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Vite lu, vite vu du samedi 27 fév. 2021

Pouvoir, comment réduire les émissions de gaz à effet de serre, souveraineté des états vs GAFAM, surveillance chinoise, un futur des conflits, recrutement : profilage par traces numériques et ADN

Le pouvoir

« Le pouvoir ne concède rien sans qu'on l'exige. Il ne l'a jamais fait et ne le fera jamais. » Frederick Douglass

 

Réduire les émissions de gaz à effet de serre : Problème insoluble ? (interview radio, 5')

« Quoi faire pour respecter l'accord de Paris sur le climat soit respecter les 2 degrés d'élévation maximale des températures ?

Les émissions de CO2 doivent baisser de 5% par an pour les trente ans à venir soit un covid tous les ans pour donner un ordre de grandeur. On ne se rend pas compte à quel point c'est un effort titanesque. (..) Il s'agit de transformer le système économique en profondeur.

Les émissions de CO2 viennent de l'utilisation du pétrole, du charbon et du gaz naturel. Le problème c'est que c'est cela qui a fait la révolution industrielle, notre pouvoir d'achat, l'urbanisation, l'industrialisation, les transports faciles, l'alimentation pas chère. (…) Comme ces combustibles ont permis de mettre plein de machines au travail et d'augmenter très fortement la production donc notre pouvoir d'achat, faire avec de moins en moins de combustible fossiles c'est travailler dans un contexte dans lequel l'économie n'est plus en expansion mais en contraction. (…) La question est donc comment fait-on pour avoir un boulot dans un contexte où les émissions et donc l'économie se contractent, tout en assurant à chacun une forme de confiance en l'avenir ? C'est la quadrature du cercle. » Jean-Marc Jancovici

Comment fait-on ? L'ébauche d'un plan pour la France

Ce que j'ai lu, oct-nov 2020

« Ce serait une consolation pour notre faiblesse et nos œuvres si toutes choses devaient périr aussi lentement qu’elles adviennent ; mais il est ainsi, la richesse est lente, et le chemin de la ruine est rapide. » Sénèque

« Agis de telle sorte que tu traites l’humanité, aussi bien en toi qu’en autrui, toujours comme une fin et jamais simplement comme un moyen. » Immanuel Kant

(Énergie) Nous sommes des homo sapiens sapiens qui n’ont cessé d’évoluer face aux pressions exercées par notre environnement. Les maladies, les famines, les prédateurs et les climats difficiles sont des régulateurs de l’évolution. Pour toutes les espèces, survivre est un but sans fin et la recherche d’énergie reste essentielle, tant pour se nourrir que pour se protéger. Alfred Lotka a démontré dans les années 1920 que l’évolution biologique dépend de cette énergie, bien qu’elle se tarisse de manière irréversible avec l’entropie. L’espèce humaine a dû faire preuve d’ingéniosité pour lutter contre ce phénomène inévitable en se fabriquant des outils, des technologies et des institutions économiques (ex. le troc, les marchés) lui permettant de gérer les ressources dont elle a besoin. L’économiste Nicholas Georgescu-Roegen fut le premier, dans les années 1970, à nous avertir que les systèmes socioéconomiques et la raréfaction énergétique (l’entropie, donc) sont intimement liés et déterminent les grandes phases de prospérité et de déclin des civilisations. Ces cycles s’appuient sur l’usage de ressources abondantes à certaines époques auxquelles se sont greffées des technologies capables de les transformer. Ces technologies sont nommées par l’auteur des « technologies prométhéennes », un terme faisant référence au titan Prométhée de la mythologie grecque ayant volé le feu aux dieux au profit des hommes.

(Nerf de la guerre, podcast) La question de l’énergie est l’une des plus essentielles de notre époque, et pourtant elle est souvent incomprise, ou même simplement mise de côté. Nos économies, nos sociétés, nos modes de vie, notre capacité à innover, les jeux géopolitiques…

(Chaud mortel) Les engagements pris en 2015 par les 195 pays parties prenantes de l’accord de Paris, dont 169 l’ont à ce jour ratifié, ne permettront que d’accomplir « approximativement un tiers » du chemin, préviennent les rapporteurs. À supposer que tous les États respectent l’intégralité de leurs promesses, parfois conditionnées à l’obtention de financements internationaux et de surcroît non contraignantes, la Terre s’achemine aujourd’hui vers une hausse du thermomètre de 3 °C à 3,2 °C à la fin du siècle.
[3 °C d’augmentation en moyenne sur la planète, c’est le double sur les continents…]

Changement de température d'ici la fin du siècle, Université de Stanford (2013)

Technopouvoir : dépolitiser pour mieux régner, Diana Filippova [revue de web]

Qu'est ce que le technopouvoir ? Diana Filippova sur TV5Monde :

« Les technologies ne sont pas seulement des techniques mais également des méthodes de gouvernement des hommes qui sont récupérer par les sources du pouvoir politique, du pouvoir économique et du pouvoir symbolique pour orienter nos conduites. »

Les algorithmes, c'est quoi ? C'est quoi le problème ?

« Nicolas Martin : (...) Nous parlons d’algorithmes avec Cathy O’Neil qui est ici avec nous, qui est mathématicienne, data scientist et militante, auteure de Algorithmes, la bombe à retardement aux éditions des Arènes, qui nous fait le plaisir d’être avec nous aujourd’hui. C’est Marguerite Capelle qui assure la traduction tout au long de cette heure.

On va en venir à ces algorithmes et surtout essayer de comprendre exactement comment s’organisent ces biais autour des algorithmes et comment finalement les mathématiques, qui sont censées être le langage le plus pur et le plus neutre de description du réel peuvent devenir faussées. Vous écrivez, Cathy O’Neil, dans votre livre : « On nous classe avec des formules secrètes que nous ne comprenons pas et qui n’offrent pas souvent des systèmes de recours ». La question se pose donc : et si les algorithmes étaient faux ? Comment est-ce qu’on peut qualifier un algorithme de faux ?


Cathy O'Neil traduite par Marguerite Capelle : Avant de donner un exemple d’algorithme faux, ce qui est assez facile à faire, je vais expliquer ce que c’est qu’un algorithme avec un exemple très simple que tout le monde peut comprendre.

médias et réseaux sociaux - la fabrique du pouvoir; Macron ou la tentation autoritaire | Juan Branco

Le 18 juillet dernier, Aude Lancelin s'entretenait,  avec Juan Branco, extraits :

« (...) Selon vous, les réseaux sociaux peuvent-ils à un moment donné être davantage encadrés qu’ils ne le sont aujourd’hui, littéralement repris en main par le même type de puissance financière ? Y a-t-il des risques nouveaux qui pèsent sur ce type de réseau ?

Ils le sont déjà. L’algorithmisation des feeds (en gros, ce qui fait apparaître l’information sur Twitter ou Facebook). Il faut se rappeler que Facebook au départ montrait de façon chronologique tout ce qui était fait par tous vos amis sans filtre aucun. Twitter également. Là, il y a une algorithimisation progressive qui fait que de plus en plus vous avez un contenu filtré au préalable sur un certain nombre de critères qui n’ont évidemment qu’un objectif : accroître votre présence sur le site et vous faire aller vers les contenus les plus rentables pour le site en question. Votre accès à l’information est donc progressivement filtré par des acteurs qui n’ont qu’une intention : rentabiliser votre présence. Ce sont ces plateformes qui aujourd’hui déterminent à quelle information vous allez avoir accès, qu’elle soit vraie fausse, orientée ou pas. (...)

Mais la question qui est posée à travers tout cela, c’est tout simplement le fait qu’il y a des groupes privés – qui par ailleurs n’appartiennent pas à notre espace politique, qui sont aux Etats-Unis, qui décident de ce qui doit être montré ou pas – qui ont la capacité de tuer une information et de mettre telle autre. Avant même la question de la manipulation de l’information de façon intentionnelle, le simple fait que ça existe et que ce qui est affiché le soit sur critère de rentabilité et non pas sur critère de pertinence politique pose un vrai problème démocratique. C’est en fait pour moi la question fondamentale aujourd’hui.


