût, que les esclaves humains. Après tout, un seul baril de pétrole, qui coûte environ 40 dollars sur le marché actuel, contient une énergie qui équivaut à environ cinq ans de dur labeur physique.

La phase ascendante

Voici les principales tendances de la phase ascendante de l’ère des combustibles fossiles, qui a vu la disponibilité grandissante, année après année, d’une énergie bon marché :

La production est devenue plus rentable

La production est devenue plus rentable. Les intrants d’énergie fossile ont miraculeusement permis de réduire les coûts d’extraction des matières premières et de leur transformation en produits. Il est également devenu moins cher de transporter des matériaux et des produits à travers le monde afin de profiter de ressources relativement plus abondantes, d’une main-d’œuvre bon marché, ainsi que d’une demande croissante, partout où elles existaient. Les bénéfices purrent alors être réinvestis dans plus d’extraction de ressources, de fabrication et de transport : rincer et répéter.

La consommation est devenue plus abordable

Avec plus de carburants alimentant un plus grand nombre de machines, le travail est devenu moins axé sur la puissance musculaire et plus sur la puissance cérébrale, c’est-à-dire la capacité à diriger intelligemment les machines. L’augmentation de la productivité et de la rentabilité a permis aux employeurs de verser des salaires plus élevés à un plus grand nombre de travailleurs. La classe moyenne s’est développée et les gens ont quitté la campagne pour les villes. Pendant ce temps, les produits manufacturés devenant moins chers à produire, les entreprises pouvaient se permettre de les vendre moins cher afin d’être plus compétitives que leurs concurrents. Résultat : les gens pouvaient se permettre de consommer davantage. Et ils étaient constamment encouragés à le faire, afin d’acheter les cargaisons de marchandises produites par les usines et expédiées dans le monde entier. La nourriture et les médicaments sont également devenus moins chers, ce qui a entraîné une croissance rapide de la population (d’un milliard au début de la révolution des combustibles fossiles à près de 8 milliards aujourd’hui).

Les inégalités sont devenues plus tolérables (à quelques exceptions près)

L’inégalité économique existe depuis l’apparition du premier État agraire en Mésopotamie, il y a 6 000 ans. Les sociétés complexes ont agi comme une pompe à richesse, les impôts et les conquêtes militaires ne cessant d’acheminer les richesses vers les rois, les généraux et les aristocrates. Mais avec une main-d’œuvre et une énergie limitées, la répartition inégale des richesses dans les sociétés agraires avait des limites : si les paysans mouraient de faim, le système social tout entier pouvait s’effondrer. Les combustibles fossiles ont permis une croissance continue du système, de sorte que même si les plus riches amassaient des fortunes colossales, les plus pauvres pouvaient raisonnablement s’attendre à ce que leurs enfants aient une vie plus facile que la leur. L’effondrement de la société et les révoltes paysannes sont devenus des problèmes pour les historiens, et non pour les décideurs politiques. Exceptions : la révolution russe de 1917 et la Grande Dépression [1929] ; dans les deux cas, les effets de l’inégalité ont menacé le système mondial dans une large mesure.

La dette est devenue généralement plus facile à rembourser

Dans les économies antérieures aux combustibles fossiles, le montant total de la richesse des sociétés avait tendance à croître très lentement, voire pas du tout, ce qui signifiait que les dettes étaient souvent difficiles à rembourser. Le paiement des intérêts sur la dette était si onéreux que le christianisme et l’islam considéraient l’intérêt (« usure ») comme un mal. Les combustibles fossiles permettant aux économies de se développer, le remboursement de la dette avec intérêts est devenu beaucoup plus facile, et l’utilisation de la dette comme moyen de financement de nouvelles entreprises de toutes sortes s’est considérablement développée. Les ménages ont de plus en plus utilisé la dette pour avancer la consommation dans le temps (consommez maintenant, payez plus tard !), contribuant ainsi à absorber la surabondance de production.

Les systèmes politiques et économiques se sont développés de manière plus stable (à quelques très grandes exceptions près)

Les exceptions ont été, bien sûr, les deux guerres mondiales, la Grande Dépression et la guerre froide. Cependant, une fois que les décideurs politiques ont senti qu’ils avaient tiré les leçons de ces terribles événements, ils ont trouvé ce qu’ils considéraient comme une formule gagnante. Au sein des nations, les programmes d’impôt progressif et de redistribution empêchèrent les pauvres de tomber dans le dénuement le plus total et de déclencher des crises politiques. Le commerce mondial bénéficia à tous, réduisant ainsi les tensions internationales. Pendant ce temps, l’ajustement constant des taux d’intérêt par les banques centrales maintint la consommation, la production et l’investissement sur un pied d’égalité. Des décennies de paix et de prospérité relatives s’ensuivirent.

