L'analyse de Guillaume Duval, rédacteur en chef d'Alternatives
économiques, sur la situation politique et économique en Europe et en
France, et les pistes pour sortir de la crise.
L'Europe va mal car elle est essentiellement une Europe des marchés où il s'agit donc d'être compétitif, se battre contre les autres; cela se résume à baisser le cout du travail. Du coup tout le monde le fait, la baisse des salaires entraine la baisse de la demande, le non investissement et finalement la récession.
Après les biens ont été essentiellement libéralisés, les flux financiers l'installation des entreprises et les échanges de services sans faire d’avantage d'harmonisation fiscale et sociale. En plus du dumping fiscal, il y a eu dumping social avec l'installation des pays de l'est et leur concurrence de bas salaires.
La monnaie unique a été une transmission à l’échelle supranationale d'un élément de souveraineté nationale. Une clause de no bail-out a été imposé par les allemands pour l'institution de l'euro. Depuis, des choses importantes ont été faites pour corriger les défauts de la zone euro comme la création d'un fond commun de sauvetage et l'union bancaire.
Le policy mix est contradictoire, la BCE subventionne la finance et les banques alors que les états font une politique budgétaire d'austérité : hausse des impôts, baisse de la dépense publique et baisse du coût du travail. La baisse de la demande qui en résulte ne donne pas aux entreprises d'investir. Il n'y a pas non plus de mise à disposition d'argent pour de grands investissements.
Cela entraine des votes euro-sceptiques et ne relance pas l'activité, la zone euro à 350 milliards d’excédents soit 3.5% de son PIB. Une somme que nous pourrions dépenser dans l'éducation et la transition énergétique. Quant au brexit: depuis 10 ans au Royaume-Uni, les salaires réels diminuent donc le discours anti-immigration fonctionne bien.
Principale problème de l'évolution de l'Union européenne: l’attitude des français qui ne bougent pas et ne font rien pour que l'Europe change. Les politiques français ont tendance à croire que l'Allemagne à raison et que l'on ne peut rien faire contre. Au contraire, Guillaume Duval pense que la France a de sacrés cartes à jouer : en ce qui concerne la sécurité extérieure, nos rapports avec la méditerranée et la défense, la France a des atouts à faire valoir et à proposer pour faire avancer l'Europe et imposer sa volonté.
Pour M. Duval il faut mutualiser les coûts. La transition énergétique a été stoppé par l'austérité budgétaire. Cette transition énergétique est indispensable pour conserver notre modèle social, comme nous sommes la zone la plus anciennement industrialisée nous avons déjà consommé nos ressources fossiles. A chaque fois que l'économie repart les prix des énergies fossiles remonte et cela constitue un drainage de richesse vers l’extérieur. Les investissements devraient être de l'ordre de 1000 milliards d'Euros.
L'Europe va mal car elle est essentiellement une Europe des marchés où il s'agit donc d'être compétitif, se battre contre les autres; cela se résume à baisser le cout du travail. Du coup tout le monde le fait, la baisse des salaires entraine la baisse de la demande, le non investissement et finalement la récession.
Après les biens ont été essentiellement libéralisés, les flux financiers l'installation des entreprises et les échanges de services sans faire d’avantage d'harmonisation fiscale et sociale. En plus du dumping fiscal, il y a eu dumping social avec l'installation des pays de l'est et leur concurrence de bas salaires.
La monnaie unique a été une transmission à l’échelle supranationale d'un élément de souveraineté nationale. Une clause de no bail-out a été imposé par les allemands pour l'institution de l'euro. Depuis, des choses importantes ont été faites pour corriger les défauts de la zone euro comme la création d'un fond commun de sauvetage et l'union bancaire.
Le policy mix est contradictoire, la BCE subventionne la finance et les banques alors que les états font une politique budgétaire d'austérité : hausse des impôts, baisse de la dépense publique et baisse du coût du travail. La baisse de la demande qui en résulte ne donne pas aux entreprises d'investir. Il n'y a pas non plus de mise à disposition d'argent pour de grands investissements.
Cela entraine des votes euro-sceptiques et ne relance pas l'activité, la zone euro à 350 milliards d’excédents soit 3.5% de son PIB. Une somme que nous pourrions dépenser dans l'éducation et la transition énergétique. Quant au brexit: depuis 10 ans au Royaume-Uni, les salaires réels diminuent donc le discours anti-immigration fonctionne bien.
Principale problème de l'évolution de l'Union européenne: l’attitude des français qui ne bougent pas et ne font rien pour que l'Europe change. Les politiques français ont tendance à croire que l'Allemagne à raison et que l'on ne peut rien faire contre. Au contraire, Guillaume Duval pense que la France a de sacrés cartes à jouer : en ce qui concerne la sécurité extérieure, nos rapports avec la méditerranée et la défense, la France a des atouts à faire valoir et à proposer pour faire avancer l'Europe et imposer sa volonté.
Pour M. Duval il faut mutualiser les coûts. La transition énergétique a été stoppé par l'austérité budgétaire. Cette transition énergétique est indispensable pour conserver notre modèle social, comme nous sommes la zone la plus anciennement industrialisée nous avons déjà consommé nos ressources fossiles. A chaque fois que l'économie repart les prix des énergies fossiles remonte et cela constitue un drainage de richesse vers l’extérieur. Les investissements devraient être de l'ordre de 1000 milliards d'Euros.
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