De la même façon, quand on parle de l’appartenance des groupes traditionnels à des oligarques. Je tiens beaucoup à ce terme d’ « oligarque ». Xavier Niel, aujourd’hui, quand on parle de lui, je pense qu’il faut vraiment insister sur ce fait que sa fortune s’est construite non pas sur le dos, mais en tous cas en dépendance de l’Etat et du bien public. C’est quelqu’un qui, si demain l’Etat prend une décision en sa défaveur, perd complètement sa fortune du jour au lendemain. S’il perd ses licences d’exploitation, qu’elles soient téléphoniques ou Internet, son groupe disparaît. Et cela, c’est un pouvoir que l’Etat, c’est-à-dire les Français, a à tout moment de le lui retirer. Il décide d’investir dans les médias, il le dit de façon très claire pour qu’on ne l’ « emmerde plus », pour reprendre ses termes. Dans ces médias, il joue un rôle très indirect mais marqué (vous le savez beaucoup mieux que moi), celui de placer quelqu’un qui a un rôle plus ou moins invisible pour le public, qui va être le directeur général des médias en question (en l’occurrence Louis Dreyfus), qui ne va pas avoir de rôle immédiat dans la sélection de ce qui doit être publié ou non. Ce n’est pas quelqu’un qui va pouvoir dire (vous me contredirez si je me trompe) : cet article ne peut pas sortir. Il n’a pas de rôle dans le rédactionnel immédiat. Sauf que c’est quelqu’un qui, sur le long terme, va décider de qui va être recruté ou non, qui voit ses contrats renouvelés ou non, sous quelles conditions, qui va être nommé aux postes de responsabilité – la rédaction en chef, la direction de la rédaction, etc. Qui donc va influencer de façon beaucoup plus pernicieuse, sur le long terme, la production de l’information et qui va faire qu’on ne va pas avoir besoin d’intervenir directement dans la production de l’information. (...)

C’est-à-dire qu’il est très difficile de créer un nouveau média, il faut des capitaux importants. Les fortunes sont concentrées, c’est très difficile de se lancer. Du coup, ils savent très bien qu’ils ne vont pas se faire remplacer, ils vont en fait abaisser le seuil progressivement, et tout ira bien jusqu’à ce que ça explose. Outre cela, sur l’espace traditionnel, on a un problème très similaire de concentration du pouvoir politique – parce que c’est ça au final, la capacité de décider quelle information doit être lue, comment elle doit être produite et mise en œuvre, placée dans les mains de personnes qui ont, derrière leurs discours éthiques, une seule intention : faire rentabiliser l’investissement de leurs actionnaires, parce que sinon ils sont sortis de leurs entreprises. On se trouve face à un assèchement de l’espace politique très dangereux pour la démocratie, et même pour la santé mentale de nos concitoyens. On est très appauvris et on n’arrive pas à avoir prise sur ce qui nous affecte.

(...) Vous avez écrit récemment à ce sujet un texte montrant qu’il y avait quelque chose de particulièrement dangereux dans le type de pouvoir en train de se mettre en place. Vous parlez d’ « inspiration poutinienne », de « gestion oligarchique des médias », de « pulsion autoritaire », de « contrôle absolu de l’espace public ». Est-ce que vous avez le sentiment que ce message-là peut passer en ce moment auprès de la population ?
 
C’est le danger de ce genre de pouvoir qui se met en place au départ de façon démocratique, ou d’apparence démocratique, et qui du coup va s’imposer par des schémas très indirects. De la même façon, il est très difficile aujourd’hui de percevoir Xavier Niel comme un oligarque, et de faire installer cette idée que c’est quelqu’un qui investit dans les médias pour s’assurer de garder sa fortune personnelle, créer des réseaux d’influence au sein de l’Etat qui vont faire que, dans l’ensemble, il va constituer du pouvoir. Du coup, derrière, il va appuyer ses affidés, en l’occurrence Emmanuel Macron qu’il connaît depuis longtemps. Il avait été l’un des premiers à qui Macron avait annoncé qu’il comptait se présenter à la présidence de la République alors qu’il était encore secrétaire général adjoint à l’Elysée, donc même pas encore ministre. (...)

Ce qui est intéressant bien qu’étant un autre sujet, c’est la dépendance à l’argent de qui veut faire quelque chose aujourd’hui en France, et cette sorte de rite initiatique qu’il est obligé de passer, et de passer en quelque sorte par les milliardaires pour faire quelque chose. Parce que l’accès aux capitaux pour lancer des projets intéressants est devenu très difficile. Donc on me présente à cette personne et à la fin il nous dit : – Ah, j’ai reçu un texto d’Emmanuel Macron. Je dis : c’est un être méprisable ? – Non, non, il est très bien, je m’entends bien avec lui, d’ailleurs il veut devenir président de la République. Il dit cela un peu en rigolant, mais il fait part de cette complicité invisible qu’Emmanuel Macron construit, grâce à son accès au pouvoir que lui a donné le fait d’avoir fait l’ENA, d’être devenu Inspecteur général des Finances, puis d’avoir été nommé secrétaire général de l’Elysée (la banque Rothschild au milieu, je ne suis pas sûr que c’est à ce moment-là qu’il le rencontre). En tout cas, il s’est constitué son carnet d’adresses via la puissance publique, via l’Etat, via la République, et il va ensuite s’appuyer sur cette personne et sur un certain nombre d’autres pour construire sa base de lancement qui derrière va lui permettre de devenir effectivement président de la République. Evidemment, il y a des liens de dépendance qui se créent à ce moment-là. Quand vous vous êtes appuyé sur la mansuétude voire les réseaux de cette personne, notamment pour les levées de fonds, pour arriver à la présidence de la République, au-delà de l’affinité idéologique qui peut exister et qui est réelle, qui est une affinité de classe en fait, il va y avoir toute série de service contre service, de don contre don, qui ne sont pas perçus comme étant de l’ordre de la corruption ou du conflit d’intérêt par ces individus. Ils pensent vraiment mutuellement qu’il va y avoir en face d’eux quelqu’un de grande valeur et qu’il s’agit de défendre pour sa valeur et non pas parce qu’en fait il va défendre des intérêts mutuels. Rien que ça, rien que l’existence d’un système oligarchique est très difficile à montrer. C’est très difficile d’aller au-delà de l’image de Macron, l’homme qui partait de rien et qui est devenu quelqu’un. Parce qu’il faut une connaissance très fine du système de l’intérieur.