La nature a été pillée

Avec la croissance de la population et de la consommation, les ressources naturelles s’épuisèrent de plus en plus rapidement, tandis qu’une pollution toujours plus importante fut déversée dans l’environnement. La faune et la flore disparaissaient à mesure que l’habitat se dégradait ou était conscrit pour l’agriculture. La combustion de quantités toujours croissantes de combustibles fossiles a commencé à déstabiliser le climat, menaçant la civilisation elle-même. Mais les décideurs politiques se sont rassurés et ont rassuré leurs électeurs en leur disant que ces problèmes ne pourraient être résolus qu’avec plus d’énergie et plus d’argent. La croissance était la réponse à tous les problèmes.

Le terrain en pente devant nous

Les combustibles fossiles posent de sérieux problèmes

Le premier, bien sûr, est le plus connu : les émissions de gaz à effet de serre provenant de la combustion du charbon, du pétrole et du gaz naturel réchauffent la planète, ce qui entraîne des sécheresses, des inondations et des vagues de chaleur records. Un problème plus subtil est que les combustibles fossiles s’épuisent, des ressources non renouvelables que nous récoltons selon le principe « en premier ce qui est facile d’accès, ce qui demande le moins d’effort ». L’homme a généralement extrait en premier les ressources énergétiques de la meilleure qualité et les plus faciles d’accès, laissant les ressources de moindre qualité et plus difficiles à obtenir pour plus tard. Après quelques siècles, les meilleurs des combustibles fossiles ont pour la plupart disparu. Il faut utiliser davantage d’énergie pour extraire et traiter ces combustibles, de sorte que l’énergie nette qu’ils peuvent fournir à la société est en déclin. Cela signifie qu’il y aura de moins en moins d’énergie disponible au fil du temps pour toutes les activités que nous voulons faire dans nos foyers, nos communautés et nos nations.

Des sources d’énergie alternatives sont disponibles. Mais les plus viables de ces sources, le solaire et l’éolien, sont intermittentes, ce qui signifie que la société devra investir dans des stratégies coûteuses de stockage de l’énergie pour les déployer à grande échelle. Une part relativement faible de notre énergie provient actuellement de ces sources, de sorte que d’énormes projets d’infrastructure seront nécessaires pour nous permettre de faire la transition - et la nécessité de construire toutes ces nouvelles infrastructures survient juste au moment où nos meilleures sources d’énergie à base de combustibles fossiles bon marché ont commencé leur déclin inévitable. Dans l’ensemble, il est presque impossible d’éviter la conclusion que notre avenir nous réserve moins d’énergie disponible, et probablement beaucoup moins. La production mondiale de pétrole vient probablement d’atteindre son maximum, et nous avons donc déjà entamé la longue descente énergétique. Et il est assez clair que les tendances seront les mêmes.

La production devient moins rentable

Cette tendance a commencé avec l’industrie pétrolière elle-même : les prix des combustibles ne sont plus assez élevés pour générer des profits ; lorsque les prix augmentent suffisamment, ils font baisser la demande, ce qui ronge également les profits (c’est le résultat de l’épuisement des ressources pétrolières de la meilleure qualité). L’industrie pétrolière n’est plus aussi rentable qu’avant : alors que Saudi Aramco [compagnie pétrolière nationale saoudienne] semble encore se porter assez bien, la plupart des entreprises responsables de l’augmentation de la production mondiale de pétrole au cours de la dernière décennie voient leurs dépenses d’investissement dépasser leurs revenus [entreprises américaines de pétrole et gaz de schiste]. Comme toute production dans l’ensemble de l’économie nécessite un apport énergétique, la tendance à la baisse de la rentabilité va probablement s’étendre à l’industrie manufacturière et à l’agriculture également.

La consommation devient de moins en moins abordable

La baisse de la rentabilité exercera une pression à la baisse sur les salaires, ce qui rendra plus difficile aux travailleurs d’avoir les moyens d’acheter des produits [gilets jaunes vs mondialisation]. Déjà, la plupart des membres de la génération Z ne s’attendent pas à gagner autant que leurs parents.

L’inégalité est de moins en moins tolérable

Avec une croissance plus faible, une absence de croissance ou même une contraction économique importante, les personnes qui se trouvent au bas de l’échelle économique se retrouvent coincées. Les taux de pauvreté augmentent aux États-Unis et dans de nombreux autres pays. Pendant ce temps, la pompe à richesse est toujours à l’œuvre : huit personnes contrôlent désormais autant de richesses que la moitié la plus pauvre de l’humanité. Des protestations en faveur de l’égalité raciale ont éclaté aux États-Unis, après des années de troubles dans les pays du Moyen-Orient et d’Amérique latine, sur la base de revendications pour une répartition plus équitable des richesses et du pouvoir politique. Parmi les jeunes d’Amérique du Nord, l’idée du socialisme devient de plus en plus attrayante.

