Sommet européen du 26 octobre

Les principales décisions du sommet européen sur la crise de l'euro | Nouvel Obs et AFP
"Les banques et fonds d'investissements privés qui détiennent de la dette grecque ont accepté de renoncer volontairement à 50% de leurs créances sur la dette du pays d'ici 2020: concrètement, à partir de janvier 2012, ils échangeront leurs obligations de dette grecques contre d'autres dont la valeur sera diminuée de moitié. Cela représente un effacement de 100 milliards d'euros de la dette grecque, actuellement de 350 milliards d'euros."
 "Le FESF, doté actuellement d'une capacité de prêt de 440 milliards d'euros, atteindra une force de frappe d'environ 1.000 milliards d'euros. Deux mécanismes devraient se compléter à cet effet. Le premier consistera à garantir une partie des pertes éventuelles des investisseurs privés lorsqu'ils achèteront des obligations souveraines sur le marché primaire. L'autre consistera à créer un ou plusieurs fonds spéciaux (special purpose vehicles) destinés à attirer les investisseurs extérieurs privés ou publics, comme les pays émergents. Le texte évoque, sans plus de précision, "une coopération encore plus étroite avec le Fonds monétaire international"."


1.Demande d'effacement des créances bancaires dues par l'état grec

La fiction des cent milliards de réduction de la dette grecque | Georges Ugeux

 "Si mes hypothèses sont correctes, l’impact immédiat sur la dette grecque ne devrait pas excéder 20 milliards d’euros, ou 6% de sa dette."

2. Augmentation du volume du fond européen de stabilité financière

 L’accord qui n’en est pas un, le nouveau FESF,une trahison des élites | Philippe Murer

  [Avant le sommet], Le FESF a déjà dépensé 200 Milliards d’euros [sur les 440 milliards] dont 100 Milliards d’euros sur la Grèce.

Vous n'avez rien compris à l'accord sur le FESF ? [ Gérard Horny

" Le but du jeu: faire avec 440 milliards comme si on en avait plus de 1.000.
Première technique utilisée: celle du rehaussement de crédit. Il s’agit là d’une sorte d’assurance contre le risque que l’on propose aux investisseurs privés qui envisagent de souscrire aux émissions d’emprunts de pays de la zone euro dont la capacité de remboursement est mise en doute. Plutôt que d’acheter lui-même ces titres d’emprunt, le FESF apportera simplement sa garantie [tu apportes 100 dans le fonds toi investisseur privé et si tu n'est pas remboursé nous te guarantissons 20], ce qui lui permet de faire plus avec moins de capitaux[le fameux effet de levier] et laisse tout de même aux emprunteurs la possibilité de bénéficier de taux d’intérêt nettement plus faibles que ceux qu’ils auraient pu obtenir en se présentant seuls sur les marchés.
C’est un système astucieux. Mais, petit détail croustillant, on peut rappeler que les rehausseurs de crédit  (appelés aussi monolines aux Etats-Unis) ont compté parmi les acteurs financiers les plus critiqués dans la crise américaine de 2007-2008. Certains d’entre eux ont d’ailleurs subi de lourdes pertes, comme FSA, qui était une filiale du groupe Dexia. 
On peut résumer ainsi le problème: les engagement pris par ces rehausseurs étaient si importants que les titres détenus par la banques ne semblaient plus pouvoir bénéficier d’une véritable garantie en cas de crise et la stabilité d’ensemble du système financier était menacée. C’est ce qui est arrivé quand tout le monde a commencé à avoir des doutes sur la qualité des titres représentatifs de certains crédits hypothécaires, les subprimes.
Deuxième technique utilisée: l’association avec des institutions financières publiques ou des investisseurs privés pour intervenir ensemble en créant des entités ad hoc, des special purpose vehicules (SPV), selon la terminologie anglo-saxonne. Or, là encore, l’utilisation intensive de SPV, souvent basés dans des paradis fiscaux (on peut espérer que ce ne sera pas le cas de ceux créés par le FESF!) a été une des caractéristiques du système qui a permis le développement des subprimes."

FESF : un outil de sortie de crise ou aggravation du risque systémique ? | Driss Lamrani

"Avec 1,000€ de dotation et une protection des 20% de premières pertes éventuelles sur les obligations souveraines, le fonds a un profil de risque équivalent à celui d’un véhicule qui se serait endetté de 4,000€ pour investir dans 5,000€ d’obligations.
En effet, en cas de défaut des obligations acquises pour une proportion de moins de 20%, les opérateurs de marchés qui ont acquis cette assurance auprès du FESF (et fournit mécaniquement la dette de 4,000€), obtiendront une compensation pour les pertes réalisées. Par contre, si la perte sur le portefeuille obligataire est supérieure à 20%, les opérateurs auront perdu la différence entre la perte réelle et la couverture de 20%."

 

Après les solutions avortées, un accouchement difficile, le bébé sera fragile | le blog à Lupus

"Le montage des Européens s’apparente à un bluff hasardeux dans un monde incertain. Bluff qui peut être questionné, démasqué dans certaines circonstances, par les marchés, avec des conséquences terribles. En fait, le montage repose plus sur une tentative de dissuasion que sur une véritable puissance de feu. Si l’opération échoue, les besoins financiers se chiffrent non pas à 1 trillion mais par multiples de trillions.
Carl Weinberg, chez High Frequency Economics, se questionne là-dessus :
 «Jusqu’ici, le seul argent sur la table vient des banques et d’autres investisseurs privés. Ils ont accepté de perdre 50% avec les obligations grecques. 
Dans bien des cas, cet argent affectera le bilan des banques et viendra réduire les profits des banques, ce qui fait moins de profits pour les actionnaires. 
Ça veut aussi dire moins de crédit pour bien du monde. Pour les banques qui auront des ennuis, elles pourraient avoir besoin du gouvernement de leur pays. 
Les gouvernements devront évidemment emprunter cet argent. Alors cet argent viendra des poches des épargnants et des entreprises. Cet argent aurait autrement pu servir à la consommation courante ou à investir dans l’avenir de l’économie. 
En d’autres mots, ça va réduire le PIB, ce qui veut dire que ça coûte des emplois, des revenus et que ça ouvre la porte à des baisses de salaires, ce qui exerce une pression à la baisse sur les prix. 
Nous pouvons répéter cet exercice pour toutes les facettes du plan. 
Le plan est en place, mais pas son financement. 
Le financement du plan va affecter le bon déroulement de l’économie et causer une dépression sans précédent en Europe. Personne ne semble penser à ça.»
L’option assurance manque de crédibilité, 20% de prise en charge des premières pertes ne réduit pas vraiment les risques des porteurs de titres subprime européens, car ou bien les pays concernés ne font pas défaut, puisque 20% ce n’est pas avantageux, ou bien ils font défaut, mais pour des pourcentages bien supérieurs. Les défauts souverains sont des « fat tails » à faible probabilité, mais à coût très important. En cas d’évènement négatif, l’EFSF est quasi sûr, avec le leverage,  de perdre rapidement tous ses fonds propres. Il n’est pas certain  que les promoteurs du fonds en levier aient bien compris les risques attachés à ce  type d’ingénierie."


3. Augmentation du capital des banques européennes

Nous verrons cela dans un prochain post... peut-être...

Retrouvez le billet complet sur captainshortman

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