Le jeune homme très doué, qui a eu le courage de la solitude, de partir…

Alors que n’importe quelle personne qui est passée par ces étapes (comme moi par exemple, Normale, etc.) sait très bien à quel point ce parcours est parfaitement classique et offre à tous les moments les moyens de l’opportunisme le plus crasse, qui vont permettre de monter, en deçà de tout engagement idéologique ou autre, pour prendre une position de pouvoir. Il n’y a rien de plus facile quand on a fait Henri IV. On a raté Normale, d’accord, mais on a réussi l’ENA derrière. On se débrouille bien, grâce à son capital culturel qui permet d’avoir accès à tout ça, parce qu’on est fils d’un médecin chef d’un service urgentiste. Par ailleurs, on a une relation avec quelqu’un qui a une connaissance très fine de comment se constituent les élites politiques, quelles sont les priorités sur lesquelles il faut investir en termes éducationnels, quels livres il faut lire, qu’est-ce qui plaît en gros au système ; et comment on se déploie facilement une fois qu’on fait ce choix d’être sans foi ni loi et de ne vouloir que le pouvoir pour le pouvoir. Donc montrer que c’est une mise en scène complète est très compliqué, parce qu’il n’y a pas d’espace médiatique notamment pour déployer ce décryptage.
D’autre part, il est difficile de faire le lien entre cela et la constitution de cette image à travers ces médias-là, qui sont détenus par les Xavier Niel, et de montrer que ce n’est pas un complot immédiat. Ce n’est pas Xavier Niel qui dit : « vous mettez en Une Emmanuel Macron ». C’est beaucoup plus fin que ça. Tout ça prend du temps, c’est une élaboration très compliquée à comprendre. Donc soit on entre dans le discours simple : ah oui, c’est un oligarque, Macron c’est un vendu, c’est un complot, vous vous faîtes manipuler. Du coup, les gens sentent qu’il n’y a pas de finesse dans l’analyse, il est difficile de convaincre au-delà de ceux qui sont déjà convaincus. Soit vous entrez dans l’élaboration complexe, et là il faut demander aux personnes un temps qu’elles n’ont pas, les amener à faire des plateformes comme celle-ci vers lesquelles elles ne vont pas naturellement. Je ne suis pas sûr qu’on puisse résister à ce genre de déferlante qui est si bien huilée, qui mobilise à la fois des pouvoirs financiers, médiatiques, étatiques, la haute fonction publique – pas n’importe laquelle, le corps le plus puissant de France avec M. Jouyet qui était au cœur de ce corps, qui était directeur de l’Inspection générale des Finances : et que M. Macron a remplacé par intérim pendant deux ans, ce qui lui a permis de placer des inspecteurs généraux des Finances dans l’appareil d’Etat avant même qu’il soit parti chez Rothschild… Tout cela, ce sont des petites choses qui ne sont pas connues, qui ne sont pas décryptées, sur lesquelles on n’enquête pas. Et qui pourtant sont les seules explications à l’ascension fulgurante de cet individu et à la constitution, depuis, d’un pouvoir oligarchique de façon transversale – qui allie haute fonction publique, investisseurs qui défendent les intérêts de classe, ses hommes à lui qu’il est en train de faire monter – qui vise à écraser complètement l’espace démocratique.
Ça ne sert à rien d’avoir un discours alarmiste a priori, mais pour moi c’est structurel. Il n’y a pas d’intention autoritaire particulière chez Macron. Bon, il se prend pour Jupiter, c’est un enfant-roi… On pourrait faire de la psychologie de bazar, mais structurellement son pouvoir se constitue de façon à devenir autoritaire. Parce que pour le maintenir, pour maintenir les intérêts de ceux qui l’ont porté jusque-là, il est obligé de passer par une forme autoritaire d’exercice du pouvoir qui s’auto-entretient. De la même façon, je ne suis pas sûr que Poutine ne se soit pas pris pour un tsar dès le premier jour où il est arrivé au pouvoir, alors que c’est tout le contraire : il avait été placé là de la même façon que Macron. Il y avait une opportunité qui était vue à travers cet être et plusieurs personnes s’y sont engouffrées. Je ne pense pas qu’aujourd’hui Macron se voie comme quelqu’un qui voudrait exercer un pouvoir autoritaire. Je pense qu’il est convaincu de sa bonne foi, mais qu’à terme on se rendra compte de la grande violence en fait du dispositif qu’il est en train de mettre en œuvre. (...) »

Il était une fois les instituts de sondage [revue de web]

Il était une fois... les instituts de sondage. Ysabeau Leierkastenmann. 4 mars 2017.
Des conflits d'intérêts en cascade et un système actuel qui permet à des personnes de faire bouger les choses en leur faveur.
  • Comment est fait un sondage ?
  • Les sondages sont-ils représentatifs ?
  • Quel est le niveau de neutralité des sondages ?
  • Qui sont les instituts qui réalisent ces sondages ?
  • Qu'est-ce qu'un "panéliste" ?
  • Qu'est-ce que le "nudge" ?
  • En quoi est-il nécessaire de garder un esprit critique sur les pronostiques publiés dans la presse ?
Peut-on faire confiance aux sondages ? Jacques Monin. Secrets d’info. France Inter. 18 mars 2017.
"L'enquête sur le fonctionnement des sondages qui se trompent souvent"

Les 5 techniques utilisées pour manipuler les sondages d'opinion. Institut Pandore. 3 avril 2011.
"Il est évident que nos politiques et les médias usent et abusent de sondages pour faire dire au peuple ce qu’il n’a jamais dit. Et nous voilà alors dans de la pure désinformation. Voyons ensemble comment cela se passe concrètement."

Sondages : peut-on (encore) leur faire confiance ? Sylvain Tronchet. France Inter. 16 mars 2017.
"En période électorale près de cent sondages politiques sont publiés tous les mois en France. Pourtant, les méthodes des instituts sont de plus en plus contestées. "

Lire : Subunda. Coups de sonde dans l’océan des sondages Patrick Lehingue. Acrimed. 25 juillet 2007.
"Présentation (suivie d’un entretien) de Subunda. Coups de sonde dans l’océan des sondages, de Patrick Lehingue, éditions du Croquant, Bellecombe-en-Bauges, février 2007, 271 pages."

Pierre Bourdieu : L'opinion publique n'existe pas, 1972.
Les temps modernes, 318, janvier 1973, pp. 1292-1309. Repris in Questions de sociologie, Paris, Les Éditions de Minuit, 1984, pp. 222-235.
"Je voudrais préciser d'abord que mon propos n'est pas de dénoncer de façon mécanique et facile les sondages d'opinion, mais de procéder à une analyse rigoureuse de leur fonctionnement et de leurs fonctions. Ce qui suppose que l'on mette en question les trois postulats qu'ils engagent implicitement. Toute enquête d'opinion suppose que tout le monde peut avoir une opinion ; ou, autrement dit, que la production d'une opinion est à la portée de tous. Quitte à heurter un sentiment naïvement démocratique, je contesterai ce premier postulat. Deuxième postulat : on suppose que toutes les opinions se valent. Je pense que l'on peut démontrer qu'il n'en est rien et que le fait de cumuler des opinions qui n'ont pas du tout la même force réelle conduit à produire des artefacts dépourvus de sens. Troisième postulat implicite : dans le simple fait de poser la même question à tout le monde se trouve impliquée l'hypothèse qu'il y a un consensus sur les problèmes, autrement dit qu'il y a un accord sur les questions qui méritent d'être posées. Ces trois postulats impliquent, me semble-t-il, toute une série de distorsions qui s'observent lors même que toutes les conditions de la rigueur méthodologique sont remplies dans la recollection et l'analyse des données."
Observatoire des sondages
L’Observatoire des sondages exerce une veille scientifique sur les différentes facettes des sondages, non seulement les aspects méthodologiques des enquêtes et des statistiques mais aussi sur leur publication, leurs usages confidentiels et les commentaires politologiques ou journalistiques qui en sont faits quotidiennement.

Qui gouverne réellement à Bercy ?

"C’est la machine, la structure qui a la main. De par l’influence des fonctionnaires, de Bruxelles et des lobbys, tout cela crée un réseau de contraintes et le ministre ne peut pas faire grand-chose ; sans ministre cela fonctionnerait."



Multinationales et perversion du droit, l'exemple de Total

Les multinationales complotent, colonisent, corrompent, délocalisent, pressurisent, polluent vassalisent, nient, asservissent et régissent de manière tout à fait légale, explications par Alain Deneault :

L'histoire n'a jamais connu de transition énergétique

Dans un article de 2013 de la revue Entropia, Jean-Baptiste Fressoz, historien de l’environnement, déconstruit la notion de transition énergétique en réexaminant l’histoire de l’énergie. L’étude des « révolutions industrielles » ne révèle pas d’anciennes transitions énergétiques ; diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, c’est mettre en route une décroissance économique. Les choix technologiques passés ne relèvent pas d’un progrès efficace, « naturel », mais plutôt de décisions meracntiles, politiques et hégémoniques.

Fressoz avance qu’il n’y a jamais eu de transition énergétique au sens d’un passage d’une consommation d’énergie à une autre, mais plutôt des accumulations successives d’énergies différentes. Ainsi le pétrole n’a pas remplacé le charbon, à l’échelle de la planète nous n’avons jamais autant consommé de charbon qu’aujourd’hui. Le terme « transition énergétique » a été mis en avant pendant les années 70 lors des chocs pétroliers, car il est moins angoissant et paralysant que celui de « crise énergétique ».