La dette est sur le point de devenir moins facilement remboursable

Rappelons que la dette s’est accrue pendant la période de hausse du prix de l’énergie, car elle était plus facilement remboursable. De façon perverse, alors que la croissance économique a ralenti aux États-Unis au cours des trois dernières décennies, le montant total de la dette a commencé à augmenter plus rapidement. Il s’agissait d’une stratégie délibérée de la part des décideurs politiques et des banquiers centraux pour compenser les effets du ralentissement de la croissance. Mais il s’agit d’une stratégie dont la durée de vie est limitée. Au bout d’un moment, les plans de sauvetage cesseront de permettre aux entreprises et aux ménages de continuer à s’endetter, ce qu’ils ne pourront jamais rembourser. C’est déjà le cas dans l’industrie pétrolière [américaine], où des sociétés spécialisées dans la fracturation hydraulique font faillite et ne remboursent pas leurs prêts.

Les systèmes politiques et économiques sont de moins en moins stables

Malheureusement, la grande majorité des gens ne comprend pas la simple dynamique historique décrite dans cet essai. Ils se retrouvent de moins en moins en mesure d’acheter ce dont ils ont besoin et moins capables de rembourser leurs dettes. Il existe des explications partisanes concurrentes pour expliquer pourquoi la vie devient plus difficile, et à mesure que les gens adoptent ces explications, ils deviennent plus polarisés politiquement ; en conséquence, les décideurs politiques ont plus de mal à trouver des compromis pour résoudre les problèmes.

La pandémie accélère le processus

En raison de la pandémie COVID-19, la production, la consommation et les transports sont tous en baisse. Les gouvernements et les banques centrales sont intervenus pour éviter que ceux au bas de l’échelle sociale soient exclus du système économique, mais la majeure partie des fonds de sauvetage a été canalisée vers le système financier, ce qui a accru les inégalités économiques. En outre, les plans de sauvetage ont simplement créé davantage de dettes afin d’éviter que les dettes existantes ne soient pas remboursées. Le sectarisme augmente. Ainsi, les systèmes politiques et économiques sont déstabilisés plus rapidement qu’avant la pandémie.

L’effondrement de l’environnement s’accélère, et accélère le processus d’effondrement de la société

Le changement climatique est aggravé par des rétroactions autoalimentées (par exemple, la fonte de la glace arctique laisse à la place une eau sombre qui absorbe plus de chaleur solaire ce qui fait fondre plus de glace). Un climat instable rend l’agriculture plus problématique et provoque davantage de catastrophes naturelles, ce qui coûte de l’argent pour la relance. Au-delà d’un certain point, l’argent dépensé pour le rétablissement après une catastrophe donne moins d’argent disponible pour la récupération de la catastrophe suivante (ce qui est déjà un problème pour la Californie). Les gens se sentent plus malheureux et, confrontés à des récits contradictoires, deviennent plus partisans ; encore et encore, le cycle continue.

Que faire ?

 

[Minimiser les dégâts]

Parce qu’ils ne comprennent pas la dynamique sous-jacente décrite ci-dessus, les décideurs politiques s’agitent aveuglément. Par-dessus tout, ils essaient de faire quelque chose qui est finalement impossible - maintenir la croissance économique à perpétuité. Faire autre chose est inconcevable pour eux, car si la croissance n’est pas maintenue, il y aura des victimes. Ce que les décideurs politiques doivent en fait faire, c’est minimiser les pertes en l’absence de croissance. Notre meilleur objectif serait de nous adapter à la baisse de l’énergie tout en jetant les bases d’une société post-combustibles fossiles durable. La poursuite de cet autre objectif nécessitera une action intelligente et courageuse. Les erreurs sont inévitables. Mais si nous continuons tous à faire ce qui semblait avoir un sens à l’époque des combustibles fossiles, nous risquons d’assister à un résultat lamentable, voire horrible.

[Informer sur la réalité]

Une fois que les décideurs politiques comprennent ce qui se passe et pourquoi, la chose la plus importante qu’ils puissent faire est de partager ces informations avec tous les autres. Ce n’est que si tout le monde comprend la situation que les membres de secteurs économiques concurrents et de groupes sociaux politiquement polarisés sont susceptibles de se réunir. La cohésion sociale sera nécessaire si nous voulons modifier collectivement les attentes et les comportements tout en travaillant dur et en faisant des sacrifices.

