« Les adeptes de l’État Islamique ne sont pas fous – affirmer cela empêche de comprendre leur vision du monde -, ils adhèrent à un système d’idées leur permettant de donner un sens au réel. D’où la démarche entreprise par Adrien Candiard : remonter à la source desdites croyances. (…) L’école hanbalite connue pour son affirmation de la transcendance absolue de Dieu. Sa majesté est en effet telle qu’il ne possède rien de commun avec la Création, à telle enseigne, d’ailleurs, qu’aucun artifice du langage humain ne saurait dire quelque chose de Lui. Tout ce qu’il nous est donné de connaître, c’est sa volonté, et il exprima celle-ci dans le Livre sacré, le Coran. Ce raisonnement hanbalite a pour corollaire une définition de l’être par le faire, ou de l’essence par l’acte : en effet, être musulman, c’est se conformer au Coran, c’est agir selon ses prescriptions, c’est obéir à des commandements divins. (…) Pour Adrien Candiard, le succès de cette théologie, qui demeure cependant largement implicite, explique en grande partie le légalisme de l’Islam contemporain, légalisme qui se manifeste à travers les questions alimentaires et vestimentaires. » (Salafisme, Baptiste Rappin)
(Le salafisme est moderne)
Pour sortir des guerres de religion du XVIe et XVIIe siècles, les classes dirigeantes ont disjoint la politique et la religion, ce que Thomas Hobbes a formalisé dans Le Léviathan, paru en 1651. (Guerres de religion, Bibliothèque Fahreneit 451)
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