Revue de Web [48/49] Ecologie / Génétique / Big data / Réseaux sociaux / Médias / Surveillance / Pensée critique

Qu’est-ce que l’écologie scientifique ? par Vincent Devictor
"Comme toute science, l’écologie scientifique a le monde qu’elle prétend étudier qui lui colle à la peau. Cela n’invalide pas la scientificité de l’écologie mais, au contraire, confirme que l’écologie scientifique n’est pas différente des autres activités scientifiques. L'écologue doit assumer le fait que les interactions du monde vivant qu’il étudie sont elles-mêmes en interaction avec d’autres sphères, qu’elles soient éthique, politique ou citoyenne."

 

Génétique et transhumanisme

 

Internet et données

  • 10 trucs que j’ignorais sur Internet et mon ordi (avant de m’y intéresser…) – Framablog
  • Comment armer la transparence ? | InternetActu.net
    • "« La transparence nous leurre lorsqu’une des parties est en mesure de profiter indûment de l’autre grâce à un meilleur accès à l’information ». L’important n’est pas la quantité d’information disponible ou publique, mais la symétrie d’accès à l’information pourrait-on résumer. « Demandez-vous si le développement des technologies de l’information vous a permis d’en savoir plus sur l’état ou s’il a permis à l’état d’en savoir plus sur vous ? L’informatisation des services bancaires a-t-elle permis aux particuliers d’en savoir plus sur leurs banques ou aux banques d’en savoir plus sur leurs clients ? » Pour Roger Taylor, l’âge de la transparence de l’information semble avoir surtout rendu le monde plus opaque."
    • "La transparence ne concerne donc pas la quantité d’information, mais bien plutôt sa symétrie. Symétrie d’accès, de contrôle, mais aussi de capacité à utiliser les données, de manière individuelle comme collective ou institutionnelle."
  • Trump : les 5 échecs des nouvelles technologies | InternetActu.net
    "Le séisme de l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis est d'autant plus fort que personne n'avait vraiment prévu un tel résultat. Jusqu'à la veille au soir, les sondeurs et prévisionnistes étaient confiants dans la victoire démocrate. Or, la réalité ne s'est pas conformée aux données. Que s'est-il passé et qu'est-ce que cela signifie ? Retour sur les 5 défis que l'élection de Trump a adressé aux nouvelles technologies. "
    • "Est-ce la fin des Big Data ?"
      • "L’échec des technologies de ciblage personnalisé ?"
      • "L’insoluble problème des bulles de filtres"
      • "La victoire de Trump et l’échec de la Silicon Valley"
      • "Des limites du fact-checking au défi attentionnel"

      Surveillance démocratie


      Pensée critique, science et citoyenneté

      • Alterscience, alterscientifiques, antiscience - sylvestre Huet
        publié le 12 fév 2013. "Existe t-il une science alternative ? C’est le discours souvent entonné par des scientifiques prétendant détenir une «vérité» différente de celle d’une science vilipendée comme «officielle». "
        • "En tous cas, voici un livre stimulant et utile pour comprendre des côtés obscurs de l’histoire des sciences mais aussi des turpitudes actuelles et futures."
      • Apprendre à construire le désaccord pour réinventer le dialogue sociétal - Richard-Emmanuel Eastes
        • "l’exercice de la démocratie suggère que, compte tenu de leurs extraordinaires impacts sociétaux, ces progrès scientifiques et techniques fassent l’objet d’un minimum d’appréciation et de choix de la part de la société civile, en fonction des risques et des bénéfices qu’ils présentent d’une part, mais également à l’aune des valeurs qu’ils contribuent à bousculer."
      • Les jeux de discussion : comprendre et se comprendre - Richard-Emmanuel Eastes
        "Êtes-vous pour ou contre l’euthanasie ? La corrida ? L’expérimentation animale ? Le nucléaire ? Les OGM ? Le port du voile ? Autant de sujets de débat que peu d’enseignants se risquent à organiser, de crainte que les échanges ne se transforment rapidement en pugilat entre les élèves, puis avec et entre les parents de ces derniers. Autant de sujets essentiels sur lesquels il serait pourtant nécessaire que chaque (futur) citoyen parvienne à se faire, par une réflexion propre nourrie par la confrontation des points de vue, sa propre opinion."
        • "les « jeux de discussion » [...] permettent en effet de susciter à la fois l’expression des participants, leur tolérance vis-à-vis des opinions contraires aux leurs, la clarification de leurs valeurs et leur besoin d’acquérir de nouvelles connaissances. Ils promeuvent ainsi une attitude positive face à « l’autre » et peuvent s’appliquer à toute question socialement vive, qu’elle soit d’origine scientifique et technique ou non, en proposant une construction de l’opinion individuelle sereine et libérée des préjugés. "

      Revue de web 48/49 Thermodynamique / Evolution / Contraintes / Chomsky / Fascisme / Charlie


      François Roddier par-delà l’effet de la Reine Rouge | Oil Man
      "Un astrophysicien français réinterprète l’évolution de l’univers, de la vie et des sociétés humaines à partir de la thermodynamique, et découvre le monstrueux piège à nous tendu. Révolutionnaire ?"
      • "Lorsque l’environnement évolue plus vite qu’une espèce vivante ne peut s’y adapter, cette espèce est vouée à s’éteindre. C’est ce que le biologiste américain Leigh Van Valen a nommé en 1973 l’effet « de la reine rouge »."
      • "Lorsqu’un système reçoit un flux continu d’énergie, ce flux permet l’apparition de « structures dissipatives d’énergie«  mises en évidence par Ilya Prigogine, prix Nobel de chimie en 1977."
      • "« Les structures dissipatives s’auto-organisent de façon à maximiser le flux d’énergie qui les traverse », écrit François Roddier. Du coup, elles « maximisent la vitesse à laquelle l’énergie se dissipe » à travers elles. "
      • "L’énergie se conserve (première loi de la thermodynamique), mais finit toujours par se dissiper sous forme de chaleur (seconde loi). Cette dissipation est irréversible. L’énergie – électrique, chimique, etc. – une fois transformée en chaleur, n’est plus libre : elle est plus ou moins « perdue », au sens où la chaleur ne peut être intégralement reconvertie en travail mécanique."
      • "En thermodynamique, la mesure de la dissipation de l’énergie sous forme de chaleur, autrement dit la mesure de la désorganisation des systèmes, du désordre irrémédiablement croissant du monde, s’appelle l’entropie."
      • "Les structures dissipatives maximisent la vitesse à laquelle elles dissipent l’énergie, on peut aussi bien dire qu’elles maximisent le taux de production d’entropie : il existerait une loi de production maximale d’entropie (MaxEP, selon l’acronyme anglais). Cette loi, empirique, n’a pu encore être parfaitement démontrée"
      • "En s’auto-organisant, une structure dissipative – étoile, organisme vivant, etc. – parvient à diminuer sa propre entropie interne, en échange d’un accroissement du flux d’entropie qui la traverse. Elle « exporte son entropie », écrit François Roddier. Chacun sait que la nature a horreur du vide. Il semblerait aussi que dès qu’elle le peut, la nature fait apparaître ces structures qui luttent contre l’augmentation inexorable de leurs propres niveaux d’entropie en maximisant l’entropie de leurs environnements."
      • "« Il est impressionnant de constater qu’un être humain dissipe par unité de masse dix mille fois plus d’énergie que le Soleil », note François Roddier"
      • "il apparaît qu’une augmentation de l’entropie peut être considérée comme une perte d’information. L’entropie qu’exportent les structures dissipatives « équivaut à une importation d’information » sur leur environnement"
      • "Plus une structure dissipative serait capable d’acquérir de l’information sur son environnement, plus elle maximiserait sa production d’entropie."
      • "plus une structure dissipe l’énergie efficacement, plus vite elle altère son environnement, plus vite doit-elle acquérir de l’information sur cet environnement et évoluer en conséquence afin d’y rester adaptée !"
      • "L’humanité serait engagée dans une course entre l’accroissement de l’entropie qu’elle engendre et l’accroissement de l’information qu’elle est capable d’agréger à mesure qu’elle maximise sa production d’entropie."