[Utiliser l’énergie pour l’essentiel, les besoins de base]

Étant donné que l’effilochement du statu quo sera déterminé par la réduction de l’énergie utile, il est logique d’accorder une grande priorité à l’énergie dans la planification des interventions. Nous avons besoin de sources d’énergie non fossiles. Toutefois, comme ces sources ne pourront pas fournir autant d’énergie que les combustibles fossiles, nous devons les déployer de manière stratégique, non pas dans le but de maintenir les modèles actuels de production et de consommation industrielles, mais dans celui de garder les produits de première nécessité disponibles pendant que la quantité d’énergie utile diminue. Oubliez la 5G, l’Internet des objets, et les voitures autonomes. Concentrez-nous sur la « low tech » essentiellement, et utilisons les énergies renouvelables pour fournir de l’électricité pour des applications particulièrement importantes. Au cours des dernières décennies, nous avons numérisé toutes les connaissances humaines ; si le réseau électrique tombe en panne, nous perdons complètement la civilisation. Nous devons choisir les connaissances essentielles et laisser le reste de côté, mais cela prendra un certain temps ; en attendant, nous avons besoin d’électricité pour maintenir le réseau en état de marche - et l’énergie solaire et éolienne peut nous en fournir.

L’alimentation est également une priorité absolue

Offrir des incitations et une éducation aux enfants des villes pour qu’ils s’installent à la campagne et créent de petites exploitations agricoles. Mettre des terres à leur disposition s’ils veulent les exploiter de manière durable et faire tout ce qui est nécessaire pour leur permettre de gagner décemment leur vie. Promouvoir le jardinage urbain. Soutenir les réseaux locaux de distribution alimentaire ainsi que les petites installations locales de stockage et de transformation à faible consommation d’énergie.

Réduire la production et la consommation de produits manufacturés de manière contrôlée.

La meilleure façon d’y parvenir est de supprimer autant que possible les éléments de profit et d’accessibilité financière de la distribution. Cela signifie qu’il faut distribuer les produits de première nécessité davantage en fonction des quotas que des prix. Le rationnement a souvent bien fonctionné dans le passé ; nous en avons besoin aujourd’hui plus que jamais.

La réduction des inégalités y contribuera

Si l’inégalité reste aux niveaux actuels, la cohésion sociale sera difficile à maintenir. La réduction des inégalités peut se substituer à la croissance économique globale en empêchant les plus pauvres de sombrer dans le dénuement. Taxer les riches.

Se concentrer sur l’économie locale

Cela signifie qu’il faut renoncer aux aspirations à la construction d’un empire et à de nombreux aspects du commerce mondial, à l’inverse la relocalisation permettra de tirer parti de relations communautaires plus solides et plus satisfaisantes.

Annuler les dettes

Commençons par les prêts étudiants [aux États-Unis], mais ne vous arrêtez pas là. Des défauts de paiement se produiront de toute façon ; ce qui est important, c’est qu’il y ait un soutien pour les personnes exclues du monde du travail à la suite de faillites. Conservons les sauvetages pour les industries qui sont en fait essentielles (nous n’avons pas vraiment besoin de fonds spéculatifs, de compagnies aériennes et de constructeurs automobiles).

Réduire la population

En encourageant les petites familles plutôt que les grandes, et en soutenant pleinement les droits des femmes.

Réduire les dommages causés à l’environnement

Afin qu’il ne soit pas aussi coûteux de se remettre des catastrophes naturelles ou de nettoyer la pollution. La réduction de la population, de la production et de la consommation sera certainement utile, mais nous pourrions faire tout aussi bien en transformant l’agriculture de manière à ce que les exploitations agricoles reconstruisent la couche arable plutôt que de la ruiner, et capturent le carbone atmosphérique plutôt que d’en ajouter.

En ce qui concerne la pandémie, tout le monde devrait imiter la Nouvelle-Zélande.

Cela signifie un confinement total pendant plusieurs semaines, puis des efforts massifs de dépistage et de traçage dirigés par des dirigeants compatissants mais forts et à l’esprit scientifique. Pas d’excuses. Pas de débats sur les masques et les questionnaires de contact. Faisons-le, tout simplement. Éliminons le virus. Ensuite, nous pourrons passer à autre chose et célébrer.

Conclusion : la vie est plus qu’une question de survie

Ce qui m’amène à un dernier point : la vie est plus qu’une question de survie. Nous sommes tous plus susceptibles de nous engager volontairement dans l’effort collectif décrit ci-dessus si nous sommes capables de prendre du plaisir dans le processus. Au cours des prochaines décennies, nous devons construire un système social qui diffère radicalement de l’économie industrielle de croissance axée sur la consommation du XXe siècle. Faisons de ce monde un monde humain magnifique, rempli de possibilités de chanter, de danser, de réfléchir, de se souvenir, d’imaginer, de faire son deuil, de méditer, et de toutes les autres activités de la vie courante qui se déroulent dans une culture saine. Faisons appel à des artistes créatifs et permettons à tous ceux qui ont une once de créativité de trouver des moyens de l’exprimer.

Le point de vue de Jean-Marc Jancovici

 

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