Affichage des articles dont le libellé est banques. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est banques. Afficher tous les articles

Chocs de croyances économiques : débat entre Gaël Giraud, Charles Gave et Henri Pigeat

Chocs de croyances économiques lors du débat "Les Experts" du 13 Octobre 2014 entre Gaël Giraud, Charles Gave et Henri Pigeat.


C'était un échange de point de vue passionnant, pourtant sous un accord de surface quant au diagnostic sur les banques et l'euro, c'est un fossé qui sépare Charles Gave et Gaël Giraud. Je vous laisse mettre les étiquettes.

transcription rapide :
GG: j'ai dirigé la traduction de "L'illusion économique" (Debunkings Economics)  de Steve Keen. Ce livre est une déconstruction radicale des poncifs de la science économique.
Nous sommes en quasi déflation. Cette menace majeure n'incitent pas les agents à consommer. Il s'agit de relancer la croissance par un grand projet de société : la transition énergétique avec le crédit bancaire comme moteur. Il n'y a pas de prospérité sans crédit bancaire. Hors le crédit est paralysé par la fragilité des bilans bancaires, d'ailleurs les stress tests effectués par la BCE seront bientôt publiés. Le système bancaire n'est pas en mesure de prendre des risques à cause de sa propre fragilité, c'est la première raison de la non croissance, c'est le nerf de la crise européenne. Il faut assainir le système bancaire.

CG: 70% des banques sont en état de quasi faillite. Selon les anciennes normes pour définir le ratio de levier (capital/fonds propres sur actifs),  une banque pouvait au maximum prêter 12 fois ses fonds propres ce qui lui permettait de résister à 2 récessions de suite. Aujourd'hui, en utilisant ces anciennes normes, une banque peut  prêter 30 à 40 fois ses fonds propres. Pour connaitre la santé des banques, il suffit d'observer leurs cours de bourse, ils ont perdu 75% de leur valeur depuis 7 ans.

La finance globale est-elle sous contrôle ? audio 55'

Intérêt de l'émission:
  • Un rappel de certains problèmes des marchés financiers et du système bancaire.
  • Un point sur l'avancement des régulations mises en place pour y faire face.
  • Un cours didactique qui satisfera ceux qui n'y connaissent rien ou pas assez.

La dette, une grande invention

Dirk Bezemer, économiste à l’université de Groningen aux Pays-Bas a réalisé quatre vidéos de vulgarisation pour expliquer:
  • la monnaie, l’intérêt de la création monétaire par les banques
  • comment les bulles financières arrivent
  • pourquoi une crise s’est produite en 2008
  • comment nous pouvons la résoudre

Voici la première, sous-titrée en français:

Le futur de l’Union Européenne: un mariage ou la guerre?

Nous ne savons pas ou nous allons et le temps ne s'arrête pas. La longueur de la crise européenne rend les économistes, productifs et imaginatifs. Si le sujet vous intéresse vous trouverez quantité de propositions pour résoudre l'affaire (Varoufakis, Lordon...). Aujourd'hui, voici celle d'Harold James, professeur, spécialiste d’histoire économique et d’histoire moderne allemande.

Mitterrand, Kohl et leur collègues de l’époque sont les grands responsables. Ils ont lancé l’union monétaire et économique de manière très précise en repoussant l’union politique de manière irresponsable. Mettre la charrue avant les bœufs et repousser aux calendes grecques…
Les unions politiques sont souvent le résultat de la guerre: USA 1776-1783, Allemagne en 1870, Italie en 1861. A l’inverse l'Autriche s’est agrandie par le mariage de ses monarques.
Il semble que les citoyens ne veulent pas d’une union politique, les nuages politiques s’amoncèlent (étude controversée sur la richesse des européens, déclaration du PS, fantôme d’une intervention russe sur Chypre, montée de l’extrême-droite comme le parti “Aube Dorée” en Grèce…).
Harold James  a trois suggestions pour lancer l’union politique :