      Entre croissance du PIB et respect des engagements climat, il faut choisir - Gaël Giraud
      • "partir de l’équation de Kaya. Très simple, cette dernière indique que les émissions de CO2 (par exemple, au niveau planétaire) sont toujours égales au produit des ratios suivants : • émissions de CO2/énergie consommée au niveau mondial • énergie consommée/PIB mondial • PIB mondial/population • population"


      Chomsky : "La campagne de Trump, une version vulgaire de celle d'Obama" - Arrêt sur images [vidéo]
      Abonnement "Depuis des décennies il aide à discerner la propagande sous les apparentes évidences. Noam Chomsky est linguiste et philosophe, mais c'est en tant qu'intellectuel critique de la politique étrangère américaine qu'il a acquis, depuis la guerre du Vietnam, une influence mondiale. Depuis lors, sur le Proche-Orient, sur le 11 septembre, sur le récent mouvement Occupy Wall Street, il n'a cessé de prendre position, en intellectuel dissident de la propagande occidentale qu'il démonte de l'intérieur. Mais c'est à propos des thèses développées dans son livre La Fabrication du consentement que nous l'interrogeons cette semaine, à la lumière de ce tremblement de terre symbolique qu'a été l'élection de Donald Trump aux États-Unis, et notamment à propos du rôle qu'y ont joué les médias, les anciens et les nouveaux."


      Les symptômes d’un état fasciste ~ Reflexiums
      "En 2003, le docteur Lawrence Britt, analyste politique de son état a publié un livre dans lequel il a étudié plusieurs caractéristiques d’un régime fasciste. L’étude se base sur des régimes tels que celui d’Hitler, Mussolini ou Pinochet et 14 signes permettent d’identifier les dérives d’un régime vers un état fasciste."
      Ps : Laurence (et non Lawrence) Britt n'est ni docteur ni analyste politique de profession, son article original  est paru dans le magazine payant "Free inquiry" en 2003,  en voici une version disponible : Fascism Anyone?  Fourteen Common Characteristics.


      "Faut-il être Charlie ? - Richard-Emmanuel Eastes [vidéo]
      • "« Faut-il » demander aux élèves « d’être Charlie » au nom de la défense de la liberté d’expression ? En tant que recteur de la HEP-BEJUNE, après avoir souhaité faire dire à la page Facebook de l’institution qui vous forme « Je suis Charlie », j’aimerais vous proposer une piste de réflexion face à cette question complexe. Elle consiste à assumer le paradoxe selon lequel dire « Je suis Charlie » n’implique pas nécessairement d'adhérer au discours de Charlie Hebdo. On peut « être » Charlie sans le « suivre » pour autant. Car « Je suis Charlie », cela signifie d'abord « J’ai le droit de dire ce que je pense et je défends ce droit comme une valeur fondamentale de nos démocraties occidentales ». A cet égard, oser dire « Je ne suis pas Charlie » lorsque tout le monde clame le contraire, c’est déjà user de ce droit… et, de fait, « être Charlie ». Cette formule en trois mots n'incarne pas l’adhésion à un journal provocateur, mais la liberté d’expression, l’esprit critique, la lutte contre les monopoles de la pensée et notamment les extrémismes et les fanatismes, en particulier religieux. On peut ne pas adhérer au discours de Charlie Hebdo, mais son existence est réconfortante au sens même où elle signifie que la liberté d’expression existe. Si je puis constater qu’il est possible de s’exprimer comme les chroniqueurs de Charlie Hebdo le font, alors c’est que ma propre opinion, plus modérée, est véritablement protégée de la censure et de la dictature de la pensée. Même si cela fait parfois un peu mal au ventre, il faut donc défendre et préserver un média comme ce journal non pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il représente, justement parce qu’il est satyrique, impertinent, intolérable parfois. Les dessinateurs de Charlie Hebdo, ou le soi-disant humoriste Dieudonné, doivent être jugés s’ils enfreignent la loi en exerçant leur liberté d’expression, mais en aucun cas cela ne justifiera jamais de les assassiner."
      • "Car si nous n’y prenons pas garde, les actions terroristes d’Al Qaïda ou de l’Etat Islamique serviront indirectement, grâce à nos réactions, leurs propres intérêts. En effet un tel acte, commis au nom de l’Islam, pourrait risquer de faire croire aux occidentaux que c’est l’Islam qui est un problème. Et peut-être en est-ce même l’objectif caché comme nous allons le voir."
      • "Cet attentat n’est pas le produit de l’Islam. Il est le produit de l’éloignement des banlieues françaises, de la mise à l’écart de tout un pan de la société, de l’hégémonie occidentale sur la marche du monde depuis des siècles, du manque d’éducation, de la pauvreté, de la mondialisation, du choc des civilisations qu’elle entraîne conjointement avec le développement de la circulation des personnes et des informations… Ce sont bien les défauts de la marche du monde qui créent ces problèmes ; problèmes qui trouvent à se loger, pour s’exprimer, dans les intégrismes de tous ordres : idéologiques, politiques… ou religieux."
      • "Or si après un tel événement, plus de gens croient davantage que l’Islam est un problème, alors les musulmans seront davantage victimes de pressions, et davantage de musulmans modérés tendront à se radicaliser. En plus de résister contre les atteintes à la liberté d’expression, il est donc nécessaire de faire en sorte que l’Islam ne soit pas associé à ces actes barbares. Or pour qu’il ne leur soit pas associé, il est nécessaire qu’ils soient dénoncés par les musulmans eux-mêmes. Ce qui suppose qu’ils fassent partie du mouvement de protestation. Qu’ils soutiennent paradoxalement un mouvement de lutte contre ceux qui attaquent un journal qui insulte leur propre religion. Là réside toute la difficulté de la conduite à tenir : faire en sorte que personne ne croie que les terroristes, parce qu’ils sont ennemis des ennemis des musulmans, sont les amis des musulmans. C’est bien sûr à ces derniers d’agir, de trouver la voix juste entre la défense de la liberté d’expression et l’adhésion aux propos du journal. La tâche demande beaucoup de force et un immense courage, en plus de ceux qui leurs sont nécessaires pour combattre le fléau d’une forme de terrorisme qui s’est accaparé leur belle religion."
      • "« Je suis Charlie, même et surtout lorsque je ne suis pas d’accord avec lui »."



      Revue de Web [48/49] Histoire / Economie / Relations internationales

      Histoire, pensée économique et sociologie

      Perspectives macroéconomiques et marchés financiers

      USA

      • Donald Trump ne ment-il pas délibérément à ses électeurs? Jean Paul Baquiast
        • "Mais ces baisses d'impôts diminueront les ressources publiques de plusieurs dizaines de milliards de $ sur 10 ans. Elles bénéficieront en majorité aux contribuables les plus riches, n'apportant que des baisses insignifiantes aux plus pauvres."
        • "Autrement dit, les régulations protectrices seraient remplacée par un plus large appel au marché et à la concurrence. Les escrocs ayant dans le système bancaire précédent provoqué la crise des « subprimes » seraient encouragés à reprendre leurs opérations dans un cadre encore plus dérégulé."
        • "Concernant enfin la promesse de Trump au sujet d'un plan de développement d'infrastructures de 1.000 milliards de $ sur 5 ans, il ne s'agira pas d'un programme néo-keynésien se traduisant par des financements publics massifs au niveau fédéral comme à celui des Etats. Le plan de Trump se borne à promettre des dégrèvements d'impôts aux entrepreneurs privés investissant en faveur de ce plan. Or ceux-ci ne s'intéresseront pas aux équipements non productifs de revenus capitalistes. Ainsi les équipements routiers n'intéresseront pas les régions déjà démunies mais au mieux les quelques projets autoroutiers susceptibles de bénéficier d'importants péages. A plus forte raison en sera-t-il de même des écoles publiques. Seules en profiteront les université les plus riches, déjà abondamment pourvues. De plus, les investisseurs ne s'intéresseront pas particulièrement à la création d'emplois pour les chômeurs. Ils feront nécessairement appel à de nouvelles technologies ne créant aucun emploi. Il en a toujours été ainsi des si prisés « partenariats publics privés ». Dans le domaine enfin de la sécurité sociale, la diminution annoncée des Obamacare et autres politiques de relative redistribution des soins ne bénéficiera qu'aux patients les plus riches et aux professions de santé à leurs services. Reposons la question: qui Donald Trump trompe-t-il? "
      • Etats-Unis : pourquoi Donald Trump mise tout sur la finance dérégulée - Romaric Godin
        "En faisant de la dérégulation financière et de son complément les baisses d'impôts sa priorité, le nouveau président des Etats-Unis veut doper rapidement la croissance. Mais c'est un jeu risqué qui pourrait préparer la prochaine crise en oubliant de régler les questions essentielles des inégalités sociales et territoriales et de la baisse de la productivité. "

