Perspectives macroéconomiques et marchés financiers
USA
- Donald Trump ne ment-il pas délibérément à ses électeurs? Jean Paul Baquiast
- "Mais ces baisses d'impôts diminueront les ressources publiques de plusieurs dizaines de milliards de $ sur 10 ans. Elles bénéficieront en majorité aux contribuables les plus riches, n'apportant que des baisses insignifiantes aux plus pauvres."
- "Autrement dit, les régulations protectrices seraient remplacée par un plus large appel au marché et à la concurrence. Les escrocs ayant dans le système bancaire précédent provoqué la crise des « subprimes » seraient encouragés à reprendre leurs opérations dans un cadre encore plus dérégulé."
- "Concernant enfin la promesse de Trump au sujet d'un plan de développement d'infrastructures de 1.000 milliards de $ sur 5 ans, il ne s'agira pas d'un programme néo-keynésien se traduisant par des financements publics massifs au niveau fédéral comme à celui des Etats. Le plan de Trump se borne à promettre des dégrèvements d'impôts aux entrepreneurs privés investissant en faveur de ce plan. Or ceux-ci ne s'intéresseront pas aux équipements non productifs de revenus capitalistes. Ainsi les équipements routiers n'intéresseront pas les régions déjà démunies mais au mieux les quelques projets autoroutiers susceptibles de bénéficier d'importants péages. A plus forte raison en sera-t-il de même des écoles publiques. Seules en profiteront les université les plus riches, déjà abondamment pourvues. De plus, les investisseurs ne s'intéresseront pas particulièrement à la création d'emplois pour les chômeurs. Ils feront nécessairement appel à de nouvelles technologies ne créant aucun emploi. Il en a toujours été ainsi des si prisés « partenariats publics privés ». Dans le domaine enfin de la sécurité sociale, la diminution annoncée des Obamacare et autres politiques de relative redistribution des soins ne bénéficiera qu'aux patients les plus riches et aux professions de santé à leurs services. Reposons la question: qui Donald Trump trompe-t-il? "
- Etats-Unis : pourquoi Donald Trump mise tout sur la finance dérégulée - Romaric Godin
"En faisant de la dérégulation financière et de son complément les baisses d'impôts sa priorité, le nouveau président des Etats-Unis veut doper rapidement la croissance. Mais c'est un jeu risqué qui pourrait préparer la prochaine crise en oubliant de régler les questions essentielles des inégalités sociales et territoriales et de la baisse de la productivité. "
Union Européenne
- L’économie européenne prise au piège de ses contradictions | Reginald Savage
- "À ce jour, le capitalisme financiarisé reste plus que jamais embourbé dans de nombreuses contradictions et fractures, particulièrement en zone euro. Il y a, d’une part, une politique monétaire de la Banque centrale européenne massivement expansionniste qui tente désespérément de sortir du piège de la déflation (c’est-à-dire de la baisse des prix et de la stagnation économique) en relançant le crédit, l’endettement privé et donc la croissance. Et, d’autre part, il y a la Commission européenne, avec le soutien très actif de l’Allemagne, qui continue imperturbablement de prêcher rigueur budgétaire et politiques déflatoires."
- "le Fonds monétaire international (FMI) n’entrevoit plus qu’une croissance assez médiocre de 1,5 % en moyenne pour la zone euro en 2016-2017, et en recul de 0,2 % en 2017 par rapport à son estimation pré-Brexit. Ces résultats sont décevants si l’on tient compte de tous les éléments favorables qui auraient normalement justifié un rebond beaucoup plus soutenu, notamment en 2016 "
- "des prix des importations énergétiques en baisse cumulée moyenne de pratiquement 50 % depuis 2014."
- "des taux d’intérêt nominaux en chute libre, passant de 4 % en moyenne en 2008-2009 à moins de 1 % en 2015-2016"
- "une dépréciation moyenne de l’euro de l’ordre de 15 % par rapport au dollar"
- "Le thème de la stagnation séculaire recouvre une double problématique structurelle. La première est celle d’un niveau anormalement bas et/ou déclinant de l’investissement productif (d’où aussi, à terme, du potentiel de croissance). La seconde est celle du ralentissement persistant des gains de la productivité du travail [2] et donc également de la croissance. Ces deux aspects sont éminemment liés, dans la mesure où c’est par l’investissement neuf que les innovations technologiques et le progrès technique peuvent être incorporés aux nouveaux processus de production et de travail, et y soutenir, par conséquent, les gains de productivité du travail."
- "l’économie mondiale se trouverait dans une situation d’excès d’épargne et de baisse tendancielle et structurelle du taux d’intérêt dit « naturel » (de plein emploi). Associée à une réduction parallèle de l’efficacité (ou productivité) marginale du capital ou de l’investissement, on assiste à un recul de ce dernier."