La création monétaire en 15 minutes et 4 pages ! | monnaie et dette 4/5

Un texte de André-Jacques Holbecq (sociétal.org) récupéré sur Plus loin que Jorion


Mais d’abord, qu’est ce que la monnaie ?
C’est, dans une définition simplifiée, un moyen de paiement, une unité de compte commune, et une réserve de valeur. C’est un palliatif aux nombreux problèmes du troc direct ou indirect.
La monnaie possède deux grandes qualités qui la rendent indispensable:
- immédiatement disponible et sans coût (elle est « liquide »),
- présente peu de risque de perte de valeur en l’absence d’une inflation forte.
Le fondement de l’existence de la monnaie est la confiance
Maintenant admettez avec moi, ce qui est la stricte réalité, que de la même manière qu’un informaticien produit un programme informatique à partir d’un ordinateur, ou  qu’un fabriquant de chaussure fabrique des chaussures, un réseau bancaire fabrique de la monnaie  Les banques sont des fabricants de monnaie, sous leur marque de fabrique : la monnaie BNP, la monnaie SG, la monnaie crédit agricole, etc…

La finance criminelle, vidéos

Voici une série de vidéo pour faire suite au documentaire Inside Job :
  • Un discours de James K. Galbraith lors d'une conférence des économistes atterrés 13'
  • Une interview de de Jean Fraçois Gayraud à l'occasion de la publication de son livre La grande fraude  8'
  • La chronique de Paul Jorion "le temps qu'il fait" du 28 janvier dernier 11'
  • L'interview récente d' Eileen  Foster, ex vice-présidente responsable des enquêtes sur les fraudes chez Countrywide, la plus grosses société de crédits hypothécaires aux États-Unis en 2007, dans laquelle Jorion a travaillé. 14'

Comment sortir les états de l'emprise des marchés financiers (extraits)

Comment sortir les états de l'emprise des marchés financiers | Thomas Coutrot et Pierre Khalfa, respectivement co-présidents d'ATTAC et de la Fondation COPERNIC.

Ce sont les gouvernements qui ont fait ce choix, ce sont eux qui ont permis aux marchés de développer leur capacité de nuisance. En France, une réforme de la Banque de France, votée en 1973 sous l’impulsion de Valéry Giscard d’Estaing, ministre des finances de Georges Pompidou, interdit au Trésor public d’emprunter directement à la Banque de France à des taux d’intérêt nuls ou très faibles. La Banque de France ne peut donc plus financer par de la création monétaire les déficits publics. Le gouvernement français est dès lors obligé de faire appel aux marchés financiers, c’est-à-dire à des banques privées, et ce, aux taux d’intérêt de marché. Il s’agit d’un acte fondateur, et destructeur, car il inaugure la mainmise des marchés financiers sur les États. Cette disposition allait être intégralement reprise lors de la création de la Banque centrale européenne (BCE), puis dans tous les traités européens. On a donc abouti à une situation hallucinante. Les États ne peuvent pas être financés par la BCE ; mais celle-ci peut par contre refinancer les banques privées à de très faibles taux. Ces dernières prêtent ensuite aux États à des taux nettement supérieurs, voire carrément usuraires. L’Union européenne se place volontairement sous l’emprise des marchés financiers.[...]
Cette emprise allait être d’autant plus grande qu’une contre-révolution fiscale s’est déployée depuis plus d’un quart de siècle. Son fil directeur a été de baisser par de multiples moyens les impôts payés par les ménages les plus riches et par les entreprises, en particulier les plus grandes. L’impôt sur le revenu est devenu de moins en moins progressif avec la diminution du nombre de tranches et les baisses successives du taux marginal supérieur. L’impôt sur les sociétés, véritable peau de chagrin, pèse trois fois plus lourd sur les PME que sur le CAC 40. Résultat imparable, l’État s’est appauvri : ses recettes représentaient 15,1 % du PIB en 2009 contre 22,5 % en 1982. On trouve là une des raisons de l’accroissement régulier de la dette publique avant même la crise financière. Car contrairement à une antienne dont on nous rebat les oreilles, ce n’est pas l’explosion des dépenses publiques qui a creusé les déficits. Avant la crise, elles avaient même tendance à baisser : 55 % du PIB en 1993, 52 % en 2007. La crise, dont il faut rappeler qu’elle trouve son origine dans les délires de la finance, a évidemment gonflé la dette. Baisse des recettes fiscales dues à la récession, plan de relance pour éviter la dépression, et enfin sauvetage des banques, se sont combinés pour arriver à ce résultat.[...]
il faut acter que les plans d’austérité, au-delà même de leur caractère socialement inacceptable, sont inutiles. Et c’est tout le paradoxe de la situation. Les marchés veulent que les déficits publics soient réduits pour être sûrs que les États puissent payer la charge de la dette, mais ils s’inquiètent du fait que les mesures prises vitrifient l’activité économique. Face à ces injonctions contradictoires, il ne sert à rien de vouloir rassurer les marchés, puisque plus on les rassure, plus ils s’inquiètent. La seule solution est de sortir les États de leur emprise