      Union Européenne

      • L’économie européenne prise au piège de ses contradictions | Reginald Savage
        • "À ce jour, le capitalisme financiarisé reste plus que jamais embourbé dans de nombreuses contradictions et fractures, particulièrement en zone euro. Il y a, d’une part, une politique monétaire de la Banque centrale européenne massivement expansionniste qui tente désespérément de sortir du piège de la déflation (c’est-à-dire de la baisse des prix et de la stagnation économique) en relançant le crédit, l’endettement privé et donc la croissance. Et, d’autre part, il y a la Commission européenne, avec le soutien très actif de l’Allemagne, qui continue imperturbablement de prêcher rigueur budgétaire et politiques déflatoires."
        • "le Fonds monétaire international (FMI) n’entrevoit plus qu’une croissance assez médiocre de 1,5 % en moyenne pour la zone euro en 2016-2017, et en recul de 0,2 % en 2017 par rapport à son estimation pré-Brexit. Ces résultats sont décevants si l’on tient compte de tous les éléments favorables qui auraient normalement justifié un rebond beaucoup plus soutenu, notamment en 2016 "
          • "des prix des importations énergétiques en baisse cumulée moyenne de pratiquement 50 % depuis 2014."
          • "des taux d’intérêt nominaux en chute libre, passant de 4 % en moyenne en 2008-2009 à moins de 1 % en 2015-2016"
          • "une dépréciation moyenne de l’euro de l’ordre de 15 % par rapport au dollar"
        • "Le thème de la stagnation séculaire recouvre une double problématique structurelle. La première est celle d’un niveau anormalement bas et/ou déclinant de l’investissement productif (d’où aussi, à terme, du potentiel de croissance). La seconde est celle du ralentissement persistant des gains de la productivité du travail [2] et donc également de la croissance. Ces deux aspects sont éminemment liés, dans la mesure où c’est par l’investissement neuf que les innovations technologiques et le progrès technique peuvent être incorporés aux nouveaux processus de production et de travail, et y soutenir, par conséquent, les gains de productivité du travail."
        • "l’économie mondiale se trouverait dans une situation d’excès d’épargne et de baisse tendancielle et structurelle du taux d’intérêt dit « naturel » (de plein emploi). Associée à une réduction parallèle de l’efficacité (ou productivité) marginale du capital ou de l’investissement, on assiste à un recul de ce dernier."
        • "Cette situation de stagnation est exprimée autrement par certains auteurs marxistes comme une tendance à la raréfaction des opportunités d’investissements jugées suffisamment rentables pour le capital. Ceci intervient alors que, paradoxalement, la profitabilité des entreprises se retrouve à un niveau historiquement élevé, et ne peut s’expliquer que parce que se multiplient, dans la sphère financière ou ailleurs, les opportunités de profits juteux et de rentes « sans production ni risque »."
        • "le faible niveau des investissements productifs du secteur marchand [8], et ce alors même que le secteur des entreprises – et en particulier des grandes entreprises – regorge de cash [9]. Sont ainsi mis en cause, par des approches alternatives, la « grève » des investissements productifs au profit d’une forte progression du taux de distribution des dividendes aux actionnaires, la vague des fusions-acquisitions visant le renforcement des positions dominantes oligopolistiques et la rationalisation plutôt que l’augmentation des capacités, les rachats massifs d’actions visant à doper les plus-values financières des actionnaires et les stock-options des manageurs-dirigeants surpayés, etc."
        • "comme nous l’a déjà appris la leçon japonaise, et plus récemment la relance budgétaire keynésienne ponctuelle de 2009-2010, une relance ciblée des investissements publics, même si elle est bienvenue conjoncturellement, ne résoudra pas durablement les problèmes de fond qui gangrènent le capitalisme financiarisé. Ceux-ci ont pour nom une répartition structurellement déséquilibrée des revenus (entre capital et travail), une explosion des inégalités sociales et de la précarité, un modèle court-termiste de gouvernance des entreprises qui privilégie majoritairement la distribution de dividendes, la concentration du capital et la constitution de rentes financières, au détriment de l’investissement productif et social. Ces problèmes dérivent d’un système qui organise une mise en concurrence systématique des États (et de leur endettement), des travailleurs, des systèmes sociaux et fiscaux. Ce système néglige les biens communs et sous-investit dans la transition énergétique et la viabilité écologique, faute de rentabilité financière suffisante à court terme."
      • Le Parlement européen ne vérifiera pas la légalité du CETA - AITEC
        "Ce mercredi le Parlement européen a décidé de rejeter par 419 voix contre 258 (et avec 22 abstentions) une résolution demandant la saisine de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada, le CETA."
      • Europe : comment la Révolution des Migrants a été Planifiée par Yves Mamou
        "L'immigration est-elle en soi une « mauvaise » chose ? Non ! Les transferts de population des pays à faible revenu vers les pays à revenu plus élevé sont presque une loi de la nature. Elles ont toujours eu lieu. Tant que le nombre de naissances et de décès dans le pays d'accueil demeure plus élevé que le nombre de migrants, le processus d'immigration est considéré comme bénéfique. Mais quand la migration devient le principal contributeur à la croissance démographique, ce qui devrait être une simple évolution devient une révolution."

      Monde Arabe

      Relations internationales

      • Le djihadisme, cet ennemi intime - Marc Cher-Leparrain
        Réponse au discours officiel français et à Jean-Yves Le Drian "Un an après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, quelques mois après ceux qui ont à nouveau endeuillé la France l’été 2016, un refrain d’agressé innocent continue d’être entretenu jusqu’au plus haut niveau de l’État. Confortable parce qu’il campe la France en victime d’une barbarie, il tend à renforcer le bien-fondé d’une politique uniquement guerrière posée en légitime défense contre le djihadisme. Ce discours, en partie synthétisé dans Qui est l’ennemi ? du ministre de la défense Jean-Yves le Drian (éditions du Cerf, juin 2016), détourne le citoyen français de comptes politiques qu’il devrait pourtant légitimement demander à ses gouvernants."
        • "Alliés « impies » de l’Occident"
        • "Persistance de l’aveuglement"
        • "Légitime défense ?"
        • "Une arme oubliée, le droit international"
        • "L’« ennemi de l’intérieur » n’existe pas"
        • "Un mouvement de réaction politique"
      • Tête bien pensante est par deux fois force de décision par Abou Djaffar
        "Personne ne conteste – ou ne devrait contester – le droit à la Russie d’avoir une politique, une diplomatie, des intérêts et des alliés, et, évidemment, une histoire. On aimerait simplement que ceux qui défendent ses options – et ils en ont le droit inaliénable – soient capables de raisonner au lieu, le plus souvent, de vociférer. Sans doute leur opinion n’en deviendrait-elle que plus audible."
      • Why China Thinks It Can Build a Utopian World Order | The National Interest
        "China is eager to show the world that it can be a responsible and accountable global leader."



