[Revue de Web 46/47] USA, Donald Trump

Trump en tête: l'interview de Laure Mandeville qui annonçait l'ouragan

"Grand reporter au Figaro, Laure Mandeville est chef du bureau Amérique depuis 2009. Elle suit le candidat républicain depuis le début de la campagne et vient de publier Qui est vraiment Donald Trump? aux éditions des Équateurs. Cet entretien a été publié un mois avant l'élection américaine."

Le point de vue d'un démographe (E. Todd)

  • "Crise de la socitété américaine, crise de la globalisation ?" par Emmanuel Todd [vidéo]
    "Lors du débat du 26 septembre dernier, les deux candidats à la présidentielle américaine se sont accordés pour désigner un ennemi commun : la globalisation. Dernière forme prise par la mondialisation, elle est marquée par l’instantanéité des échanges et par le néolibéralisme. Or, si la société américaine a su jouir des avantages de ce système, elle a dû faire face à des revers aux conséquences dramatiques. Ce n’est donc pas un hasard si aujourd’hui la globalisation concentre les critiques de bon nombre de citoyens américains. Beaucoup d’entre eux ne font plus confiance au multiculturalisme et sont tentés par le populisme. Emmanuel Todd travaille actuellement sur les tensions de la société américaine, et leurs liens avec la globalisation."
  • Emmanuel Todd : "La question du racisme doit être posée sans illusion mais le discours qui vise à dire que le vote Trump est le vote des petits blancs racistes n'est pas seulement absurde, c'est juste le contraire" | Atlantico.fr

    "Nous en sommes au point où le groupe majoritaire, les Blancs, représentant 72% du corps électoral, est tellement en souffrance que sa mortalité augmente. Les causes de cette augmentation ne sont pas "naturelles" : il s'agit de suicides, d'alcool, de drogue, d’empoisonnements médicamenteux. A l’instinct je me suis dit : à ce stade, le système idéologique néo-libéral peut craquer. Cet indicateur est vraiment le signe que la globalisation économique a fini par conduire à une insécurité individuelle et sociale insupportable même en pays anglo-saxon. Les sondages "sortie des urnes" ont bien montré qu’au fond, la principale motivation du vote Trump était la volonté de changement. Tout sauf ce que représente Clinton."

Les 28 première mesures promises par Donald Trump

"Source : Breibart, 22/10/2016"

What Does President Trump Mean for the Economy & Market? | Cullen Roche

"What’s it all mean for the financial markets? Well, the fiscal stimulus is the key here and it likely means we see higher profits, higher interest rates, higher growth and higher inequality. It will be good for the overall economy, but it will be REALLY good for the wealthy. So, in a weird sort of way the Trump economy might not look that different from the Obama economy where profits and stock markets boomed and the wealth largely flowed to the rich."

The economic consequences of Mr Trump - Martin Wolf 


Donald Trump’s false promises to his supporters - Martin Wolf

"Some will benefit from his plans, but the white working class will not be among them"

La future équipe de Donald Trump

  • Dans la future administration Trump, un ancien de Goldman Sachs au Trésor, un pétrolier à l’Énergie et un lobbyiste climato-sceptique à l’Environnement ? - Observatoire des multinationales
    "Donald Trump a construit une grande partie de sa victoire surprise à l’élection présidentielle américaine sur un discours de rejet des élites de Washington et de Wall Street. Une stratégie gagnante qui lui a permis d’attirer une grande partie des classes populaires blanches, au détriment des Démocrates. Mais ceux qui ont pris au sérieux sa rhétorique anti-libérale, et sa dénonciation du libre-échange, des délocalisations et des excès de la finance, risquent fort de déchanter. Donald Trump se prépare en effet à nommer une équipe qui accordera une large place aux intérêts économiques. Avec notamment un ancien dirigeant de Goldman Sachs au Trésor et le patron d’une firme pétrolière au Secrétariat à l’Énergie."
  • Donald Trump n'est pas anti-guerre, il veut juste que l'armée américaine se concentre sur le vol du pétrole, par Robert Mackey
    • "En février, lorsque le président Obama envisageait l’intervention en Libye pour laquelle sa secrétaire d’État, Hillary Clinton, militait avec force, Trump demanda une action immédiate pour renverser le Colonel Khadafi, dans une déclaration postée sur sa chaîne YouTube."
  • Donald Trump, après avoir violemment critiqué la guerre en Irak, choisit le faucon en chef de l'Irak comme conseiller à la sécurité
    "Source : The Intercept, le 12/09/2016" Lundi, Donald Trump a retenu l'ancien directeur de la CIA et extrémiste néo-conservateur James Woolsey comme son conseiller principal sur les questions de sécurité nationale. Woolsey, qui a quitté la CIA en 1995, est devenu l'un des promoteurs les plus virulents à Washington de la guerre des États-Unis en Irak et au Moyen-Orient. À ce titre, le choix de Woolsey constitue soit un accroc à la rhétorique non interventionniste de Trump, soit une orientation vers une approche néoconservatrice plus musclée pour résoudre les conflits internationaux.
    • "Woolsey, en revanche, était un membre clé du Projet pour le Nouveau Siècle Américain, un think tank néoconservateur dont l’objectif était clairement de favoriser une seconde guerre en Irak. Woolsey a signé une lettre en 1998 appelant Clinton à renverser Saddam Hussein. Par ailleurs, il est apparu sur CNN quelques heures seulement après les attaques du 11/9, y rendant l’Irak responsable des attaques. Woolsey a continué de mettre en avant une telle relation, malgré l’absence totale de preuves à l’appui de son argument. Il accuse également l’Iran."
  • Donald Trump Recruits Corporate Lobbyists to Select His Future Administration - Lee Fang
    "As Donald Trump finishes his campaign with a promise to break the control of Washington by political insiders, his transition team is preparing to hand his administration over to a cozy clique of corporate lobbyists and Republican power brokers."
 