Retrouvez le billet complet sur http://captainshortman.blogspot.com/

Vidéo : Frédéric Lordon chez les économistes atterrés 10'

 Depuis 2008, malgré le beau discours de Sarkozy à Toulon rien n'a été fait en terme de régulation financière et bancaire. Les états sont venu au secours des banques. Aujourd'hui reconnaissantes, celles-ci les étranglent pour mieux nous asservir.
Dexia vient de faire faillite alors qu'elle a terminé 12ème banque sur 91 aux stress tests européens publiés l'été dernier.  Pourtant elle avait un ratio de fonds propres sur créances de 10,5%  c'est à dire largement au dessus de la réglementation actuelle. Mais voilà la finance et la quintessence de notre démesure.
Le métier de banquier doit redevenir un métier terne et ennuyeux qui doit se limiter à :
  • tenir les comptes
  • gérer les moyens de paiement
  • fournir du crédit aux ménages et aux entreprises
  • fournir des produits d"épargnes simples et garantis

Les banques sont dépositaires de deux biens publics : les dépôts à vue et le bon fonctionnement du système des paiements. Si une grosse banque venait à faire faillite c'est toutes les autres qui suivraient, ce serait l'anarchie la plus totale à travers le pays en moins d'une semaine.
Nous, la société, devons les contrôler en passant par une nationalisation intégrale. Ça tombe bien elles sont à très bas prix et si on attend les faillites elles ne vaudront plus rien.
En deuxième étape -car il faut se méfier de l'état- il faudra se diriger vers un système socialisé du crédit local et autonome véritablement coopératif et mutualiste.

Frédéric Lordon et les économistes atterrés:



Frédéric Lordon, rencontre avec les "Economistes... par littlebigfred

Retrouvez le billet complet sur captainshortman

15 choses qu'on ne vous dit pas sur la monnaie

15 choses qu'ils ne vous disent pas de PostJorion, traduction de :

15 Things  they don't tell you about money by Ken MacIntyre

Je n'ai pas résisté à pirater la moitié des points mais courez vite lire les originaux.

Extraits :


1. Ceux des gouvernements disposant du plein contrôle de leur devise peuvent créer suffisamment d’argent pour assurer le plein emploi  et pour financer toutes leurs activités dans la limite des ressources physiques disponibles. Il n’y a aucune limite à la création d’argent et de dire que « il n’y a  plus d’argent» est aussi absurde que faux


2. Les gouvernements souverains, n’ont pas besoin d’emprunter d’argent, ni aux institutions financières privées, ni au FMI. Qu’ils empruntent et cherchent ensuite à «apaiser les marchés financiers» est une contrainte auto-imposée, un peu comme lacer vos lacets ensemble et prétendre que vous ne pouvez pas marcher.