      [Revue de Web 46/47] Contrôle social, surveillance/ Mensonges et post-vérité/ Démocratie/ Terrorisme

      Contrôle social, surveillance, libertés civiles et vie privée


      • « Comment un État va pouvoir noter l’ensemble des citoyens et évaluer chaque individu » Charles SANNAT
        "ce qu’aucune dictature n’a jamais réussi à faire, à savoir contrôler parfaitement les masses sans avoir à recourir à une violence rendant cette dictature tôt ou tard insupportable et donc entraînant sa chute, les « démocraties » occidentales, avec l’appui des nouvelles technologies et les connaissances accumulées dans la fabrication du consentement, sont en passe de le réussir à très court terme."
      • Quand les clients notent les salariés - Arrêt sur images [abonnés]
        "Saviez-vous que si vous notez 4 sur 5 votre chauffeur Uber, vous lui mettez une (très) mauvaise note ? Que votre livreur Darty ou votre conseiller Bouygues Télécom ne touchera peut-être pas sa prime parce que vous lui avez mis 8 sur 10 dans un questionnaire ? Ou que lorsque vous rentrez et sortez d'un magasin sans rien y acheter, vous avez peut-être sans le savoir affecté négativement la note d'un vendeur ou d'une gérante ? Salariés, souriez : vous êtes notés (par les clients)."
      • Big Data, algorithmes... "L'esprit porté par la Silicon Valley est totalitaire" - Par Raphaële Karayan
        "Dans son livre La nouvelle servitude volontaire, Philippe Vion-Dury démontre comment, progressivement, chacun délègue son libre-arbitre aux algorithmes. Pour l'auteur, il est temps d'acquérir un réflexe critique. "
      • Etats-Unis : la police exploite les données Facebook et Twitter pour pister des manifestants Par Morgane Tual
        "La puissante American Civil Liberties Union (ACLU), une association de défense des libertés civiques aux Etats-Unis, a publié mardi 11 octobre une série de documents prouvant que la police américaine a exploité les données de Facebook, de Twitter et d’Instagram pour surveiller des manifestations et pister leurs participants. Elle a utilisé pour cela les services de Geofeedia, une entreprise « qui permet à des centaines d’organisations partout dans le monde de prévoir, analyser et agir en s’appuyant sur les signaux des réseaux sociaux en temps réel », peut-on lire sur son site."
      • Three New Scandals Show How Pervasive and Dangerous Mass Surveillance Is in the West, Vindicating Snowden - Glenn Greenwald
        " three major events prove how widespread, and dangerous, mass surveillance has become in the West. Standing alone, each event highlights exactly the severe threats that motivated Edward Snowden to blow his whistle; taken together, they constitute full-scale vindication of everything he’s done."
      • Fichier TES, danger pour les libertés ! | La Quadrature du Net
        "Le décret TES publié par le gouvernement, comme par effraction, le 28 octobre dernier trahit les principes démocratiques tant sur la forme (la manière dont il a été élaboré et publié) que sur le fond (la création d'un fichier centralisant les données d'identité, de filiation et de biométrie de l'ensemble des Français)."
        • "L'article 27 de la loi dite « informatique et libertés » de 1978 laisse au gouvernement la faculté d'instituer, par un simple décret, tous traitements de données à caractère personnel pour le compte de l'État, ou touchant à la sécurité nationale."
        • "l'absence de contrôle parlementaire sur la création de fichiers concernant les individus par l'exécutif doit être combattue."
        • "le fichier TES, qui rassemble l'ensemble des informations d'état civil, de filiation, la photo d'identité, le domicile, éventuellement le courriel, mais également la couleur des yeux ou les empreintes digitales,"
        • "la prévision d'une dérive de ce nouveau fichier gigantesque ne relève pas du pur fantasme. Elle découle de l'observation méthodique des mutations connues des fichiers précédemment constitués, notamment à des fins policières. Entre l'origine d'un fichier et son utilisation ultérieure, il y a systématiquement des dérives : changement de finalité, érosion progressive du contrôle, modification du champ d'application ou de l'étendue des accès à ce fichier..."
        • "La France a été condamnée en 2013 par la CEDH pour le FAED (Fichier Automatisé des Empreintes Digitales) au motif que « La conservation des empreintes digitales par ce fichier s’analyse en une atteinte disproportionnée, ne peut passer pour nécessaire dans une société démocratique, et ne traduit pas un juste équilibre entre les intérêts publics et privés concurrents en jeu ». Pourtant ce fichier n’a été corrigé à la marge que deux ans après l'arrêt de la CEDH"
        • "Quant au FNAEG (Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques) créé pour ficher les auteurs d'infractions sexuelles condamnés par la justice, il est passé en 15 ans d'un fichier sous contrôle judiciaire et limité à un fichier policier recueillant l'ADN de toutes les personnes simplement suspectes dans les enquêtes pour les délits les moins graves, même sans condamnation et dont le refus de prélèvement est susceptible de constituer un délit."
        • "Le choix de la centralisation du fichier est un choix dangereux : il expose un ensemble massif et précieux de données personnelles à la portée de puissances hostiles ou de criminels expérimentés."
        • "Choisir la centralisation des données d'identification de l'ensemble des Français c'est choisir d'être une cible très alléchante, comme l'ont montré les attaques subies par des bases de données israéliennes, turques ou philippines."
        • "Le choix de conserver les données biométriques sous forme brute dans le fichier plutôt que de stocker uniquement des gabarits permettant l'identification voulue, sans exposer davantage l'intimité des millions de personnes concernées, est à nouveau un choix surprenant et inquiétant. Il laisse la porte ouverte à des falsifications en cas de vol de données, et à des évolutions futures sur les identifications biométriques possibles."
        • "Si la volonté d'empêcher techniquement toute falsification peut sembler légitime, l'histoire nous rappelle combien la capacité à résister à des dérives autoritaires passe par la faculté d'échapper au contrôle étatique, notamment sur son identité. Les fichiers centralisés ne font pas les régimes autoritaires, mais tout régime autoritaire s'appuie sur un fichage de sa population."
      • Agir