- "Cette situation de stagnation est exprimée autrement par certains auteurs marxistes comme une tendance à la raréfaction des opportunités d’investissements jugées suffisamment rentables pour le capital. Ceci intervient alors que, paradoxalement, la profitabilité des entreprises se retrouve à un niveau historiquement élevé, et ne peut s’expliquer que parce que se multiplient, dans la sphère financière ou ailleurs, les opportunités de profits juteux et de rentes « sans production ni risque »."
- "le faible niveau des investissements productifs du secteur marchand [8], et ce alors même que le secteur des entreprises – et en particulier des grandes entreprises – regorge de cash [9]. Sont ainsi mis en cause, par des approches alternatives, la « grève » des investissements productifs au profit d’une forte progression du taux de distribution des dividendes aux actionnaires, la vague des fusions-acquisitions visant le renforcement des positions dominantes oligopolistiques et la rationalisation plutôt que l’augmentation des capacités, les rachats massifs d’actions visant à doper les plus-values financières des actionnaires et les stock-options des manageurs-dirigeants surpayés, etc."
- "comme nous l’a déjà appris la leçon japonaise, et plus récemment la relance budgétaire keynésienne ponctuelle de 2009-2010, une relance ciblée des investissements publics, même si elle est bienvenue conjoncturellement, ne résoudra pas durablement les problèmes de fond qui gangrènent le capitalisme financiarisé. Ceux-ci ont pour nom une répartition structurellement déséquilibrée des revenus (entre capital et travail), une explosion des inégalités sociales et de la précarité, un modèle court-termiste de gouvernance des entreprises qui privilégie majoritairement la distribution de dividendes, la concentration du capital et la constitution de rentes financières, au détriment de l’investissement productif et social. Ces problèmes dérivent d’un système qui organise une mise en concurrence systématique des États (et de leur endettement), des travailleurs, des systèmes sociaux et fiscaux. Ce système néglige les biens communs et sous-investit dans la transition énergétique et la viabilité écologique, faute de rentabilité financière suffisante à court terme."
- Le Parlement européen ne vérifiera pas la légalité du CETA - AITEC
"Ce mercredi le Parlement européen a décidé de rejeter par 419 voix contre 258 (et avec 22 abstentions) une résolution demandant la saisine de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada, le CETA."
- Europe : comment la Révolution des Migrants a été Planifiée par Yves Mamou
"L'immigration est-elle en soi une « mauvaise » chose ? Non ! Les transferts de population des pays à faible revenu vers les pays à revenu plus élevé sont presque une loi de la nature. Elles ont toujours eu lieu. Tant que le nombre de naissances et de décès dans le pays d'accueil demeure plus élevé que le nombre de migrants, le processus d'immigration est considéré comme bénéfique. Mais quand la migration devient le principal contributeur à la croissance démographique, ce qui devrait être une simple évolution devient une révolution."
Monde Arabe
Relations internationales
- Le djihadisme, cet ennemi intime - Marc Cher-Leparrain
Réponse au discours officiel français et à Jean-Yves Le Drian "Un an après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, quelques mois après ceux qui ont à nouveau endeuillé la France l’été 2016, un refrain d’agressé innocent continue d’être entretenu jusqu’au plus haut niveau de l’État. Confortable parce qu’il campe la France en victime d’une barbarie, il tend à renforcer le bien-fondé d’une politique uniquement guerrière posée en légitime défense contre le djihadisme. Ce discours, en partie synthétisé dans Qui est l’ennemi ? du ministre de la défense Jean-Yves le Drian (éditions du Cerf, juin 2016), détourne le citoyen français de comptes politiques qu’il devrait pourtant légitimement demander à ses gouvernants."
- "Alliés « impies » de l’Occident"
- "Persistance de l’aveuglement"
- "Légitime défense ?"
- "Une arme oubliée, le droit international"
- "L’« ennemi de l’intérieur » n’existe pas"
- "Un mouvement de réaction politique"
- Tête bien pensante est par deux fois force de décision par Abou Djaffar
"Personne ne conteste – ou ne devrait contester – le droit à la Russie d’avoir une politique, une diplomatie, des intérêts et des alliés, et, évidemment, une histoire. On aimerait simplement que ceux qui défendent ses options – et ils en ont le droit inaliénable – soient capables de raisonner au lieu, le plus souvent, de vociférer. Sans doute leur opinion n’en deviendrait-elle que plus audible."
- Why China Thinks It Can Build a Utopian World Order | The National Interest
"China is eager to show the world that it can be a responsible and accountable global leader."
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