7. La véritable richesse provient de la production de biens et de services socialement utiles, et des investissements dans les infrastructures et les compétences. La spéculation sur les prix des biens ou des actions, et la promotion de la vente pyramidale (le processus appelé «libéralisation financière» ou «dérégulation»), sont prédatrices et ces activités  parasites ne créent pas de richesse. 


8. Les banques sont la progéniture de l’État. Elles ont un quasi-monopole de création monétaire et les privilèges et protections légales de sociétés à responsabilité limitée. Elles font semblant d’être indépendantes et autonomes, mais comme des adolescents gâtés, au premier signe de difficulté, elles courent la maison en pleurant et en exigeant une protection illimitée. 

9. Les banques ne prêtent rien. Ils créent de l’argent par le crédit à partir de rien et facturent des intérêts sur quelque chose qui ne coûte rien à produire. L’intérêt est ce qui leur reste lorsque le crédit est remboursé. Le crédit crée une surcharge de dette supplémentaire qui s’ajoute aux coûts de l’économie, et il faut de nouveaux crédits pour le couvrir, et permettre aux dettes d’être remboursées, provoquant faillites, récession et  chômage,  ainsi que l’enrichissement sans cause des banques .

12. Il doit toujours y avoir une dette dans les secteurs privé ou public pour que le système de l’argent fonctionne – quelqu’un quelque part doit toujours dépenser plus qu’il ne gagne.  

14. Si vous pensez que vous avez « de l’argent à la banque », dans un compte courant ou dans un compte d’épargne, détrompez-vous. Les comptes bancaires ne sont que des écritures comptables qui représentent la promesse de la banque de payer, pas de l’argent réel.  

Retrouvez le billet complet sur captain shortman

Sommet européen du 26 octobre

Les principales décisions du sommet européen sur la crise de l'euro | Nouvel Obs et AFP
"Les banques et fonds d'investissements privés qui détiennent de la dette grecque ont accepté de renoncer volontairement à 50% de leurs créances sur la dette du pays d'ici 2020: concrètement, à partir de janvier 2012, ils échangeront leurs obligations de dette grecques contre d'autres dont la valeur sera diminuée de moitié. Cela représente un effacement de 100 milliards d'euros de la dette grecque, actuellement de 350 milliards d'euros."
 "Le FESF, doté actuellement d'une capacité de prêt de 440 milliards d'euros, atteindra une force de frappe d'environ 1.000 milliards d'euros. Deux mécanismes devraient se compléter à cet effet. Le premier consistera à garantir une partie des pertes éventuelles des investisseurs privés lorsqu'ils achèteront des obligations souveraines sur le marché primaire. L'autre consistera à créer un ou plusieurs fonds spéciaux (special purpose vehicles) destinés à attirer les investisseurs extérieurs privés ou publics, comme les pays émergents. Le texte évoque, sans plus de précision, "une coopération encore plus étroite avec le Fonds monétaire international"."

Banques : monopole et collusion sur les marchés financiers

Image representing New York Times as depicted ...Image via CrunchBase
Une enquête ahurissante du New York Times révèle la collusion  des grandes banques sur les marchés financiers les plus lucratifs, ceux des produits dérivés.
Avant de lire les articles, voici quelques explications sur les produits dérivés, les dark pools et les chambres de compensation.

Pépites oubliées : banques, pétrole et social

La banque centrale des banques centrales (banque des règlements internationaux) nous met en garde contre de futures crises par Andrew Gavin Marshall le 24 octobre 2009.

Une récession temporaire… ou la fin de la croissance ?
Croissance économique, crise financière et pic pétrolier par Richard Heinberg le  26 octobre 2009. Avant de lire cette article, prenez du sucre et mettez du gel dans les cheveux.

Vers un nouveau capitalisme  











 Retrouvez le billet complet sur captainshortman

Des hommes en or

C'est une histoire de liens entre les politiques et les banquiers, une histoire d'appât du gain que Marc Roche,  journaliste pour Le Monde à Londres, publie : La Banque - Comment Goldman Sachs dirige le monde.
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...