      Pouvoirs, médias, réseaux sociaux - Les mensonges et la post-vérité

        • Brice Couturier : le Parti des médias et l'intelligentsia méprisent la réalité
          "Dans un entretien fleuve, Brice Couturier, qui a été le chroniqueur matinal de France Culture pendant cinq ans, décrypte les contours d'une vie médiatico-intellectuelle où le pluralisme et le vrai débat sont en voie de disparition."
        • Trump: the Defeat of the Empire of Lies - Ugo Bardi
          Unfortunately, the fact that Donald Trump was elected largely as a reaction against previous lies doesn't make him a good president and not even someone whom we can trust. We may have learned to recognize lies, but it seems that we haven't yet learned to recognize the truth. The pendulum may be swinging too far and we are now branding perfectly correct theories as hoaxes and conspiracies. This is the case of climate change, that Donald Trump has defined as a hoax. The extent of the damage that the Trump presidency could do to humankind by policies that ignore the climate threat is staggering, too. So, will we ever learn to find our way in the universe of lies in which we live? Difficult to say, but we live in a condition in which the ancient Romans already found themselves long ago. The post below, published early this year, may help us to understand the problem.
          • "By the time of Augustine, the Roman Empire had become an Empire of lies. It still pretended to uphold the rule of law, to protect the people from the Barbarian invaders, to maintain the social order. But all that had become a bad joke for the citizens of an empire by then reduced to nothing more than a giant military machine dedicated to oppressing the poor in order to maintain the privileges of the rich. The Empire itself had become a lie: that it existed because of the favor of the Gods who rewarded the Romans because of their moral virtues. Nobody could believe in that anymore: it was the breakdown of the very fabric of society; the loss of what the ancient called the auctoritas, the trust that citizens had toward their leaders and the institutions of their state. Augustine was reacting to all this. He was trying to rebuild the "auctoritas", not in the form of mere authoritarianism of an oppressive government, but in the form of trust. So, he was appealing to the highest authority of all, God himself. He was also building his argument on the prestige that the Christians had gained at a very high"
          • "uring the past few decades, the mountain of lies tossed at us by governments has been perfectly matched by the disastrous loss of trust in our leaders on the part of the citizens."
          • "Today, every statement from a government, or from an even remotely "official" source, seems to generate a parallel and opposite statement of denial. Unfortunately, the opposite of a lie is not necessarily the truth, and that has originated baroque castles of lies, counter-lies, and counter-counter lies."
          • "Somewhere, hidden below the mass of legends and myths that have piled up on this story, there has to be the truth; some kind of truth. But how to find it when you can't trust anything you read on the Web?"
          • "It is a fractal universe of lies, where you have no reference point to tell you where you are. "
          • "science is rapidly becoming a marginal sect of people who mumble of catastrophes to come. People whom nobody believes any longer after they failed to deliver their promises of energy too cheap to meter, space travel, and flying cars. Then, we tend to seek it in such things as "democracy" and to believe that a voting majority somehow defines "truth". But democracy has become a ghost of itself: how can citizens make an informed choice after that we discovered the concept that we call "perception management" (earlier on called "propaganda")? "
          • "The problem is that conspirationism is not a form of epistemology. Once you have decided that everything you read is part of the great conspiracy, then you have locked yourself in an epistemological box and thrown away the key. And, like Pilate, you can only ask "what is truth?", but you will never find it."
          • " Is it possible to think of an "epistemology 2.0" that would allow us to regain trust on the institutions and on our fellow human beings? Possibly, yes but, right now, we are seeing as in a mirror, darkly. Something is surely stirring, out there; but it has not yet taken a recognizable shape. Maybe it will be a new ideal, maybe a revisitation of an old religion, maybe a new religion, maybe a new way of seeing the world. We cannot say which form the new truth will take, but we can say that nothing new can be born without the death of something. And that all births are painful but necessary."
          • "Science is an epistemological system and all epistemological systems are based on axioms that can't be proven. So, science is a good epistemological system as long as people believe in it. Most people are stopping believing in science because of its broken promises. And as long as scientists will keep making promises that they know they can't maintain, trust in science will keep going down the drain"
          • "Consider the fallacy of the Elephant, the error of taking a part and generalizing to the entire system. Much of science today is hyperspecialized and extremely bureaucratic and this has caused Elephant thinking to become pandemic. This is far from being the only disease. All of this results in a system that even if it has access to the required information is incapable of theorizing and evaluating properly and cause a continuous output of mistakes and ungrounded speculations that fail in contact with reality and results in a decline of scientific auctoritas."
        • Post-Truth by Steven Novella
          "an adjective defined as ‘relating to or denoting circumstances in which objective facts are less influential in shaping public opinion than appeals to emotion and personal belief’."
          • "I have friends who span the political spectrum, and it did strike me this election how cocooned they were in the narrative of their candidate. It was not just a matter of perspective, they would cite as facts blatant lies and myths. Some were complex, but many were a 1 minute Google search away from being debunked. It just didn’t seem to matter."
          • "Even more amazing were those, when challenged, who expressed some version of the defense that the actual facts did not matter. They continued to support the underlying “truth” even when the facts they put forward to support it were demolished."

      Démocratie

      Terrorisme, Islam et violence

        • François Burgat: «La violence dite islamique ne vient pas de l'islam» [vidéo]
          "Le deuxième entretien de notre série sur l'islam se focalise sur les politiques, démocratiques ou djihadistes, pratiquées au nom de l'islam. François Burgat y voit une dimension moins « sacrée » qu'endogène et culturelle, au sens où elle est, avant tout, le fruit d'une histoire coloniale qui fait aujourd'hui retour." pour F. Burgat la violence islamique est une contre-violence.

      la NSA cible toujours les dirigeants du monde entier

      "Today, 23 February 2016 at 00:00 GMT [updated 12:20 GMT], WikiLeaks publishes highly classified documents showing that the US National Security Agency bugged a private climate change strategy meeting; between UN Secretary General Ban Ki-Moon and German Chancellor Angela Merkel in Berlin; singled out the Chief of Staff of UN High Commissioner for Refugees (UNHCR) for long term interception targetting his Swiss phone; singled out the Director of the Rules Division of the World Trade Organisation (WTO), Johann Human, and targetted his Swiss phone for long term interception; stole sensitive Italian diplomatic cables detailing how Israel's Prime Minister Benjamin Netanyahu implored Italy's Prime Minister Silvio Berlusconi to help patch up his relationship with US President Barack Obama, who was refusing to talk to Netanyahu; intercepted top EU and Japanese trade ministers discussing..."








      Capitalisme de connivence | documentaire

      Des patrons et des hommes

      Comment est-on passé du capitalisme familial au néolibéralisme financier et aux patrons surpuissants ? Soixante ans d’une mutation vertigineuse vue des coulisses. Les secrets d’une économie mondialisée.
      En guise de mise en bouche vous pouvez lire la présentation de Galil Agar.



      Première partie : 1950-1980.

      C’est l’histoire d un glissement inexorable vers l’économie de marché. En 1950, le plan Schuman ouvre les frontières et construit l’Europe. Tandis que le pays amorce un passage progressif d’une économie rurale à une industrialisation intense, la concurrence s’impose à tous. La France reste une "économie administrée", mais ses dirigeants comprennent qu’il faut exporter et attaquer les États-Unis sur le plan commercial. Le film décrit les mécanismes qui se mettent en action dans les plus hautes sphères du pouvoir grâce aux témoignages inédits d’hommes politiques, de conseillers et de grands industriels. Il montre l’émergence d’une nouvelle race de patrons plus puissants, comme Marcel Dassault, qui n’hésitent pas à financer la vie politique sous le manteau. Pourtant, si la France est en plein essor, elle prend du retard sur une Allemagne renaissante qui compte vite dix ans d’avance en termes de productivité. Établissant un parallèle entre les politiques industrielles des deux pays, cette première partie permet de comprendre pourquoi la France n’était pas la mieux armée pour faire face aux chocs pétroliers des années 1970.

      Un siècle de fausse bannière | vidéo 13'

      C'est une émission de RussiaToday, l'équivalent pour la Russie, de France24 pour la France, La BBC World Service pour le Royaume-Uni ou Al Jazeera pour le Quatar. Oui bon, je sais que vous savez.
      Chacune est la voix de "son maître" quoi...


      OTAN : "False Flag" en Ukraine (Report... par rehearsais

      Les zélés du désir | video 18'


      Les zélés du désir from Nada-info on Vimeo.
      Voici une troisième vidéo de notre série Épandage médiatique, ayant pour titre « Les zélés du désir » . L'économiste Frédéric Lordon repère, au travers de la figure du consommateur-roi véhiculée par la publicité, l'impact de la propagande ultra-libérale sur le salariat.
      source: Nada-info

      propagande : "1. SC. SOC. ET POL., cour. Action psychologique qui met en oeuvre tous les moyens d'information pour propager une doctrine, créer un mouvement d'opinion et susciter une décision."

      Sur le même sujet:
      Eric Judor aime déranger son conseiller EDF la nuit... Antoine Lamnège - L'espoir
      "Comme l'a souligné Frédéric Lordon, ce sont les anciennes boites publiques qui se trouvent paradoxalement être les plus indécentes dans leur mise en scène de la régression sociale à travers la  publicité : la SNCF, et son projet de rendre ses agents « aussi transparents que possible » afin de servir les voyageurs...
      (...)Si en apparence, la publicité s'adresse aux clients, leur expliquant : 
        
        « Nous sommes à votre service... », elle envoie un signal plus fort encore aux employés de l'entreprise en leur signifiant ceci : « pour vous,  employés EDF, la distinction vie professionnelle / vie privée n'a plus lieu d'être... ». "

       

      Principes élémentaires de propagande de guerre

      "Principes élémentaires de propagande de guerre, (utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède...)" est un livre de Anne Morelli paru en 2001.

      Les dix « commandements » que propose Anne Morelli dans cet ouvrage sont avant tout une grille d’analyse pédagogique et critique. Elle n’a pas pour but de prendre parti, ou de prendre la défense des « dictateurs », mais de constater la régularité de ces principes dans le champ médiatique et social. Au ban des accusés, on retrouve tant les vaincus que les vainqueurs.


      Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Principes élémentaires de propagande de guerre de Wikipédia en français (auteurs)
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