Les opinions de Bruno Bertez sur D. Trump et la macro

  • Voila, c'est fait Trump est le 45e président des Etats-Unis. Ne boudons pas notre plaisir . – bruno Bertez
    • "Pour analyser, pour commenter il semble préférable de laisser retomber un peu l’enthousiasme ou la crainte, les émotions ne favorisent guère la lucidité. Surtout dans les situations qui se présentent comme des ruptures, on ne prolonge pas, pas tout de suite les tendances existantes , on ne met pas en place les conditions des nouvelles. L’enseignement du Vote Brexit est présent à tous les esprits: surprise,  incrédulité, peur de l’inconnu, de l’aventure et puis en face on s’organise pour limiter l’impact, pour désamorcer, voire pour remettre en cause; dans toutes les ruptures, il y a des forces de rappel qui se mettent en branle et finalement il se produit une sorte d’amortissement des phénomènes. La tendance à ce que les choses rentrent dans l’ordre ancien est forte et elle joue pendant quelque temps. Il y a pour les uns une sorte de deuil à faire et pour les autres une sorte de travail de réconciliation des rêves et des espoirs avec la réalité."
    • "la fonction historique des populistes est de donner espoir, de re-présenter la colère du peuple. De lui redonner conscience de lui même et de ses interêts communs. Presque une conscience de classe."
    • "La ligne de partage populiste est dans le refus de la globalisation faite sous le signe de la finance, dans le refus de la perte d ‘identité, dans le refus de la relativisation de tout, dans le refus de la guerre, dans le refus de l’idéologie du pseudo modernisme. Le populisme remet en valeur le « hot » en regard du « cool », le réel en regard des signes et de l’imaginaire. Le vrai en regard de l’opinion et du consensus trafiqués."
  • Editorial, l'oeuvre de Trump et de Mère Theresa [May] – bruno Bertez
    • "Ce que nous avons retenu de Trump, c’est la déclaration faite le 21 Juillet, lors de son acceptation de la Nomination en tant que candidat républicain; notez la, elle est claire, sans ambiguité: « americanism, not globalism will be our credo ». Le Boston Globe a mis en haut de « une », jeudi dernier : « Trump won, globalisation lost. Now what ». Voila un bon journal ou du moins un bon patron de journal, il a tout compris: « Trump a gagné, la globalisation a perdu, et maintenant? Et le plus clairvoyant de tous les médias a été Counterpunch, vendredi : « The real meaning of this upset is that Wall Street’s globalization project has been rejected by the citizens of its homeland ». « Le vrai sens de ce bouleversement est que le projet de globalisation élaboré par Wall Street a été rejeté par les citoyens du pays même qui lui a donné naissance ». Voila du journalisme. CNN n’est pas aussi clairvoyant, mais il proclame dans la bouche de Jake Tapper: « les américains ont voté pour Trump, parce qu’ils en ont marre des inégalités, marre de la globalisation, et de la politique telle qu’on la pratique en vertu du status quo ». Tapper frôle l’essentiel, c’est à dire la clarification du sens du vote sous les apparences, sous les modes d’apparaître comme le refus des inégalités croissantes. "
    • "Peut on être plus perspicace : « Nous ne pouvons nier qu’il y a eu des côtés négatifs à la globalisation tout au long de ces dernières années; et dans notre zèle, dans notre enthousiasme à promouvoir l’agenda de la globalisation comme réponse à tous nos maux, nous avons négligé l’impact qu’elle avait sur tous ceux qui,  chez nous  voient ces forces selon un autre éclairage ». Peut-on être plus claire et en même temps plus mesurée!  Bravo mère  Theresa!  Et la suite, du propos de la sainte mère Theresa nous enchante, nous y souscrivons à 100%: « demander au business de travailler avec le gouvernement et de faire sa part est profondément pro-business, car il est fondamental de maintenir la confiance dans le capitalisme et les marchés libres ». Nous buvons du petit lait, car elle a raison: l’enjeu c’est de retrouver la légitimité de nos systèmes sociaux et économiques, l’enjeu c’est d’échapper au socialisme universel, globaliste  et de retrouver des marchés libres, lieux de confrontation des aspirations individuelles."
  • Trump: essai. Tentative de mise en ordre, les miracles existent-ils? – bruno Bertez
    L’insuffisance de l’investissement est un constat, c’est presque un problème de société, une question sociétale dans un monde qui aspire plus à la consommation qu’à l’effort. A la jouissance qu’à la frustration et au détour. C’est le problème, mais la solution ne se décrète pas. C’est la limite du dirigisme, du volontarisme, bref ce sur quoi bute l’illusion de la toute puissance des Politiciens.
  • Ne manquez pas, notre opinion de long terme. Scénario Trump, mission impossible – bruno Bertez

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